En ancien français, le mot mesnil désignait un « domaine rural » dans le sens large du terme. Il semble que l'appellatif mesnil soit d'un emploi plus tardif en toponymie que les éléments romans de sens proche court et ville, issus aussi du latin.

Terminaisons en -mesnil, -ménil et -maisnil

Mesnil- a également été employé plus longtemps comme appellatif jusque vers le XIIIe siècle[1].

Étymologie

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Le mot est issu d'un terme du gallo-roman MANSIONILE, typique des parlers du nord de la France au haut Moyen Âge et qui dérive du latin ma[n]sionem (qui a donné « maison », accusatif de mansio[2]).

Mesnil n'existe plus que comme élément toponymique et patronymique, contrairement à ville et à court, graphié « cour », qui ont évolué sémantiquement. On constate une fréquence particulière en Normandie[3], mais il est également présent ailleurs, surtout en Lorraine. Le mot y est orthographié ménil, comme dans l'Orne, où le conseil général a imposé cette « graphie officielle ». L'orthographe maisnil est encore moins fréquente, limitée au Nord-Pas-de-Calais. Certains (Le) Magny sont d'anciens Mansionile, écrits Magny par fausse étymologie.

En règle générale, le s et le l ne se prononcent pas. Par exemple dans certains pays de Normandie, Mesnil se prononçait [mini].

Références

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  1. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
  2. Site du CNRTL : étymologie de "maison"
  3. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 60

Voir aussi

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