Mauro Rostagno

militant et journaliste italien assassiné par la mafia

Mauro Rostagno, né à Turin le et mort à Lenzi di Valderice le , est un militant, sociologue et journaliste italien, assassiné par la mafia.

Mauro Rostagno
Biographie
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ValdericeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Étudiant en sociologie à l'université de Trente[1], il est l'un des leaders des manifestations de 1968 en Italie. Marxiste non-violent, il cofonde le mouvement Lotta continua[2] avec Adriano Sofri[1].

Disciple du gourou Osho[3], il fait ensuite un voyage en Inde, à la découverte des philosophies orientales[1].

En 1981 avec Francesco Cardella qui l'avait suivi en Inde, il fonde dans le quartier Lenzi de Valderice la communauté Saman, qui vient en aide aux toxicomanes. Il reçoit le soutien du socialiste Bettino Craxi[2].

Il collabore à la chaîne de télévision locale Radio Tele Cine de Trapani, pour laquelle il enquête sur la mafia locale et ses liens avec les milieux économiques et politiques[2]. Il suit le procès des chefs mafieux Nitto Santapaola et Mariano Agate pour le meurtre du maire de Castelvetrano Vito Lipari[1].

Il est assassiné par deux tueurs le 26 septembre 1988 au soir, à Lenzi di Valderice[3]. Le procureur privilégie d'abord la piste interne à Saman, poussant Cardella à fuir au Nicaragua, et conduisant les enquêteurs à arrêter l'épouse de Rostagno, Chicca Roveri [3]. Entachée d'erreurs et de manquements[4], l'enquête est reprise en direction d'un assassinat commandité par le boss de Trapani, Vincenzo Virga[2], qui en aurait reçu la demande de Francesco Messina Denaro (it) de Mazara del Vallo[4].

Un tueur de la Cosa nostra déjà condamné, Vito Mazzara, dont un ADN compatible à 99,9 % avec le sien a été retrouvé sur l'arme du crime[3], est condamné à la réclusion à perpétuité comme auteur de l'assassinat, avant d'être relaxé en appel en 2018, relaxe confirmée par la Cour de cassation en 2020, laissant le meurtre sans tueur, mais attribué à la mafia[2]. Vincenzo Virga, le commanditaire, est lui condamné à réclusion à perpétuité[2].

Bibliographie

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La fille de Mauro Rostagno, Maddalena Rostagno, adolescente au moment des faits, retrace sa vie dans Il suono di una sola mano, publié en 2011[5]

Notes et références

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  1. a b c et d (it) « Mauro Rostagno, il giornalista vestito di bianco - Storia - Rai Cultura », sur www.raicultura.it, (consulté le )
  2. a b c d e et f « Mauro Rostagno ucciso dalla mafia ma non si sa chi fu il killer », sur www.lasicilia.it, (consulté le )
  3. a b c et d (it) « L'omicidio di Mauro Rostagno è ancora senza colpevoli », sur Agi, (consulté le )
  4. a et b (it) « Omicidio Rostagno, verità a metà: voluto dalla mafia ma non si conoscono i killer », sur l'Espresso, (consulté le )
  5. (it) « Maddalena Rostagno », sur Festival Internazionale del Giornalismo (consulté le )

Liens externes

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