Martin Sellner

personnalité politique autrichienne d’extrême droite

Martin Sellner, né le à Vienne, est un militant politique d'extrême droite autrichien. Il est cofondateur du Mouvement identitaire d'Autriche, branche autrichienne de l'organisation d'extrême droite française Génération identitaire.

Martin Sellner
Martin Sellner en 2019.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (35 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Vienne (licence de philosophie (d) et legum licentiatus)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Blogueur, homme politique, théoricien du complotVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Brittany Pettibone (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
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Biographie

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Militantisme

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Martin Sellner en 2017.

Durant sa jeunesse, il fait partie d'un mouvement néonazi et colle des affiches ornées de croix gammées sur des synagogues à l'âge de 17 ans[1].

En 2012, Martin Sellner participe à la fondation du Mouvement identitaire d'Autriche (en). Branche autrichienne de l'organisation d'extrême droite française Génération identitaire, Martin Sellner en est le chef[2],[1],[3]. L'organisation entretient des relations proches avec le Parti de la liberté d'Autriche[4],[5],[6].

Proche de l'organisation d'extrême droite allemande PEGIDA, il est orateur lors de plusieurs de leurs événements[7],[8].

Le , il organise une manifestation contre l'immigration à Spielfeld, à la frontière entre l'Autriche et la Slovénie. En , il se hisse avec d’autres identitaires sur le toit du Burgtheater de Vienne pour protester contre la représentation d'une pièce d'Elfriede Jelinek[9].

Durant la pandémie de Covid-19, son mouvement s'oppose aux mesures de lutte contre la pandémie en Autriche[10].

En octobre 2023, il participe au lancement de la structure identitaire transnationale Action radar Europe[2].

En novembre 2023, il présente lors d'une réunion secrète à Potsdam un plan d'expulsion massive des Allemands d'origine étrangère « non-assimilés » et des étrangers vivant en Allemagne, y compris les réfugiés politiques. Le projet implique le déplacement forcé d'environ 2 000 000 de personnes en Afrique du Nord. Des membres de l'Alternative pour l'Allemagne participent à cette réunion secrète, notamment le député Roland Hartwig (de)[11],[12],[13].

Prises de position et positionnement

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Il appartient à la mouvance identitaire[14],[15],[16]. Watson le positionne comme néonazi et Le Monde le décrit comme « nostalgique du régime nazi »[3],[10].

Sellner milite pour le renvoi des migrants et des Allemands d'origine étrangère qu'il juge « non-assimilés » dans leur pays d'origine et l'application d'un système d'assimilation par la force[11],[17]. Pourfendeur de l'islam et défenseur de la théorie complotiste du grand remplacement de Renaud Camus[18], il avance que la culture européenne est menacée par la natalité mondiale[19],[20].

Affaires judiciaires

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Il est arrêté en même temps que sa petite amie, Brittany Pettibone, en , à la frontière britannique et quelques jours avant également la mise en détention préventive de la militante Lauren Southern[21].

En mai 2018, il est mis en examen pour formation d'une organisation criminelle[22]. Il est acquitté en juillet 2018[23].

Après les attentats de Christchurch de mars 2019, l'Office fédéral pour la protection de la Constitution et la lutte contre le terrorisme lance une enquête sur lui en raison de sa proximité avec le terroriste Brenton Tarrant, qui a fait des dons au Mouvement identitaire d'Autriche en janvier 2018[24],[25]. En 2020, un rapport d'enquête détermine que les dons se totalisent à 5 000 euros[26]. L'enquête pour participation à une organisation terroriste est abandonnée en 2020[27]. Une autre enquête liée à la proximité entre Sellner et Tarrant pour détournement de fonds est également abandonnée[28].

Publications

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  • Martin Sellner et Walter Spatz, Gelassen in den Widerstand. Ein Gespräch über Heidegger, Éd. Antaios; 2015, (ISBN 9783944422473)

Il est auteur du Sezession, le magazine de l'Institut de la politique d'État (Institut für Staatspolitik, en allemand)[29].

Références

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  1. a et b Bruno Struys (trad. Dominique Jonkers), « Quand Dries Van Langenhove rassemble l’extrême droite européenne à Bruxelles »  , sur DaarDaar, (consulté le )
  2. a et b « En Europe, les identitaires s'unissent »  , sur Libération, (consulté le )
  3. a et b Jean-Baptiste Chastand, « Qui est vraiment… Martin Sellner, l’identitaire qui inspire les extrêmes droites européennes »  , sur Le Monde, (consulté le )
  4. Rodrigue Akpadji, « Stratégies discursives de l’extrême droite sur la nation et l’identité nationale en Autriche », Matériaux pour l’histoire de notre temps, vol. N° 139-142, no 1,‎ , p. 38–43 (ISSN 0769-3206, DOI 10.3917/mate.139.0038, lire en ligne  , consulté le )
  5. (de) Stefan Schocher, « FPÖ in Österreich: Nähe zu den Identitären »  , sur Neues Deutschland, (consulté le )
  6. (de) « AfD, FPÖ und die Gefahr der "Identitären" »  , sur ZDF, (consulté le )
  7. (en-US) « ‘Super Sunday’ of demonstrations in Dresden: The right-wing populist Pegida movement celebrates its five-year anniversary - Populism in Central and Eastern Europe » (consulté le )
  8. (en) Sabine Volk, « Under lockdown, Germany’s PEGIDA goes to YouTube »  , sur openDemocracy, (consulté le )
  9. Benjamin Reuter, « Comment les jeunes d'extrême droite, qui se disent "hipsters de droite", progressent en Autriche », Huffington Post, 21 mai 2016.
  10. a et b Christoph Bernet (trad. Jah), « Le chef d'un mouvement raciste collecte des dons via Postfinance »  , sur Watson, (consulté le )
  11. a et b (de) « Geheimplan gegen Deutschland »  , sur Correctiv, (consulté le )
  12. « En Allemagne, un sulfureux rassemblement avec des néonazis plonge l’AfD dans l’embarras »  , sur L'Express, (consulté le )
  13. « En Allemagne, un projet de « remigration » d’étrangers présenté lors d’une réunion d’extrémistes »  , sur L'Obs, (consulté le )
  14. Baptiste Huguet et Isabelle Le Page, « Allemagne: la 'majorité silencieuse' dans la rue contre l'extrême droite »  , sur TV5 Monde, (consulté le )
  15. Marine Buisson, « Martin Sellner, un hipster d’extrême droite en Autriche »  , sur Le Soir, (consulté le )
  16. (en) Mohamed, « IntelBrief: The Far Right Seeks to Normalize Its Ideology »  , sur The Soufan Center, (consulté le )
  17. « En Autriche, il ne fait pas bon être musulman », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (de) Hasnain Kazim, « Martin Sellner: Anführer der österreichischen Identitären sieht sich als Opfer - DER SPIEGEL - Politik », der Spiegel,
  19. « Autriche. Martin Sellner, l’homme au cœur du réseau identitaire », sur Courrier international, (consulté le )
  20. (de) Liane Bednarz, « Wie das Netzwerk der Neuen Rechten radikales Denken in die Gesellschaft trägt », Huffington Post, 30 mai 2016.
  21. (en) Mark Townsend, « Anti-Muslim campaigners denied entry to UK at border », sur the Guardian,
  22. (en) « Austria indicts leaders of far-right Identitarian Movement »  , sur The Vancouver Sun, (consulté le )
  23. (en) « Austrian court acquits 17 defendants in far-right trial »  , sur Associated Press, (consulté le )
  24. (en) Joel MacManus, « Austrian Far-Right leader invited accused Christchurch gunman to meet up »  , sur Stuff, (consulté le )
  25. « L'assaillant de Christchurch a eu des contacts avec les identitaires autrichiens »  , sur La Presse, (consulté le )
  26. (de) « Christchurch-Attentäter spendete mehr an Identitäre als bislang bekannt »  , sur Der Standard, (consulté le )
  27. « Abandon de l’enquête en Autriche concernant l’attentat de Christchurch »  , sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  28. (en) Gordan Akrap et Vedran Matošić, « Transnational linkages between violent right-wing extremism, terrorism and organized crime - case of Croatia »  , sur National Security and the Future, (consulté le )
  29. (de) Benjamin Reuter, « Identitäre Bewegung : Das lächelnde Gesicht der Neuen Rechten », Huffington Post, 16 mai 2016.

Liens externes

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