Marcenat (Cantal)
Marcenat (Marcenac en occitan) est une commune française située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Marcenat | |||||
Place du village de Marcenat. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Saint-Flour | ||||
Intercommunalité | Hautes Terres Communauté | ||||
Maire Mandat |
Colette Ponchet-Passemard 2020-2026 |
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Code postal | 15190 | ||||
Code commune | 15114 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marcenatais | ||||
Population municipale |
511 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 18′ 28″ nord, 2° 49′ 39″ est | ||||
Altitude | 1 060 m Min. 760 m Max. 1 449 m |
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Superficie | 51,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Riom-ès-Montagnes | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | marcenat15.fr/ | ||||
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Géographie
modifierSituation
modifierMarcenat se trouve à environ 80 kilomètres de Clermont-Ferrand et d'Aurillac. Ce village est situé au nord du Cantal, dans le massif du Cézallier, et est au cœur du parc des volcans d'Auvergne.
Le Bonjon arrose le territoire communal bordé à l'ouest par la Santoire.
Communes limitrophes
modifierMarcenat est limitrophe de huit autres communes, dont Vèze par un quadripoint.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Ouest et nord-ouest du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central »[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 310 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 7,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174,5 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −2,8 | −3,2 | −0,5 | 1,5 | 5,2 | 8,4 | 10,1 | 10,1 | 7 | 4,6 | 0,7 | −1,8 | 3,3 |
Température moyenne (°C) | 0,5 | 0,6 | 3,7 | 6,2 | 10,1 | 13,7 | 15,7 | 15,7 | 12,1 | 8,8 | 4,1 | 1,5 | 7,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,8 | 4,4 | 8 | 10,9 | 15 | 18,9 | 21,3 | 21,4 | 17,2 | 13 | 7,5 | 4,8 | 12,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−16,3 22.01.1992 |
−19,9 22.02.1996 |
−20,5 01.03.05 |
−10,4 17.04.12 |
−3,6 05.05.1991 |
−0,7 14.06.1995 |
1,2 15.07.1998 |
1,5 18.08.1990 |
−1,9 17.09.01 |
−9,3 25.10.03 |
−13,8 22.11.1999 |
−17,9 19.12.09 |
−20,5 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,7 20.01.08 |
20,8 27.02.19 |
21,8 17.03.04 |
24,2 30.04.05 |
28,4 22.05.22 |
33,6 29.06.19 |
34,1 31.07.20 |
34 04.08.03 |
30,7 04.09.23 |
28,3 01.10.23 |
20,8 07.11.15 |
18 13.12.1994 |
34,1 2020 |
Ensoleillement (h) | 1 068 | 131 | 1 645 | 1 697 | 1 883 | 2 302 | 2 495 | 2 192 | 1 882 | 1 476 | 1 017 | 1 004 | 1 997 |
Précipitations (mm) | 89,1 | 75,7 | 82,4 | 100,4 | 108,9 | 94,8 | 95,5 | 93,2 | 106,5 | 105,1 | 115,1 | 107,8 | 1 174,5 |
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Marcenat est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[6]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,1 %), forêts (15,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), zones urbanisées (0,8 %), zones humides intérieures (0,2 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
modifierEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 504, alors qu'il était de 493 en 2013 et de 491 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 47,8 % étaient des résidences principales, 39,9 % des résidences secondaires et 12,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10,9 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Marcenat en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (39,9 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Marcenat[I 2] | Cantal[I 5] | France entière[I 6] |
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Résidences principales (en %) | 47,8 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 39,9 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 12,3 | 11,9 | 8,2 |
Toponymie
modifierLe lieu est mentionné en l'an 1395 sous la forme Marcenacus correspondant à un nom d'homme latin Marcenus auquel a été ajouté le suffixe -acum[10], l'ensemble signifiant « domaine de Marcenus ». Le nom occitan de Marcenat est Marcenac.
Histoire
modifier- On trouve dans la région de Marcenat des traces des hommes du Néolithique, dont l'existence a été mise en évidence par des outils, des tombes et des dolmens, qui sont datés d'environ 2000 ans av. J.-C.
- Marcenat a été fondé par des tribus celtes vers -600[réf. nécessaire] : les Arvernes, qui peuplent toute l'Auvergne.
- Les Arvernes résistent à l'Empire romain de -51 à -58, sous l'impulsion du célèbre Vercingétorix, pour finalement céder devant César, et être assimilés à la Gaule aquitaine.
- Le christianisme fait ensuite son apparition dans la région grâce à saint Mary et saint Austremoine. Elle subira ensuite la guerre de Cent Ans et les pillages qui lui sont associés, avant d'être réunie à la couronne puis pacifiée par Louis XIV sous l'influence des Jésuites.
- La famille du Grand Arnauld serait originaire des environs du hameau de Serre. Une croix commémorative a été érigée près du hameau de Serre.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2021, la commune comptait 511 habitants[Note 1], en évolution de 1,19 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 16,0 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (27,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,9 %) est supérieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 266 hommes pour 254 femmes, soit un taux de 51,15 % d'hommes, supérieur au taux départemental (48,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Blaise, du XIIe au XIXe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1992[19].
- Le monastère orthodoxe de l'icône de la Mère de Dieu Znaménié, au lieu-dit la Traverse, est depuis 1988 l'un des rares monastères orthodoxes en France avec une architecture typiquement russe. Les offices y sont chantés en slavon, et de nombreux produits sont proposés à la vente, comme des icônes, du pain d'épices, ou encore du miel.
- - L’Académie française lui décerne le prix Mottart en 1993 pour son ouvrage Marcenat, des origines à nos jours[20].
- Le château d'Aubijoux construit au XIXe siècle à proximité du vieux château éponyme. Au nombre de ses anciens propriétaires, nous pouvons citer la famille de Castellane, qui compte parmi ses membres les plus connus Boni de Castellane[21], qui épousa Anna Gould et fit construire le Palais Rose de l'avenue Foch à Paris.
- Le château de Castellane, qui est aujourd'hui détruit.
-
L'église Saint-Blaise. -
Détail du retable du maître-autel. -
Chapiteaux de la nef. -
Tour dans le bourg. -
Fontaine dans le bourg.
- Domaine nordique du Cézallier Cantalien dispose de 16 kilomètres de piste de ski de fond.
Autrefois , il y avait une station de ski alpin à Marcenat . Avec deux remontées mécaniques qui se trouvaient sur les pentes du Florac dans les années (1972/1989).
Personnalités liées à la commune
modifier- Raymond de Marcenat
- Le Grand Arnauld
- Maison de Castellane
- Stanislas de Castellane, ancien maire de Marcenat, ancien député du Cantal
Héraldique
modifierLes armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur au chevron d’or accompagné de trois fleurs de six pétales du même. |
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Marcenat » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Marcenat - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Marcenat - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Marcenat (15114) », (consulté le ).
Autres sources
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marcenat » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marcenat » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 432..
- Acte de mariage N°511 Vue 11 ville de Paris, 7e arrondissement le 06/07/1901 (consulté le 21 août 2024).
- Annuaire des Maires du Cantal, site de l'AMF15. (consulté le 17 août 2020).
- « Colette Ponchet-Passemard réélue », sur La Montagne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
- « Église Saint-Blaise », notice no PA00093751, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 9 août 2014.
- « Prix Mottart de l'Académie française » (consulté le ).
- "Mes parents possédaient de nombreux châteaux, entre autres "Aubijoux", dans le Cantal, leur fief électoral, ayant appartenu à Jean II le Bon, passé aux La Tour d'Auvergne, puis aux La Rochefoucauld et aux Rohan-Chabot, pour échoir au maréchal de Castellane, dont la mère était issue de cette dernière famille. Ils dépensaient beaucoup d'argent pour les habitants de la contrée, au détriment des réparations nécessaires". Boni de Castellane, Comment j'ai découvert l'Amérique, Mémoires, Paris Les éditions g. grès et cie, chapitre V.