Locmélar
Locmélar [lɔkmelaʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Locmélar | |||||
Mairie de Locmélar. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Morlaix | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landivisiau | ||||
Maire Mandat |
Bruno Cadiou 2020-2026 |
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Code postal | 29400 | ||||
Code commune | 29131 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Locmélariens | ||||
Population municipale |
474 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 27′ nord, 4° 04′ ouest | ||||
Altitude | Min. 47 m Max. 191 m |
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Superficie | 15,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Landivisiau (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Landivisiau | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | https://locmelar.bzh/ | ||||
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Géographie
modifierNichée au pied des Monts d'Arrée, la plus petite commune du canton de Sizun, au sud de Landivisiau couvre 1550 ha et compte environ 500 habitants.
Communes limitrophes
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 044 mm, avec 15,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sizun à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 345,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Locmélar est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (55,8 %), terres arables (22,6 %), forêts (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,1 %), zones urbanisées (1,6 %), prairies (0,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Lomelare en 1609 et Locmelar en 1661.
Loc est issu du breton lok (« lieu consacré »)[Note 2], Melar est la forme bretonne de Magloire.
Histoire
modifierOrigines
modifierLa fondation de Locmélar et le culte de saint Mélar sont probablement consécutifs au miracle raconté dans la Vita S. Melori, découverte à Meaux par Dom Plaine et provenant de l'abbaye Notre-Dame de Châge. Selon ce récit légendaire, après le décès du jeune saint mis à mort au château de Beuzit, près de Lanmeur, sa tête fut transportée à la cathédrale de Quimper comme relique, mais les habitants de la Domnonée (Léon actuel) ne cessant de la réclamer, il fut convenu que « Cornouaillais et Domnonéens, nu-pieds, se rendraient sur la montagne d'Arez à la limite des deux provinces, les uns avec le corps, les autres avec la tête, afin de mettre en face ces deux reliques vénérables, pendant que tout le peuple prierait Dieu de déclarer par un miracle où seraient conservées la totalité des saintes reliques »[13]. Et la tête d'elle-même se mit à rejoindre le corps...
Locmélar fut longtemps une simple trève de Sizun. C'est le que le recteur de Sizun de l'époque, messire Hervé Urien, annonce aux tréviens de Locmélar, que « vu leur requête, il avait demandé et obtenu de l'Ordinaire l'octroi d'un fonds baptismal et sacraire »[13]. En 1671, les tréviens obtiennent qu'une (un tibia) des reliques de saint Mélar soit transférée de l'église de Lanmeur en celle de Locmélar[14]. Des cloches sont la même année installées dans l'église.
Temps modernes
modifierRévolution française
modifierJoseph Thépaut, né le à Porspoder, fut prêtre constitutionnel, ordonné par Mgr Expilly le ; en 1804, il est recteur de Locmélar, mais est qualifié de « mauvais sujet, tapageur »[15].
Le XIXe siècle
modifierLa vie rurale traditionnelle
modifierEn décembre 1783, « une louve enragée blessa six personnes à Locmélar, dont deux dangereusement, et quatre autres à Ploudiry. Des bœufs qu'elle alla ensuite attaquer la tuèrent à coups de cornes »[13].
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la totalité de la population communale en 1836, soit 1 041 personnes, est considérée comme agricole. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : 509 ha de terres arables, 788 ha de landes et bruyères, 73 ha de bois, taillis et plantations, 106 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 4 moulins en activité. Les paysans de Locmelar cultivaient à l'époque 102 ha d'avoine, 51 ha de froment, 51 ha d'orge, 53 ha de seigle, 61 ha de sarrasin, 5 ha de lin, 4 ha de chanvre, 10 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 8 ha de navets), 25 ha de trèfle, 23 ha de pommes de terre, 735 ha d'ajoncs d'Europe, 153 ha restant en jachère, et élevaient 60 chevaux, 174 bovins (dont 120 vaches), 45 porcs, 47 ovins (7 béliers, 22 moutons, 12 brebis, 6 agneaux), 4 caprins (1 bouc et 3 chèvres), 197 poules et 31 coqs, et possédaient 88 ruches à miel[16].
La vie religieuse au XIXe siècle
modifierLocmélar est érigée en succursale en 1808 et est alors peuplée de 1 100 âmes[13].
La mission de 1892 fut suivie par tous les paroissiens sans exception[17].
Le XXe siècle
modifierLa Belle Époque
modifierEn réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Locmélar, l'abbé Corre, écrit que « c'est la langue bretonne qui est toujours usitée » par les grandes personnes[18].
La Première Guerre mondiale
modifierLa Seconde Guerre mondiale
modifierPolitique et administration
modifierHéraldique
modifierBlason de Locmélar. |
Liste des maires
modifierDémographie
modifierCommentaire : En augmentation continue pendant la première moitié du XIXe siècle ( 203 habitants entre 1793 et 1851 soit 23 % en 58 ans), le maximum démographique étant atteint en 1851 avec 1 178 habitants, la population stagne dans la seconde moitié du XIXe siècle évoluant à peine d'un recensement à l'autre. Le XXe siècle est par contre une période de déclin démographique spectaculaire, surtout à partir de la Première Guerre mondiale : entre 1911 et 1982, Locmélar perd 628 habitants soit presque les deux-tiers de sa population (- 64,2 % en 71 ans) atteignant son minimum démographique en 1982 avec seulement 349 habitants. Les deux dernières décennies du XXe siècle, depuis 1982, montrent une modeste reprise démographique, mais le déclin reprend dans la première décennie du XXIe siècle.
Entre 1998 et 2007, Locmélar a enregistré 65 naissances et 45 décès[24], donc un excédent naturel de 20 habitants en 10 ans liée à l'installation d'assez nombreux jeunes couples dans la commune pendant les deux dernières décennies du XXe siècle. La densité de population est de 28 habitants par km2 en 2010.
Monuments
modifierLa commune de Locmélar est riche d'une église classée, faisant partie du circuit des enclos paroissiaux. Bâtie sur la base d'une chapelle dont on a conservé le clocher, elle a été entièrement restaurée.
Son saint patron, saint Mélar, était fils de Sulliau, roi du Léon (partie nord du Finistère). La légende dit que son frère Rivod, afin de prendre le trône, lui a coupé une main et un pied, et qu'une main en argent et un pied en or lui ont poussé. Plus tard, Rivod est parvenu à ses fins, et Mélar est devenu saint.
L'église présente des éléments très récemment restaurés dont le porche méridional (1654) classique avec ses colonnes baguées de style Renaissance et ses lanternons. La porte sous le clocher est datée de 1577, la cuve baptismale de 1612, la porte latérale sud de 1619, celle du nord de 1649 et le porche de 1664. Il abrite à l'intérieur des niches les statues des apôtres. Les retables dédiés à saint Mélar, à la Vierge ou à saint Hervé. Le retable du maître-autel est du XVIIe siècle : des panneaux en bas-relief retracent l'histoire de saint Mélar[25]. L'enclos paroissial de Locmélar est un exemple de dévotion populaire tout empreinte de simplicité et de ferveur. Le calvaire à double console en kersantite et granit (XVIe siècle).
Événements
modifierLa commune s'anime chaque 1er dimanche d'octobre du pardon voué à saint Mélar. Avant la messe se déroule une procession en costume breton.
Une kermesse est organisée tous les ans par l'école primaire publique.
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Loc ou lok, « lieu », en général, désignait de petites paroisses et quelquefois l’église ou le monastère.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Locmélar et Sizun », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sizun » (commune de Sizun) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sizun » (commune de Sizun) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Landivisiau », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Pondaven et Abgrall, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, 1924
- Archives départementales du Finistère", 103 G 8, citées par Pondaven et Abgrall, "Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon", 1924
- Prêtres expilliens, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f263.image.r=Porspoder
- Jean-Marie Éléouet, Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix, imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR
- Pondaven et Abgrall, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1824, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f142.image.r=Plouguerneau.langFR
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5)IIIe République contre les langues régionales&rft.aulast=Broudic&rft.aufirst=Fanch&rft.date=1997&rft.tpages=182&rft.isbn=2-909924-78-5&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Locmélar">.
- Site officiel de la mairie de Locmélar
- « Nécrologie : François Pencréac'h maire honoraire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- « Municipales à Locmélar. Un premier mandat de maire pour Bruno Cadiou », Ouest-France, (lire en ligne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29131-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher
- Albert Le Grand, "Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches... (5e éd.)", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f534.image.r=Plounéventer.langFR