Liz Kendall

politicien britannique

Elizabeth Louise Kendall, née le à Abbots Langley, est une femme politique britannique, membre du Parti travailliste (Labour).

Liz Kendall
Illustration.
Portrait officiel de Liz Kendall (2024).
Fonctions
Secrétaire d'État britannique au Travail et aux Retraites
En fonction depuis le
(4 mois et 23 jours)
Premier ministre Keir Starmer
Gouvernement Starmer
Prédécesseur Mel Stride
Secrétaire d'État au Travail et aux Retraites du cabinet fantôme

(10 mois et 1 jour)
Gouvernement Cabinet Starmer
Prédécesseur Jonathan Ashworth
Successeur Mel Stride
Députée britannique
En fonction depuis le
(14 ans, 6 mois et 22 jours)
Élection 6 mai 2010
Réélection 7 mai 2015
8 juin 2017
12 décembre 2019
4 juillet 2024
Circonscription Leicester West
Législature 55e, 56e, 57e, 58e et 59e
Prédécesseur Patricia Hewitt
Biographie
Nom de naissance Elizabeth Louise Kendall
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Abbots Langley (Angleterre, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti travailliste
Diplômée de Queens' College

Elle est députée de Leicester West depuis 2010 et secrétaire d'État au Travail et aux Retraites depuis juillet 2024 dans le gouvernement de Keir Starmer.

Jeunesse et carrière

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Elizabeth Kendall est née le 11 juin 1971 à Abbots Langley, Hertfordshire. Elle fréquente la Watford Grammar School for Girls, aux côtés de Geri Halliwell. Après avoir quitté l'école, elle fréquente le Queens' College de Cambridge, où elle obtient son diplôme d'histoire avec mention très bien en 1993[1],[2].

Elle rejoint le Parti travailliste en 1992 et, après avoir obtenu son diplôme de Cambridge, travaille à l'Institute for Public Policy Research (IPPR)[1] dans le domaine du développement de l'enfant et de l'apprentissage de la petite enfance. En 1996, elle devient conseillère politique d'Harriet Harman, puis conseillère spéciale du gouvernement de Harman au ministère de la Sécurité sociale après que le parti travailliste ait remporté les élections générales de 1997 et qu'Harman soit devenue ministre[1].

En 1998, lorsque Harman est limogée du gouvernement, Kendall démissionne et reçoit une bourse du King's Fund, un organisme de bienfaisance dans le domaine de la santé. Elle rédige une série de documents de recherche pour l'IPPR et est nommée directrice de la Maternity Alliance, une organisation caritative pour les femmes enceintes[1]. Elle échoue à être sélectionnée comme candidate parlementaire du Labour pour Chesterfield aux élections générales de 2001, après le départ à la retraite de Tony Benn[3].

En 2001, elle revient au gouvernement pour travailler pour Patricia Hewitt, au ministère du Commerce et de l'Industrie, puis la suit au ministère de la Santé où elle participe à la décision d'interdiction de fumer dans les lieux publics en 2006[1]. Après que Hewitt ait quitté le gouvernement, Kendall devient directrice du réseau des services d'ambulance, où elle reste jusqu'en 2010[4],[5].

Carrière parlementaire

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Aux élections générales de 2010, Kendall est élue députée de Leicester West avec 38,4 % des voix et une majorité de 4 017 voix[6],[7]. Elle prononce son premier discours lors d'un débat sur la lutte contre la pauvreté au Royaume-Uni le 10 juin 2010[8].

Elle est brièvement membre du comité spécial de l'éducation entre juillet 2010 et octobre 2010. Elle soutient David Miliband pour la direction du Parti travailliste en 2010.

Lors du premier remaniement d'Ed Miliband en octobre 2010, elle devient ministre junior fantôme de la Santé, où elle sert sous John Healey. En 2011, elle contribue avec d'autres députés travaillistes et anciens ministres travaillistes au Purple Book, dans lequel elle écrit un chapitre sur la petite enfance, la santé et les services sociaux, dans lequel elle propose un programme « Teach Early Years First ». Plus tard cette année-là, elle est nommée ministre fantôme chargé des soins et des personnes âgées et devient membre titulaire du cabinet fantôme[9],[10].

Kendall est réélue députée de Leicester West aux élections générales de 2015 avec une part de voix de 46,5 % et une majorité de 7 203 voix[11].

Candidature à la direction du Parti travailliste

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Kendall avant une réunion électorale à la direction du Parti travailliste en 2015 à Bristol.

Le 10 mai 2015, Kendall annonce sa candidature pour succéder à Ed Miliband à la direction du Parti travailliste après sa défaite aux élections générales de 2015[12],[13]. Kendall est considérée par beaucoup dans les médias comme la candidate blairiste[12],[13],[14] bien que Kendall ait déclaré qu'elle aimerait être connue comme la « candidate modernisatrice »[15]. Sa candidature à la direction est soutenue par ses collègues du cabinet fantôme Ivan Lewis[16], Chuka Umunna[17], Tristram Hunt[18], Emma Reynolds et Gloria De Piero[19] et plusieurs responsables comme Alan Milburn[20], Alistair Darling[21], John Hutton[22] et John Reid[23]. Elle bénéficie du soutien du Blue Labour Group au sein du Parti travailliste, comprenant des personnalités telles que Maurice Glasman et Rowenna Davis.

En juin 2015, la candidature de Kendall à la direction reçoit les éloges du Sun, qui la félicite pour avoir déclaré que « le pays passe en premier » en réponse à Andy Burnham qui a déclaré que « le Parti travailliste vient toujours en premier » lors des campagnes électorales à la direction du parti travailliste de Newsnight[24].

Au final, Kendall termine quatrième de l'élection, obtenant 4,5 % (18 857) des voix[25].

Démission du cabinet fantôme

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Kendall démissionne du cabinet fantôme après l'élection de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste en septembre 2015[26]. Elle soutient Owen Smith dans la tentative ratée de remplacer Jeremy Corbyn lors des élections à la direction du Parti travailliste de 2016[27].

Lors des élections générales anticipées de 2017, Kendall est réélue avec une part de voix de 60,8 % et une majorité de 11 060 voix[28]. Elle est réélue aux élections générales de 2019, avec une part des voix de 49,7 % et une majorité de 4 212 voix[29].

Retour au banc

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Keir Starmer reconduit Kendall au banc avant après avoir remporté les élections à la direction du parti travailliste de 2020. À la suite du remaniement du cabinet fantôme de novembre 2021, Karin Smyth assume ses fonctions pendant que Kendall est en congé de maternité[30].

Le 4 septembre 2023, elle est nommée secrétaire d'État fantôme au Travail et aux Retraites par Starmer dans le cadre du remaniement du cabinet fantôme britannique de 2023[31].

En juin 2024, Kendall est réélue députée pour Leicester West aux élections générales de 2024[32].

Secrétaire d'État au Travail et aux Retraites

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Portrait officiel du cabinet de Kendall, en juillet 2024.

Au lendemain de la victoire des travaillistes aux élections générales de 2024, Kendall est nommée secrétaire d'État au travail et aux retraites par le Premier ministre Keir Starmer[33]. Elle est nommée au Conseil privé et prête serment le 6 juillet[34].

Vie privée

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Kendall a été en couple avec l'acteur et comédien Greg Davies. Ils mettent fin à leur relation quelques mois avant les élections générales de 2015[35],[36]. En novembre 2021, Kendall annoncé prendre un congé de maternité en 2022 car elle va avoir un bébé grâce à une maternité de substitution[37]. Son fils Henry est né en janvier 2022[38].

Références

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  1. a b c d et e Rosa Prince, « Liz Kendall: full story of the outsider who became the Labour leadership candidate with the 'mo' », The Telegraph,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. « Who is Liz Kendall? Labour leadership contender guide », BBC News, (consulté le )
  3. Stephen Pollard, « Hating Tony Blair: with a general election imminent, publishers are eagerly issuing condemnations of new Labour... », New Statesman,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. « Biography page » [archive du ], lizkendall.org, Liz Kendall (consulté le )
  5. « Liz Kendall profile », The Guardian,‎ - (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. « Election Data 2010 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le )
  7. « Election 2010 – Constituency – Leicester West », BBC (consulté le )
  8. « Tackling Poverty in the UK » [archive du ], TheyWorkForYou, (consulté le )
  9. Staff writer, « Ed Miliband promotes fresh faces to Labour top team », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  10. « Liz Kendall » [archive du ], Parliament UK (consulté le )
  11. « Election Data 2015 » [archive du ], Electoral Calculus (consulté le )
  12. a et b Jane Merrick, « Labour party leadership: Blairite Liz Kendall emerges as a fresh rival to Ed Miliband », The Independent,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. a et b Holly Watt, « Blairite MP Liz Kendall emerges as favourite in Labour leadership stakes », The Telegraph,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. Tim Shipman, « Blairite Liz in race to be Labour leader », Sunday Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  15. Rowena Mason, « Liz Kendall: Labour must ditch 'fantasy' that Britain has moved to the left », The Guardian,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  16. Ivan Lewis, « Why I'm backing Liz Kendall for Labour leader », New Statesman,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  17. Chuka Umunna, « Why we are endorsing Liz Kendall for the Labour leadership », New Statesman,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  18. Christopher Hope, « Tristram Hunt endorses Liz Kendall for Labour leader », The Telegraph,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  19. Callum Jones, « Liz Kendall turns photographer . . . and focuses on red tape », The Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Staff writer, « Milburn backs Kendall for Labour leadership », Sky News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  21. Alastair Darling, « Why I'm backing Liz Kendall for Labour leader », The Guardian,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  22. Jack Blanchard, « Labour leader hopeful Liz Kendall gets tough on stripping EU migrants of tax credits », The Mirror,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  23. John Reid, « If Labour wants to win in 2020, it must choose Liz Kendall as leader », The Guardian,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  24. Aubrey Allegretti, « The Sun backs Liz Kendall for Labour leadership after Nuneaton hustings... sort of », HuffPost,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  25. Jon Stone, « Liz Kendall says she lost the Labour leadership election because she was the 'eat your greens' candidate », The Independent,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  26. Tony Larner, « Ladywood MP Shabana Mahmood resigns Shadow Cabinet after election of Jeremy Corbyn », Birmingham Mail,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  27. (en-GB) Pope, Conor, « Full list of MPs and MEPs backing challenger Owen Smith », LabourList, (consulté le )
  28. Leicester West parliamentary constituency - Election 2017 (lire en ligne)
  29. « Leicester West Parliamentary constituency », BBC News, BBC,‎ (lire en ligne)
  30. (en) « Tweet from Wes Streeting, announcing the new Shadow H&SC team », Twitter (consulté le )
  31. (en-GB) « Angela Rayner handed new role as Keir Starmer reshuffles top team », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  32. Leicester West
  33. (en) « Liz Kendall appointed secretary of state for work and pensions », www.professionalpensions.com, (consulté le )
  34. « Court Circular: July 6 and 7, 2024 », The Times (consulté le )
  35. Emine Saner, « Greg Davies Interview », The Guardian,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  36. Donald Macintyre, « Liz Kendall: Is Labour's smart, articulate rising star the heir to Tony Blair? », The Independent,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  37. Richardson, « Leicester MP Liz Kendall to take leave as she embarks on exciting new role - motherhood », Leicester Live, (consulté le )
  38. Jackson, « Labour MP Liz Kendall 'bursting with love and happiness' after welcoming son Henry via surrogate », Sky News, (consulté le )

Liens externes

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