Les Hommes nouveaux (revue)
En 1912, Blaise Cendrars fonde Les Hommes nouveaux, revue libre (franco-allemande), en compagnie de deux amis, Emil Szittya, un anarchiste d'origine hongroise[1], et de Marius Hanot[n 1],[2],[3]. L'adresse de la revue est celle de Cendrars : 4, rue de Savoie, Paris[4],[5].
Les Hommes nouveaux | |
Couverture de la revue Les Hommes nouveaux. | |
Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Date de fondation | 1912 |
Ville d’édition | Paris |
Directeur de la rédaction | Blaise Cendrars Emil Szittya Marius Hanot |
modifier |
Éléments historiques
modifierLes trois directeurs de la revue sont mentionnés au sommaire, dont Hanot avec la présentation d'une étude dithyrambique sur André Suarès[6]. Dans son numéro unique publié en , Blaise Cendrars écrit plusieurs textes en français et en allemand sous plusieurs pseudonymes : Jack Lee, Diogène et… Blaise Cendrars puisqu'il est né Frédéric Sauser[7]. Elle contient par ailleurs deux bois de Maurice Nalewo[5]. Ce numéro est si rare qu'il ne figure même pas à la BnF[réf. souhaitée].
Les épreuves d'un numéro 2 qui ne paraîtra pas sont conservées dans le Fonds Blaise Cendrars des Archives littéraires suisses à Berne[réf. souhaitée].
C'est comme hors série des Hommes nouveaux que Cendrars a publié son premier poème écrit à New York en 1912 : Les Pâques[8],[9],[10], qui deviendra Les Pâques à New York en 1919.
La page de couverture des Hommes nouveaux mentionne curieusement « série 3, n°1 »[11] et il est précisé à l'intérieur : « 1re série : Paris 1910. / 2e série : Vienne Munich 1911./ Cette 3e série : Paris 1912, paraît en français et allemand »[5],[12].
Sommaire
modifierLe sommaire comprend les articles suivants[13] :
- Blaise Cendrars, La corne d’abondance (p. 3),
- Emil Szitya, Dostojewski (p. 4),
- Marius Hanot, Suarès (p. 8),
- Blaise Cendrars, Séquences (p. 11),
- Jack Lee [B. Cendrars], Anarchismüs und schönheit (p. 12),
- Diogène [B. Cendrars], Le Tonneau (p. 16).
Postérité
modifierLe , une journée d'études est organisée par l'Université Paris-Nanterre et l'Association Internationale Blaise Cendrars, dont les actes sont publiés en pour le centenaire de la revue[14].
Bibliographie et sources
modifier- Myriam Boucharenc (dir) et Maurice Poccachard, Cendrars et les revues (1910-1930), Feuille de routes (Bulletin assoc. Blaise Cendrars), n°50, juin 2012, « Les Hommes Nouveaux, centenaire d’une revue unique », p. 49-56 - Actes de la journée d’études du « Cendrars et les revues » organisée par l'Université Paris Nanterre et l'Association Internationale Blaise Cendrars[14].
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987[15].
- Guillaume Bousquières, Les Hommes Nouveaux (1912), Revues-littéraires.com[13].
Notes et références
modifierNotes
modifier- « Avec Emile Szittya, jeune écrivain anarchiste d’origine hongroise, et Blaise Cendrars, ils lancèrent Les Hommes nouveaux, présentée comme une « revue libre franco-allemande », dont ne parut qu’un seul numéro toujours en 1912. Elle était domiciliée 4 rue de Savoie (Paris VIe). Les trois directeurs figuraient au sommaire, Hanot pour une étude très élogieuse sur André Suarès que Cendrars, bien plus tard, dans des entretiens radiophoniques, a semblé revendiquer. On a pu mettre en doute l’existence de ce Marius Hanot et le considérer comme un pseudonyme passager de Cendrars, qui est coutumier du fait. Mais un brouillon de lettre manuscrite de Cendrars à Hanot, retrouvé dans les archives du poète, est de nature à confirmer son existence. », Jean Maitron, Claude Pennetier, Marius Hanot, Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014. [lire en ligne].
Références
modifier- L'Éphéméride anarchiste : Emil Szittya.
- Luce Briche, Blaise Cendrars et le livre, Éditions L'Improviste, 2005; pp.148-149.
- Claude Leroy, La Main de Cendrars, Presses Universitaires du Septentrion, 1996, page 46.
- Frédéric Ferney, Blaise Cendrars, Julliard, 1994, page 142.
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, Les Hommes nouveaux, revue libre franco-allemande.
- « HANOT Marius, Hermant, Émile [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
- « Blaise Cendrars (1887-1961) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr : « A débuté sous le pseudonyme "Freddy Sausey" avant d'adopter le pseudonyme "Blaise Cendrars", et a écrit dans la revue "Les Hommes nouveaux" sous les pseudonymes "Jack Lee" et "Diogène" », Blaise Cendrars (1887-1961): pseudonyme individuel, Atelier Data-BNF, lire en ligne.
- « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
- (de) « CEBC – AIBC » Biographie », sur www.cebc-cendrars.ch (consulté le )
- Julien Bogousslavsky, Laurent Tatu, Blaise Cendrars ou la légende du légionnaire, Éditions Imago, 2015, page 17.
- Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Les Hommes nouveaux. Revue libre (franco-allemande).
- Christine Le Quellec Cottier, Devenir Cendrars. Les Années d'apprentissage, Honoré Champion Éditeur, 2004, page 190.
- « Les Hommes Nouveaux (1912) », sur revues-litteraires.com (consulté le ).
- CRYPTEO, « ARPO - animations, revues, rencontres en poésie : », sur www.arpo-poesie.org (consulté le )
- http://bianco.ficedl.info/article1135.html Les Hommes nouveaux, revue libre franco-allemande