Les Hautes-Rivières

commune française du département des Ardennes

Les Hautes-Rivières (en wallon et en ardennais Les Rivires [lɛ riviːr][1]) est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. La commune se compose des villages des Hautes-Rivières, Sorendal, Failloué, Linchamps et la Neuville-aux-Haies. Ses habitants s'appellent les « Hauts-Riverains ». C'est dans cette commune frontalière de la Belgique, arrosée par la Semoy, que se situe le point culminant en France du massif ardennais de par le versant méridional de la Croix-Scaille dont le sommet s'élève à 504 mètres.

Les Hautes-Rivières
Les Hautes-Rivières
Le village, avec une forge industrielle
au premier plan.
Blason de Les Hautes-Rivières
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne
Maire
Mandat
Denis Disy
2020-2026
Code postal 08800
Code commune 08218
Démographie
Population
municipale
1 318 hab. (2021 en évolution de −13,8 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 04″ nord, 4° 50′ 34″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 504 m
Superficie 31,34 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bogny-sur-Meuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Géographie

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Le point culminant français du massif ardennais

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Cette commune au territoire étendu est située sur le versant méridional du plateau de la Croix-Scaille qui culmine sur la frontière entre la France et la Belgique à 504 mètres et constitue le sommet du massif ardennais en France, le point culminant des Ardennes étant situé en Belgique au site du signal de Botrange 694 m. Le côté français de ce point culminant est occupé par le Bois des Haies, forêt domaniale qui est dépendance de la vaste forêt de Château Regnault où cette dernière longe les vallées pittoresques aux méandres profonds de la Semois et de la Meuse entre Les Hautes-Rivières, en amont, et Monthermé, en aval.

Une commune frontalière avec la Belgique

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Les Hautes-Rivières sont une commune frontalière avec la Belgique dont la majeure partie de la frontière est occupée par de profondes forêts de feuillus, constituées principalement de hêtres, chênes et charmes, et de pins (épicéas) dont celle du Bois des Haies, au nord du territoire communal. Cette frontière, entièrement boisée dans toute sa longueur, part du versant méridional du sommet franco-belge de la Croix-Scaille, au nord de la commune, et s'infléchit brusquement vers le sud-est, après le passage du petit ruisseau de Saint-Jean qui traverse la frontière et qui a donné son nom au bois de Saint-Jean, dans la partie belge (commune de Gedinne), jusqu'aux méandres de la rivière Semois.

Communes limitrophes

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Hydrographie

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La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Semoy, le ruisseau de St-Jean, le ruisseau de l'Ours, le ruisseau du Houru, le ruisseau du Corbeau et le ruisseau de Marotel[2],[Carte 1].

La Semoy, d'une longueur de 24 km, prend sa source dans la commune de Tailly et se jette dans la Meuse à Monthermé, après avoir traversé cinq communes[3].

 
Réseau hydrographique des Hautes-Rivières.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 070 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Les Hautes-Rivières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (93,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones urbanisées (1,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Avant la Première Guerre mondiale, la commune des Hautes-Rivières se nommait « Trigne ».

Exode des habitants

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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, entre le 10 et [16], les habitants des Hautes-Rivières sont dirigés vers Noirmoutier-en-l'Île, L'Herbaudière, L'Épine et La Barre-de-Monts.

Économie

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La métallurgie est l'activité principale de la commune qui perdure depuis des siècles, comme en témoigne la présence depuis le XVIe siècle d'une forge et d'un bas-fourneau à Linchamps.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Michel Daumont    
mars 2008 mars 2014 Francis Raphenne[17] DVG  
mars 2014 juin 2020 Gino Bigiarini DVD Retraité
juin 2020 En cours Denis Disy LR puis CNIP  

La commune des Hautes-Rivières a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [18].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 1 318 habitants[Note 2], en évolution de −13,8 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9851 0241 0941 2781 8631 6801 8231 9261 995
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
2 0222 0772 1332 1842 0992 0012 0091 9462 147
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
2 2822 0702 0111 9961 8981 5511 7491 9902 091
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
2 3202 3542 0771 9491 7811 6081 5071 318-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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La roche Margot et la croix de Jésus constituent un point de vue sur le village des Hautes-Rivières. Le Bois des Haies est le point culminant des Ardennes.

Le circuit de l'Ardennes Mega trail passe également par le territoire de cette commune.

Personnalités liées à la commune

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Élie Badré (1905-1987), sculpteur né aux Hautes-Rivières, Meilleur Ouvrier de France, élève de Paul Landowski[23] et de Henri Bouchard.

Héraldique

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  Blason
Parti : au 1er de gueules à la feuille de polypode [fougère] d'or, au 2e d'azur à sept glaives versés d'or, ordonnés 2, 3 et 2.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique des Hautes-Rivières » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Michel Tamine, « Une source peu connue de toponymie frontalière : Les ‘penthières’ », Noms de lieux, noms de personnes : La question des sources, Pierrefitte-sur-Seine, Publications des Archives nationales, (ISBN 9791036512308, DOI https://doi.org/10.4000/books.pan.1024, consulté le ).
  2. « Fiche communale des Hautes-Rivières », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Semoy »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Les Hautes-Rivières et Charleville-Mézières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Monthermé en 1939-1945 », sur ajpn.org.
  17. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
  18. Création du PNR des Ardennes
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. http://www.ardennesgenealogie.fr/site/Files/article_bc06_elie_badre.pdf

Liens externes

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