Lac d'Issarlès

lac français

Le lac d'Issarlès est un lac de cratère situé à 1 000 m d'altitude sur la commune du Lac-d'Issarlès dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans l'arrondissement de Largentière.

Lac d'Issarlès
Image illustrative de l’article Lac d'Issarlès
Le lac d'Issarlès
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 15″ N, 4° 04′ 20″ E
Type lac volcanique
Origine éruption 80 000 ans
Superficie 90 ha
Altitude 1 000 m
Profondeur
 · Maximale
 · Moyenne

108 m
39 m
Volume 35 millions de m3
Hydrographie
Bassin versant 45,3 km2
Alimentation Gage, Veyradeyre
Émissaire(s) Fontaulière
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Lac d'Issarlès
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Lac d'Issarlès
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lac d'Issarlès

Description

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Le lac d'Issarlès est un cratère de maar rempli d'eau douce. Avec plus de 1,5 km de diamètre et 108 m de fond, il est le lac le plus important du Massif central et le troisième lac naturel le plus profond de France après le lac du Bourget et le lac Léman[1].

Le plan d'eau est en site classé du patrimoine national depuis 1935 et les berges en site inscrit[2].

La réserve d'eau du lac est utilisée depuis 1954 pour le fonctionnement de l'usine hydroélectrique de Montpezat[3].

Géologie

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Le lac résulte d'une violente éruption phréatomagmatique datée de 80 000 ans qui a formé un maar. Les projections autour du lac mettent en évidence des fragments de socle, des brèches et du magma basaltique sous une forme simple ou vitreuse[4].

En 2020, un premier carottage à 108 mètres de profondeur est effectué pour prélever des sédiments sur 7 mètres de profondeur représentant une période de 8 000 ans.

En juin 2024, une équipe du CNRS entreprend un nouveau carottage scientifique par 108 mètres de profondeur pour prélever 30 mètres d’archives sédimentaires couvrant 50 000 ans d’histoire géologique. En raison de problèmes techniques, le projet est reporté[5].

Histoire

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Après avoir hérité du nom du village d'Issarlès, tout proche, ce lac a donné son nom à une commune créée en 1929 par partition du territoire d'Issarlès, Le Lac-d'Issarlès.

Au XIXe siècle, Louis Eugène Mouline présente un projet d'alimentation en eau potable de la ville de Lyon par les eaux du lac d’Issarlès acheminées via un aqueduc de 150 km[6],[7],[8].

Le lac d'Issarlès est utilisé par EDF pour alimenter la centrale hydroélectrique de Montpezat-sous-Bauzon. Il est relié via des galeries souterraines aux retenues sur la Loire (barrage de la Palisse) et deux de ses affluents du plateau ardéchois, le Gage (barrage du Moulin de Peyron) et la Veyradeyre (barrage de la Grange). Les eaux du versant atlantique sont ainsi détournées vers la rivière Fontaulière, affluent de l'Ardèche (versant méditerranéen)[9]. En dehors de la période estivale dévolue au tourisme, la production hydroélectrique entraîne un marnage important au niveau du lac.

Communes voisines

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Tourisme

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Plage du lac d'Issarlès en haute Ardèche. Au loin, le mont Mézenc.

Pêche, randonnées, la source de la Loire, de nombreux chemins de randonnées partent du lac pour aller au lac de Coucouron à 15 km environ en traversant la rivière la Loire, visites de petits hameaux typiques (le hameau du Ventalon proposant des hébergements dans des gîtes locaux aux lisières des forêts). L'été la location de pédalo est possible.

Bibliographie

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  • Louis Eugène Mouline, Distribution des eaux dans la ville de Lyon. Projet du lac d'Issarlès, Aubenas, Imprimerie de Mme A. Robert, , 11 p.
  • « Une exploration du lac d'Issarlès : 1794 », Revue du Vivarais, Privas, t. 1,‎ (lire en ligne)
  • Jean-Louis Jourde et Georges Vignal, « Aménagement hydro-électrique du lac d’Issarlès (1947-1953) : témoignage d’un mineur, avec la contribution de Fortuné Eyraud », Les Cahiers du Mézenc, Privas, t. cahier n° 25,‎
  • Jean-Marc Gardès, « Les eaux du lac d’Issarlès à Lyon », Les Cahiers du Mézenc, Privas, t. cahier n° 34,‎

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Références

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  1. CRPG Auvergne-Rhône-Alpes, « Cratère du maar pléistocène du lac d'Issarlès » [PDF], sur admincarto.datara.gouv.fr, 2016-2020 (consulté le )
  2. DREAL, « Lac d'Issarlès » [PDF], sur Auvergne-Rhone-Alpes,
  3. ERN France, « Améliorer le complexe hydroélectrique de Montpezat », sur European Rivers Network (consulté le )
  4. « Les maars de l'Ardèche », sur geowiki.fr (consulté le )
  5. Jérôme Bay, « Les scientifiques échouent à percer les mystères du lac d'Issarlès », L’éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne)
  6. Jean-Marc Gardès, « Les eaux du lac d’Issarlès à Lyon », Les cahiers du Mézenc, Privas, t. cahier n° 34,‎
  7. « Cahiers du Mézenc : les eaux du lac d'Issarlès pour alimenter Lyon (1/2) », L'Éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne)
  8. « Cahiers du Mézenc : un canal de 150 km entre le lac d’Issarlès et la ville de Lyon (2/2) », L'Éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne)
  9. Yves Tréca-Durand. « Loire sentinelle », un couple de scientifiques sur un fleuve de plastique. Le Magazine du Monde, n°617, 14 juillet 2023, p. 17.