Khâbaousokar
Khâbaousokar est un dignitaire de l'Ancien Empire qui exerce diverses fonctions religieuses entre la fin de la IIIe dynastie et le début de la IVe.
Khâbaousokar | |||||
Nom en hiéroglyphe |
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Transcription | Ḫˁ bȝw Skr | ||||
Période | Ancien Empire | ||||
Dynastie | IIIe dynastie | ||||
Famille | |||||
Conjoint | Néferhétephathor | ||||
Sépulture | |||||
Type | mastaba | ||||
Emplacement | Saqqarah | ||||
Découvreur | Auguste Mariette | ||||
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Parmi les titres religieux qu'il porte on compte ceux de :
Parmi les titres civils il a ceux de :
- Directeur des charpentiers
- Directeur des tailleurs de pierre
- Chef des artisans du palais
Il exerce également la fonction de « Directeur d'artisans spécialisés ». Ces titres qui le rattachent clairement au corps des maîtres d'œuvre chargés d'accomplir les commandes royales liées à l'édification des monuments du règne, pourraient faire de lui un des plus importants personnages du clergé memphite de l'époque, et un précurseur du rôle éminent du grand prêtre de Ptah dont on connaît l'existence à sa suite[2].
L'absence de toute référence au dieu de Memphis serait d'ailleurs un signe qu'à cette époque le dieu n'avait pas encore absorbé les divinités principales de la région comme Sokaris par exemple[3].
Généalogie
modifierKhâbaousokar épouse une dame de la noblesse égyptienne, la connue du roi, nommée Néferhétephathor pour laquelle il prévoit une chapelle de culte dans son propre mastaba à Saqqarah.
Sépulture
modifierLa tombe de Khâbaousokar a été retrouvée à Saqqarah-nord, parmi la nécropole des dignitaires de la IIIe dynastie. Ce fait, ainsi que l'architecture propre du monument invitent à placer sa construction à cette période même si le dignitaire a pu vivre la transition avec la dynastie suivante. Construit en brique crue, le mastaba présente un dispositif analogue à celui de Hézyrê qui lui est légèrement antérieur. Une avant cour étroite donne par une porte sur un couloir décoré sur sa paroi occidentale de niches imitant la façade d'un palais de l'Ancien Empire, l'ensemble étant peint de couleur vives qui imitaient les matériaux constituant les véritables parois des habitats antiques tels que le bois, la vannerie ou les tissus aux motifs géométriques.
De part et d'autre du couloir deux niches sont percées de portes donnant accès à deux chapelles réservées au culte funéraire du propriétaire de la tombe et de son épouse. Ces chapelles étaient décorées de stèles de calcaire sculptées en reliefs représentant par trois fois les défunts en habit d'apparat : sur la stèle centrale ils sont assis face à une table d'offrande garnie de pains, sur les stèles latérales ils sont figurés debout. Au-dessus et devant eux des hiéroglyphes donnent leurs noms et titres ainsi que les offrandes quotidiennes à apporter afin d'assurer leur survie dans l'au-delà.
Ces stèles sont aujourd'hui conservées au Musée du Caire.
Notes et références
modifier- La nécropole
- En effet pour l'époque de Khâbaousokar et celle qui précède aucun grand prêtre de Ptah n'est connu à ce jour ; cf. C. Maystre, § 21, p. 58-60.
- Cf. M. Baud, p. 196.
Bibliographie
modifier- Gaston Maspero, Les mastabas de l'Ancien Empire : Fragment du dernier ouvrage de A. Mariette, publié d'après le manuscrit de l'auteur, F. Vieweg, librairie-éditeur, ;
- Margaret Alice Murray, Saqqara Mastabas, Part 1 : Egyptian research account : Tenth year 1904, Londres, Bernard Quaritch, 15, Piccadilly, W., (présentation en ligne, lire en ligne) ;
- Charles Maystre, Les Grands prêtres de Ptah de Memphis, Freiburg, Orbis biblicus et orientalis - Universitätsverlag, ;
- Michel Baud, Djoser et la IIIe dynastie, Pygmalion, .