Karen Andrews
Karen Andrews, née le à Brisbane (Australie), est une femme politique australienne membre du Parti libéral. Députée depuis 2010, elle est ministre de l'Industrie, des Sciences et de la Technologie entre 2018 et 2021 puis ministre de l'Intérieur entre 2021 et 2022.
Karen Andrews | |
Karen Andrews en 2021. | |
Fonctions | |
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Ministre australienne de l'Intérieur | |
– (1 an, 1 mois et 23 jours) |
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Avec | Scott Morrison |
Premier ministre | Scott Morrison |
Gouvernement | Morrison I et II |
Prédécesseur | Peter Dutton |
Successeur | Clare O'Neil |
Ministre de l'Industrie, des Sciences et de la Technologie | |
– (2 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Premier ministre | Scott Morrison |
Gouvernement | Morrison I |
Prédécesseur | Arthur Sinodinos (en) (indirectement) |
Successeur | Christian Porter (en) |
Députée australienne | |
En fonction depuis le (14 ans, 3 mois et 28 jours) |
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Circonscription | McPherson |
Prédécesseur | Margaret May (en) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brisbane (Australie) |
Nationalité | Australienne |
Parti politique | Parti libéral |
Diplômé de | Université de technologie du Queensland Université Victoria de Melbourne |
Profession | Ingénieure |
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Biographie
modifierOrigines, études et carrière professionnelle
modifierKaren Andrews est la fille de William et Moya Weir ; son père a servi pendant la Seconde Guerre mondiale et a ensuite été secrétaire national et trésorier d'une organisation pour anciens combattants handicapés[1].
Elle grandit à Townsville et étudie à la Townsville Grammar School. Elle poursuit sa scolarité en génie mécanique à l'université de technologie du Queensland[2], devenant l'une des deux premières femmes diplômées de la faculté d'ingénierie[3]. Elle travaille ensuite comme dessinatrice auprès du Queensland Electricity Generating Board et dans la maintenance de l'usine de la centrale électrique de Gladstone. Puis elle déménage dans l'État de Victoria pour travailler dans l'industrie pétrolière en tant que superviseuse, période durant laquelle elle décroche un diplôme d'études supérieures en relations industrielles à l'université Victoria[1],[2]. Elle travaille ensuite pour une association d'employeurs en tant que défenseure industrielle au sein des industries de la métallurgie, de l'ingénierie et de la construction, représentant les intérêts des employeurs dans les négociations avec les employés[1].
Au milieu des années 1990, Karen Andrews rejoint le ministère de la Santé et des Services communautaires de l'État de Victoria en tant que chef de sa branche industrielle, travaillant sous la direction de la ministre Marie Tehan (en). Elle crée ensuite une entreprise de conseil en relations industrielles, en se concentrant sur les modes alternatifs de résolution des conflits et la médiation[1]. En 2002, elle déménage sur la Gold Coast, dans le Queensland[3].
Carrière politique
modifierEn octobre 2009, Karen Andrews est sélectionnée pour briguer le poste de député fédéral de la circonscription de McPherson pour le Parti libéral, la titulaire sortante Margaret May (en) ne se représentant pas[4]. Elle bat trois autres candidats, dont Peter Dutton. Elle est élue députée lors des élections fédérales de 2010[2].
Elle est coprésidente-fondatrice des Amis parlementaires de la science en 2012, avec Richard Marles[5]. Elle est présidente du comité statutaire mixte sur les travaux publics de 2013 à 2015[2].
En décembre 2014, Karen Andrews est nommée secrétaire parlementaire du ministre de l'Industrie et des Sciences du gouvernement Abbott[6],[7]. Elle devient ministre adjointe des Sciences en septembre 2015, lorsque Malcolm Turnbull remplace Abbott au poste de Premier ministre[2]. À la suite d'un remaniement en juillet 2016, elle est nommée ministre adjointe de l'Enseignement et des Compétences professionnelles[8].
Lors de la campagne à la direction du Parti libéral en 2018, Karen Andrews soutient dans un premier temps Peter Dutton contre Turnbull. Elle se rallie finalement à Scott Morrison[3]. Elle devient ensuite ministre de l'Industrie, de la Science et de la Technologie dans le nouveau gouvernement Morrison. Elle entre en fonction le [9],[10].
Elle annonce la création d'un centre de recherche coopératif sur les énergies propres et un financement supplémentaire pour la recherche sur l'intelligence artificielle et l'Agence spatiale australienne. Selon The Australian, au début de la pandémie de Covid-19, elle « est devenue une actrice clé dans la réponse du gouvernement, alors que celui-ci s'efforçait de rassurer le public à la fois sur la contagion elle-même et sur les achats en panique qui ont rapidement commencé à menacer les approvisionnements alimentaires »[3].
En mars 2021, à la suite d'un remaniement ministériel, elle est nommée ministre de l'Intérieur[11].
Le 18 avril 2023, elle annonce qu'elle prendra sa retraite politique lors des prochaines élections fédérales[12],[13],[14].
Prises de position
modifierAlors qu'elle avait ralliée l'aile de centre-droit du Parti libéral sous le gouvernement Morrison[15], Karen Andrews n'est depuis plus alignée sur une aucune faction[16].
Elle se déclare féministe[17].
Dans une interview accordée à Sky News en 2018, Karen Andrews estime que le charbon jouera à l'avenir un rôle majeur dans le mix énergétique australien[18].
En janvier 2020, elle déclare qu'il est temps de mettre un terme aux batailles idéologiques sur le changement climatique, affirmant que cela avait privé l'Australie du temps et de l'énergie nécessaires pour y répondre. « Chaque seconde que nous passons à discuter de la question de savoir si le climat change ou non est une seconde que nous ne consacrons pas à examiner les stratégies d'adaptation [et] d'atténuation. Il est vraiment temps que tout le monde passe à autre chose et regarde ce que nous faisons »[19].
En 2023, Karen Andrews exprime sa déception qu'une seule des candidats du Parti libéral à l'élection partielle au siège parlementaire de Fadden soit une femme. Elle avait déjà publiquement critiqué le parti pour sa sous-représentation des femmes[20].
Vie privée
modifierMariée, elle est mère de trois filles[1].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karen Andrews » (voir la liste des auteurs).
- « Discours », parlinfo.aph.gov.au, 25 octobre 2010.
- « Hon Karen Andrews MP », aph.gov.au, consulté le 30 décembre 2023.
- Richard Guilliatt, « In the eye of the storm », The Australian, (lire en ligne, consulté le ).
- « Dutton misses out on McPherson pre-selection », ABC News, (lire en ligne, consulté le ).
- « Parliamentary Friends of Science », Science & Technology Australia, - (lire en ligne, consulté le ).
- Taylor, Lenore, « Tony Abbott cabinet reshuffle moves Scott Morrison out of immigration », Guardian Australia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Tony Abbott's revamped Ministry sworn in at Government House », news.com.au, News Corp Australia, (lire en ligne, consulté le ).
- Massola, James, « Cabinet reshuffle: Malcolm Turnbull announces new frontbench as Mal Brough resigns », The Age, (lire en ligne, consulté le ).
- Eryk Bagshaw, « Prime Minister Scott Morrison reveals new cabinet », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
- « Scott Morrison's ministry – who's in and who's out », ABC News, (lire en ligne, consulté le ).
- Mark Kenny, « Will new Home Affairs Minister Karen Andrews bring a more compassionate approach? », The Conversation, (lire en ligne, consulté le ).
- Finn McHugh, « Karen Andrews quits Liberal frontbench, Jacinta Nampijinpa Price promoted in major reshuffle », sur SBS News, Special Broadcasting Corporation (consulté le )
- « Peter Dutton unveils new Coalition frontbench in wake of Julian Leeser's resignation over Voice to Parliament », sur ABC News, Australian Broadcasting Corporation (consulté le ).
- Paul Karp et Amy Remeikis, « Karen Andrews quits shadow cabinet as Dutton reshuffle promotes Jacinta Price to Indigenous affairs », sur The Guardian (consulté le ).
- James Massola, « Who's who in the Liberals' left, right and centre factions? », sur The Sydney Morning Herald, Fairfax Media, (consulté le ).
- James Massola, « How Morrison’s shattering defeat gave Dutton a seismic shift in factional power », sur The Sydney Morning Herald (consulté le ).
- Rosie Lewis, « I'm a feminist and that's a quota: Karen Andrews' concession », The Australian, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nocookies », sur The Australian (consulté le ).
- Cabinet minister warns climate deniers are robbing Australia of time responding to its impacts, ABC News Online, 2020-01-15.
- James Massola, « 'We cannot wait a minute': Karen Andrews urges action on Liberal women in parliament », The Age, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :