Joseph de Baye
Amour-Auguste-Louis-Joseph Berthelot, baron de Baye, né le à Paris et mort dans la même ville le [2], est un archéologue et voyageur français.
Président Société nationale des antiquaires de France | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 78 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Amour Auguste Louis Joseph Berthelot de Baye |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint | |
Enfant |
Yolande de Baye (d) |
Propriétaire de | |
---|---|
Parti politique | |
Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de la Légion d'honneur () Officier de l'ordre de la Couronne de Roumanie Ordre de Saint Jacques de l'Épée (d) Chevalier de l'ordre de la Couronne d'Italie Commandeur de l'ordre de Charles III d'Espagne Ordre de Saint-Stanislas, 3e classe Officier de l'Instruction publique Ordre de Sainte-Anne de 1re classe Ordre de Vasa |
Archives conservées par |
Biographie
modifierNé dans l'appartement parisien de ses parents rue Boissy-d'Anglas, Joseph de Baye est le fils d'Auguste et de Georgina Wilkinson d'origine britannique. Enfant, il fréquentera la station thermale de Vichy et fit sa scolarité chez les pères maristes puis, à partir de 1865, chez les jésuites de la rue de Vaugirard à Paris[3].
Il échappa à la loi Cissey de 1872 du tirage au sort au service militaire et, en 1877, se présente aux élections cantonales pour le parti légitimiste.
Il découvre l'archéologie en accompagnant son père à la chasse. Il commence une collection de silex taillé provenant du Plateau de la Vieille Andecy et commence de vrais travaux d'études fin 1871, aidé en cela par son précepteur, l'abbé Alphonse Bordé (1824-1899)[3]. En 1872, il fouille plusieurs hypogées néolithiques dans les Marais de Saint-Gond comme ceux de Villevenard ou de Coizard-Joches. En 1874, il indique à la Société d’Anthropologie de Paris d'avoir fouillé 120 hypogées, sur un secteur de 10 km dans la vallée du Petit Morin[4]. Aujourd'hui, le mobilier retrouvé dans les hypogées est conservé au Musée d'archéologie Nationale ainsi qu'au Musée du Vin de Champagne et d'archéologie régionale d'Epernay[5].
Il participe pour la première fois à un congrès d'archéologie à Moscou, en 1890, jusqu'à la déclaration de la première guerre mondiale qui l'empêche de rentrer en France lorsque survient la Révolution bolchévique de 1917. Il fut arrêté par deux fois puis relâché[5]. À la suite de l'intervention de Natalia Sedova, seconde épouse de Trostky, il est autorisé à quitter Moscou le et arrive à Paris le dans la nuit[6].
Il est chargé de missions pour le ministère de l'Instruction publique.
Il devient président de la Société des Antiquaires de France en 1906 et membre non résident du Comité des travaux historiques.
Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, grand-croix de l'ordre de Saint-Stanislas de Russie, commandeur de l'ordre de Sainte-Anne et de l'ordre de Charles III d'Espagne, officier de l'ordre de la couronne de Roumanie, chevalier de l'ordre de Saint-Jacques de Portugal, de l'ordre de Wara de Suède et de l'ordre de la Couronne d'Italie[5].
Il était l'époux de Marie-Béatrice de Baye, fille du baron Oppenheim, et le père d'une fille prénommée Yolande[7] et d'une autre prénommée Marie Louise, épouse Guy Ligier de La Prade.
C'est à Paris qu'il meurt d'épuisement le samedi .
Distinctions
modifierPublications
modifier- L'Archéologie préhistorique (1880)
- L'Archéologie Scandinave
- L'Art barbare en Hongrie
- L'Art chez les Barbares
- L'Industrie congolaise (1888)
- Études archéologiques
- L'Industrie longobarde (1888)
- L'Industrie anglosaxonne (1889)
- Les bronzes émaillés de Moslchina (1891)
- Le Trésor deSzilagg-Sombye (1891)
- Le Cimetière wisigothique d'Herpes (Charente)(1892)
- En Géorgie (1898)
- Au nord de la chaîne du Caucase, souvenirs d'une mission (1899)
- Au sud de la chaîne du Caucase, souvenirs d'une mission (1899)
- Tiflis, souvenirs d'une mission (1898)
- En Iméréthie, souvenirs d'une mission (1902)
- Les Juifs des montagnes et les Juifs Géorgiens, souvenirs d'une mission (1902)
- Smolensk (1902)
- En Abkhasie, souvenirs d'une mission (1904)
- "Kouskovo, la résidence d'un grand seigneur russe au XVIIIe siècle. Souvenirs d'une mission" (1905)
- Les Casques de l'époque barbare (1910)
Références
modifier- « http://archives.marne.fr/accounts/mnesys_cg51/datas/medias/05_archives_privees/Guide des archives du baron Joseph Berthelot de Baye_v3_2017.pdf » (consulté le )
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 1149, vue 28/31.
- Jean-Jacques Charpy, M. le baron de Baye, ses méthodes d'acquisition, et de documentation de collections : l'exemple de la tombe Saint-Jean-sur-Tourbe (Marne), t. CXXVIII, coll. « Études marnaises », (lire en ligne), p. 28-29
- Caroline RENARD, Angélique POLLONI et al., « La collection du baron Joseph de Baye au Musée d’Archéologie Nationale », Revue Archéologique de l'Est, Société archéologique de l’Est, vol. 34 « Supplément », , p. 313-371 (ISSN 1773-6773, lire en ligne)
- « Baron de Baye », sur www.bm-reims.fr (consulté le )
- Edmond BUAT, Journal du général Buat, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-06503-4, lire en ligne), p. 287
- « Médecins de la Grande Guerre - La mystérieuse infirmière Yolande de Baye. », sur www.1914-1918.be (consulté le )
Bibliographie
modifier- Ana Cheishvili. Iconographic Heritage of the Caucasus: The Photographic Collections of Baron de Baye. Eurasiatica. Armenia, Caucaso e Asia Centrale, Ricerche 2022. Edizioni Ca’ Foscari - Venice University Press. DOI 10.30687/978-88-6969-667-1/007
- Jean-Jacques Charpy , « M. le baron de Baye, ses méthodes d'acquisition, et de documentation de collections : l'exemple de la tombe Saint-Jean-sur-Tourbe (Marne »), in Études marnaises , t.CXXVIII, 2013, p. 7-40.
- Jean-Jacques Charpy, « Le baron de Baye et Augustin Roland, les débuts de leurs relations. L'Archéologie préhistorique dans les marais de Saint-Gond au début du XXe siècle », in Études marnaises , t.CXXX, 2015, pp. 13–40.
- Ana Cheishvili, « Concerning a photo by Le Baron de Baye », in Khornabudji I, Ilia State University, Tbilissi, 2011, pp. 290-293.
- Ana Cheishvili, « In Abkhasia, memories of a mission by Le Baron de Baye », in Khornabudji I, Ilia State University, Tbilissi, 2011, pp. 294-301.
- Ana Cheishvili, « Le baron de Baye dans le Caucase », in Joseph de Baye, de la Marne au Caucase, Catalogue de l’exposition organisée par les Archives départementales de la Marne, 2013, pp. 22-37.
- Ana Cheishvili, « Le baron Joseph de Baye, un archéologue Français dans le Caucase », in Le Canard du Caucase, Mensuel francophone libre, indépendant et gratuit , N11, , pp. 13-15. (lire en ligne )
- Ana Cheishvili, « The Georgian archaeological and ethnographical collections in France », in Georgian Antiquities , N16, Tbilissi, 2013, pp. 286-295.
- Ana Cheishvili, « Baron Joseph de Baye’s french collections from 19th century Georgia », in Ancient Art Today , N05, Tbilissi, 2014, pp. 46-51.
- Ana Cheishvili, Jean-Jacques Charpy, « Le baron de Baye, un ami français de la Georgie », in Istoriani , Tbilissi, , pp. 56-61.
- Philippe Roux, « Le baron Joseph de Baye, gentleman-archéologue et préhistorien décrié », in Bulletin de la Société archéologique champenoise , t.104, 2011/1-3, 46 pages.
- Homer I…, Joseph de Baye, de la Marne au Caucase , Éd. conseil général de la Marne, Châlons-en-Champagne, 2013, 38.pages.
- Marielle Pic, « Le baron de Baye (1853-1931), collecteur de céramiques dans l'empire russe pour le musée de Sèvres », Revue des musées de France , 5, 2016 p. 73-84
- Marcelle Pic, Un donateur de Sèvres, le baron de Baye (1853-1931), (éditeur ?), 2010
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Amour-Auguste-Louis-Joseph Berthelot, baron de Baye