Jacques Bacot

tibétologue français

Jacques Bacot (né le à Saint-Germain-en-Laye et mort le à Paris 7e[1]) est un géographe, linguiste, ethnologue, explorateur, orientaliste et tibétologue français du début du XXe siècle, spécialiste reconnu du Tibet, qui travaille à l'École pratique des hautes études.

Jacques Bacot
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Société asiatique
-
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Jacques BacotVoir et modifier les données sur Wikidata
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François Bacot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Itinéraire de Jacques Bacot au Tibet en 1907

Jacques Bacot est le fils de Raymond Bacot (1843-1917), directeur de la manufacture d'Émaux de Briare, et le petit-fils de Jean-Félix Bapterosses. Il est le grand-oncle par alliance de Bernadette Chirac. Marié à la petite-fille du baron Paul Thénard, leur fils, François, dirige le journal Le Bien public.

La vocation tibétaine de Jacques Bacot est née d'un voyage autour du monde qu'il effectue en 1904 et d'une expédition au Tibet en 1906, partie du Tonkin, au cours de laquelle il suit un itinéraire de pèlerinage qui le met en contact intime avec la vie religieuse des Tibétains. À son retour en France, en 1908, il se consacre à l'étude du tibétain auprès de Sylvain Lévi et de Paul Pelliot[2].

Jacques Bacot explore diverses contrées asiatiques : la vallée du Chang Jiang (Yangzi Jiang ou fleuve Bleu) (1907)[3] ; le nord de l'Indochine (1909-1910) ; l'Himalaya (1913-1914 et 1930-1931). Il voyage beaucoup en Inde, dans l'ouest de la Chine, et dans les régions frontalières du Tibet. Il est le premier scientifique européen à étudier la grammaire tibétaine traditionnelle, et parmi les premiers, avec Frederick William Thomas (1867-1956), professeur de sanscrit à l'université d'Oxford, à déchiffrer les manuscrits de Dunhuang en vieux tibétain.

En 1936, Jacques Bacot est nommé directeur d'études de tibétain à l'École pratique des hautes études. En 1947, il devient membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres , et, dès 1908, entre à la Société asiatique. Il en devient le président, à la mort de Paul Pelliot, en 1945, et le reste jusqu'en 1954[4].

Rolf Stein a étudié le tibétain avec Jacques Bacot.

Les peintures et les bronzes qu'il rapporte de ces différentes expéditions sont maintenant conservés dans les collections du musée national des Arts asiatiques-Guimet à Paris, à qui il fait une donation en 1912[5]. Ses papiers et sa documentation ont également été donnés au musée Guimet après la mort de Jacques Bacot.

Œuvres

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  • Dans les marches tibétaines (1909)[6]
  • Le Tibet révolté - Vers Népémakö, La Terre promise des Tibétains (1909-1910), Librairie Hachette, (1912) — Réédition, Phébus, coll. D'Ailleurs, 1997 — (ISBN 2-88630-465-1)[7]
  • Les Mo-so - Ethnographie des Mo-so, leurs religions, leur langue et leur écriture, E.J. Brill, Leyden, (1913)[8].
  • Bulletin Archéologique du Musée Guimet. Fascicule II. Asie Centrale et Tibet. Missions Pelliot et Bacot (Documents exposés au Musée Guimet). Librairie Nationale d'Art et d'Histoire G. Van Oest & Cie, Éditeurs, Paris et Bruxelles, 1921.
  • Le poète tibétain Milarépa, ses crimes, ses épreuves, son Nirvāna, Classiques de l’Orient - 11, Éditions Bossard, Paris, (1925).
  • Une grammaire tibétaine du tibétain classique. Les ślokas grammaticaux de Thonmi Sambhota, avec leurs commentaires, Annales du Musée Guimet, Bibliothèque d’études - 37, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, (1928).
  • La vie de Marpa le traducteur, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, (1937). — Réédition, 1987.
  • Grammaire du tibétain littéraire, Librairie d’Amérique et d’Orient, Paris, (1946).
  • Le Bouddha, Mythes et religions - 20, Presses universitaires de France, Paris, (1947).
  • Grammaire du tibétain littéraire - Index morphologique, Librairie d’Amérique et d’Orient, Paris, (1948).
  • Reconnaissance en haute Asie septentrionale par cinq envoyés ouigours au VIIIe siècle, Journal Asiatique - 2, (1956), p. 137-153.
  • Introduction à l'histoire du Tibet, Paris Société Asiatique, 139 pages, 1962

Décorations

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Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 726, vue 16/31.
  2. L'Éveil de Jacques Bacot à la Tibétologie du rame de Gata aux horizons de Népémakö
  3. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 129
  4. (Thévoz 2012)
  5. Jean-François Jarrige, « Émile Guimet (1836-1917) : un novateur et un visionnaire », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 144, no 4,‎ , p. 1361-1368 (DOI 10.3406/crai.2000.16217, lire en ligne), voir pages 1367-1368
  6. Jacques Bacot, Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908, Paris : Plon-Nourrit et Cie, (lire en ligne)
  7. Jacques Bacot, Le Tibet révolté, vers Népémakö, la terre promise des Tibétains, Paris Hachette et cie, (lire en ligne)
  8. Jacques (1877-1965) Auteur du texte Bacot et Édouard (1865-1918) Auteur du texte Chavannes, Les Mo-So : ethnographie des Mo-So, leurs religions, leur langue et leur écriture / par J. Bacot. avec les Documents historiques et géographiques relatifs à Li-Kiang / par Ed. Chavannes,..., (lire en ligne)
  9. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Bibliographie

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  • Gérard Joly, « Bacot (Jacques) », in Dictionnaire biographique de géographes français du XXe siècle, aujourd'hui disparus, PRODIG, Paris, hors-série Grafigéo, 2013, p. 33 (ISBN 9782901560838)
  • Samuel Thévoz, Les récits de voyage de Jacques Bacot et la perception des paysages tibétains par les voyageurs français au début du XXe siècle, thèse (en préparation) sous la dir. de Claude Reichler, Université de Lausanne.
  • Samuel Thévoz, « L'Éveil de Jacques Bacot à la tibétologie », Journal Asiatique, no 1,‎ , p. 247-268 (lire en ligne)

Liens externes

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