Hypersialorrhée
L’hypersialorrhée, appelée aussi hypersialie[1], hypersalivation ou ptyalisme (du grec ptualismos « crachat »), est un terme médical désignant la sécrétion surabondante de la salive et du fluide muqueux buccal.
Hypersialorrhée | |
Classification et ressources externes | |
CIM-10 | K11.7 |
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CIM-9 | 527.7 |
MeSH | D012798 |
Mise en garde médicale | |
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Causes
modifierL'étiologie est variée, les causes peuvent se classer par origines : bactériennes, gastro-intestinales, respiratoires, cardiovasculaires, alimentaires, mécaniques, nerveuses ou toxiques.
Chez un nouveau-né, toute hypersialorrhée est présumée être le reflet d'une atrésie de l'œsophage jusqu'à preuve du contraire.
L’hypersialorrhée aiguë peut être causée par :
- une grossesse ;
- un ulcère dentaire, une carie dentaire ;
- une gingivite, une épiglottite ;
- un cancer ;
- un abcès (amygdalien, rétropharyngé) ;
- la douleur ;
- certains médicaments : neuroleptiques atypiques (tels que olanzapine, rispéridone et plus encore la clozapine[2],[3]), le lithium[4], les inhibiteurs de cholinestérases[2], le béthanéchol[2], le clonazépam[2], le clobazam[2], le zonisamide[2] ou le tétrabénazine[2] ;
- divers produits chimiques susceptibles de causer des troubles neurologiques : pesticides antiparasitaires dont l'antihelminthique lévamisole et certains traitements anti-puces externes pour chiens et chats, l'ingestion de glyphosate (Roundup)[5].
C'est également l'un des symptômes du diverticule de Zenker.
L’hypersialorrhée chronique peut être causée par :
- la rage ;
- la maladie de Parkinson ;
- un traumatisme neurologique ;
- des médicaments (en prise chronique) ;
- une obstruction nasale ;
- une taille de la langue disproportionnée ;
- le stress ;
- la position du corps et de la tête.
Traitement
modifierIl dépend de la cause. On peut aussi administrer un anticholinergique pour réduire l'hypersécrétion.
Notes et références
modifier- (en) « Dictionnaire de l'Académie Nationale de Médecine », sur academie-medecine.fr (consulté le ).
- Villeneuve, Maude. (2004), Comment traiter l'hypersalivation, Le Médecin du Québec, volume 39, numéro 6, juin 2004, adapté de Villeneuve M. Comment traiter l’hypersalivation ? Québec P harmacie janvier 2004 ; 51 (1) : 23-4. Site Web : www.quebecpharmacie.or.
- Davydov L, Botts SR. (2000) Clozapine-induced hypersalivation. Ann P harmacother ; 34 (5) : 662-5.
- Donaldson SR. Sialorrhea as a side effect of lithium: a case report. Am J Psychiatry 1982 ; 139 : 1350-1.
- D'après l'OMS. Cité par Marie-Monique Robin, Notre poison quotidien : la responsabilité de l'industrie chimique dans l'épidémie des maladies chroniques, Paris, Éditions la Découverte et Arte Éditions, 2011 et 2013, 495 p. (ISBN 978-2-7071-7583-0), p. 60.