Histoire de la Savoie au Moyen Âge

La période médiévale en Savoie s'étend de la concession de la Sapaudie ou Sapaudia au peuple germain des Burgondes, au Ve siècle, en passant la Saboia des Carolingiens jusqu'à l'apparition d'un comté de Savoie au XIe siècle, qui devient duché en 1416, considéré comme l'apogée du territoire savoyard. Cette période est marquée par l'intégration, en 1032, des territoires de la Sapaudia dans le Saint-Empire romain germanique, et à l'affirmation féodale sur ces terres, avec la naissance de grandes maisons seigneuriales.

Le jeu politique régional lie et délie, jusqu'à l'absorption, les grands seigneurs de Savoie et de Genève ainsi que leurs vassaux, mais aussi les représentants du pouvoir spirituel, les évêques de Belley, les évêques et archevêques de Tarentaise, les évêques de Genève, ou encore de Saint-Jean-de-Maurienne.

Féodalité en Savoie (IXe – XIIe siècles)

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Du royaume burgonde à l'affirmation féodale

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Vers 443, le général romain Aetius concède la Sapaudia à un peuple germain, les Burgondes d'après une courte notice du Ve siècle « La Sapaudia est donnée aux débris du peuple burgonde pour être partagée avec les indigènes »[1],[Note 1], ayant passé le Rhin vers 407 et originaire du Main. Le territoire de la Savoie correspond à cette période à la cité de Genève, une partie du pays de Gex, du nord de la Savoie (Genevois, Faucigny) et la moitié occidentale du plateau suisse[3]. Les Burgondes forment un premier royaume, la Burgondie, de 435 à 534, fixant leur capitale à Genève, un centre religieux dès le IVe siècle, qu’ils brûlent et qu’ils reconstruisent. En 502, le roi burgonde Gondebaud rédige un code de loi dit Loi gombette (recueil de lois germaniques fortement influencées par le droit romain).

En 534, dans la construction de leur royaume, les Francs par l’intermédiaire des fils de Clovis, Childebert et Clotaire, annexent la Burgondie[Note 2], avant de conquérir la Provence. Toutefois, les Mérovingiens laissent la gestion du territoire aux premiers comtes, burgondes ou gallo-romains. La Burgondie retrouve même une sorte d’autonomie durant cette période avec le règne de Gontran (561-593). Toutefois, sa mort est suivie d'une période d'anarchie et un morcellement territorial.

 
Première partition de l'Empire d'Occident par le traité de Verdun (843).

Avec les Carolingiens, la Savoie prend forme. Un acte de 806 mentionne une Sabaudia. Celle-ci relève d'une importance stratégique grâce au passage du Mont-Cenis[Note 3], emprunté par les pèlerins, les marchands et les militaires. Ainsi Charlemagne l'emprunte, tout comme Pépin le Bref avant lui, pour soumettre les Lombards. Le puissant évêché de Moûtiers[Note 4], correspondant à l’ancienne province romaine des Alpes Pennines, devient archevêché. Charlemagne en profite aussi pour diviser la Savoie en comtés dont les noms et les contours correspondent toujours aux provinces traditionnelles du Genevois, de la Savoie Propre, de la Maurienne, de la Tarentaise, du Chablais, du Faucigny, de l’Albanais et du Bugey[Note 5]. Lors de la préparation de l'héritage, en 811, Louis II de Germanie reçoit en lot cette Sabaudia, qui devient Saboia, la Maurienne, la Tarentaise, le Mont-Cenis et le val de Suse.

Avec le partage de l’Empire (traité de Verdun, 843), la Savoie est attribuée au royaume de Lothaire. Face aux difficiles successions[Note 6], les comtés de Savoie sont partagés entre Boson de Provence et Rodolphe II de Bourgogne. Une certaine unité est retrouvée lors du règne de Rodolphe III de Bourgogne vers 993 qui voit l'avènement du second royaume de Bourgogne.

Durant cette période, la Savoie subit des invasions sarrasines. Novalaise, Genève sont pillées et incendiées. « Si les invasions des Sarrasins occupent une place malheureusement trop réelle dans les annales de l’Europe occidentale, le rôle romanesque qu’elles jouent dans les fastes de cette contrée est autrement large encore. », selon l'historien Henri Ménabréa[6]. Ainsi en Maurienne quelques fables circulent, notamment au sujet de l'étymologie du nom de la province. Le royaume burgonde survit à ces passages.

 
Carte du royaume de Haute-Bourgogne (en vert) vers 1000.

Le dernier roi, Rodolphe III de Bourgogne, rapproche son royaume du Saint-Empire romain germanique. Il choisit pour successeur un descendant d’Othon, Conrad II, à qui il envoie la lance de saint Maurice, symbole mystique de la royauté burgonde. La Savoie devient terre d'Empire en 1032. Pour l’Empire ce territoire signifie le contrôle des Alpes occidentales et le Mont-Cenis. Toutefois, la fin de règne du dernier roi de Bourgogne marque l'avènement de la féodalité sur les terres de Savoie, une confusion entre la propriété et la souveraineté (François Guizot), les grandes familles profitent des rivalités entre l'Empire et les comtes de Champagne.

Les seigneurs

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Pagi sous l'époque carolingienne. On retrouve sur cette carte, les pagi savoyards : le pagus Savogensis (Sapaudie ou Savoie propre), le pagus Bellicensis (Bugey), le pagus Genevensis (Genevois), le pagus Tarentasia (Tarentaise) et le pagus Maurianensis (Maurienne).

D'après Léon Ménabréa (1839), on compterait une trentaine de feudataires au XIe siècle en province de Sapaudia : « au premier rang, les évêques puis archevêques de Tarentaise, les évêques de Genève, les évêques de Maurienne, les comtes de Maurienne (future Maison de Savoie), les comtes de Genève (qui contrôlent la cité de Genève et le pagus Genevensis), les barons de Faucigny ; en second ordre, les vicomtes de La Chambre, de Briançons, de Chambéry, les sires de Viry, de Chevron, de Miolans, de Montmayeur, de Menthon, de la Rochette, de Compey, de Sales, de Sallenove, de Beaufort, de Lucinges, d'Allinges, etc. »[7]. Liste à laquelle, on se doit de rajouter les évêques de Belley.

Avec l’intégration à l’Empire, dans les territoires de Savoie, les seigneurs revendiquent une certaine autonomie politique. La Savoie compte environ 250 familles nobles[8],[Note 7].

Toutefois, « peu à peu, les petits feudataires s'effacent ; une étoile grandit et flamboie au milieu du firmament féodal, c'est l'étoile de la maison de Savoie »[7].

Entre comtes de Genève et Humbertiens

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Deux familles s'imposent sur la région, les comtes de Genève, au Nord, autour de la ville de Genève, et les Humbertiens, comtes en Maurienne, futurs comtes de Savoie[Note 8], à partir de la Maurienne.

 
Armoiries du comté de Genève : Cinq points d'or équipollés à quatre d'azur.

Les Genève. L'origine des comes gebennensis (Comte de Genève et non du Genevois comme on le traduit parfois) est douteuse, mais est attestée dès le XIe siècle. Toutefois, on sait qu'elle possède les terres situées entre le lac Léman et celui du Bourget, de même qu'en pays de Vaud et de Gex, ainsi que la ville de Michaille, le Genevois et la cité d'Annecy, la vallée de Chamonix, donnée à l'abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse vers 1090. Seul le Chablais échappe à cette famille. Bien que contrôlant la ville de Genève, ils sont en conflit avec les évêques de Genève et à partir du XIIe et XIIIe siècles ils sont opposés aux comtes de Savoie.

Les Humbertiens. L'origine des Humbertiens - comtes de Maurienne - est controversée. Les historiens du XXe siècle attestent l'hypothèse de Georges de Manteyer[10], qui assigne à la Maison de Savoie, et au premier de la lignée - Humbert aux Blanches-Mains[Note 9] (v. 980-v. 1048), Umbertus Comes - une origine bourguignone. Henri Ménabréa indique ainsi « ces princes, partis de Champagne et de la Bourgogne, réussirent par une politique habile à mettre la main sur les fiefs ecclésiastiques de la région, en jouant à leur profit de l'émiettement de la souveraineté et en contractant d'avantageux mariages. »[12]. Selon la légende entretenue par les Grandes chroniques de Savoie de Jean Servion, d'après une commande de Philippe de Bresse, la famille aurait une origine impériale et allemande, Berold descendrait ainsi du fils du roi de Cologne Ezeus qui aurait épousé Ysobie, fille de l'empereur de Constantinople. Toutefois, la cathédrale d'Aoste mentionne les donations de Humbert, comte de Maurienne, fils de l'illustre Bérold de Saxe.

Dans tous les cas, Humbert possède de hautes-fonctions — conseiller — auprès du dernier roi de Bourgogne, Rodolphe, et surtout de la reine Hermengarde ou Ermengarde[13]. Il contrôle ainsi tout ou partie des comtés de Savoie en 1003, puis celui de Belley, de Nyon en 1018, enfin celui d’Aoste en 1024[13]. Il domine le nord du comté de Viennois avant 1025, puis celui de Sermorens. Il prête serment pour ces différents comtés au concile d'Anse de 1025. Il obtient, grâce à son mariage, des droits en Valais et dans le Chablais[13]. En 1043, il obtient le comté de Maurienne[13]. La Tarentaise, apanage de l'évêque de Moûtiers, n'échappe pas au contrôle humbertien, de même que la Marche de Turin. L'extension engagée rencontre vite une limite au Nord avec les Genève et au Sud avec les Dauphins. Toutefois, il est le seul à contrôler les principaux cols permettant l'accès aux terres italiennes (Col du Mont-Cenis, Col du Petit et du Grand-Saint-Bernard). Rôle qui donne naissance du titre de "Portiers des Alpes" que porteront les futurs comtes de Savoie[14], en concurrence que les comtes d'Albon en Dauphiné[15].

L'affirmation des premiers comtes de Savoie

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La Savoie aux XIIe et XIIIe siècles
Source : Assemblée des Pays de Savoie.

Au cours des siècles suivants, la dynastie savoyarde s'évertue à accroître ses fiefs au gré des mariages et des traités. Le fils d'Humbert, Amédée, obtient de l'empereur la ville d'Asti. Son fils, Odon ou Othon, épouse la comtesse Adélaïde de Suse, en 1045, permettant la mainmise sur la marche de Turin, à savoir le val de Suse et le Piémont. Le comte décédant, elle devient régente des fiefs. Leurs fils, Pierre Ier, qui obtient le Bugey et le marquisat d'Ivrée, et Amédée II, ne règnent pas longtemps. Adélaïde, régente, garde le contrôle sur politique familiale. Elle accueille ainsi son beau-fils, l'empereur Henri IV — il a épousé Berthe de Savoie, fille de Adélaïde —. à Chignin (Combe de Savoie), en 1077, et reçoit une « Belle province de Bourgogne », sans nul doute le Chablais[16] en échange du droit de passage par le Mont-Cenis, pour aller à Canossa...

 
Blason des premiers comtes de Savoie.

À sa mort, en 1091, Humbert II devient comte mais perd l'héritage du Piémont, à la suite du démantèlement de ce fief opéré par l'empereur Henri IV, qui veut ainsi interrompre l'essor des grandes familles féodales. Toutefois, il garde encore le val de Suse et Pignerol. Il réussit aussi à marier sa fille Adèle avec Louis VI le Gros, engageant ainsi la Savoie dans une diplomatie que ces descendants maintiendront, entre le royaume de France et l'Empire. Il affirme sa domination sur la Tarentaise, principalement la haute vallée de l'Isère et établit des communications constantes entre ses possessions du Rhône et de la Vallée d'Aoste.

À la mort de Humbert, survenue en 1103, le futur Amédée III est trop jeune pour régner et sa mère, Gisèle de Bourgogne-Ivrée, gouverne les États de Savoie comme tutrice. Il est marié à la fille du comte de Genève, Mathilde ou Mahaut d'Albon de Viennois, fille de Guigues III d'Albon.

À sa majorité, le comte Amédée III conserve le caractère féodal des institutions dans les terres alpines. En revanche, il favorise en deçà des Alpes les franchises communales. Il avait obtenu le titre de comte de l'Empire en 1111, vicaire perpétuel et vice-roi d’Arles, abbé séculier de Saint-Maurice d’Agaune, jusqu'en 1116[17]. Il récupère le comté de Turin perdu par son père. Il épouse, en 1123, sur les instances d'une « grosse assemblée des plus prochains parents, amys, barons et chevaliers du païs »[18] la fille du dauphin, Mahaut d'Albon. Par ailleurs, la politique des mariages complique le rôle de la Savoie. Le comte doit en effet lutter contre la tutelle de sa mère et de Louis VI le Gros et combattre les troupes du dauphin Guigues IV d'Albon lors du siège de Montmélian, en 1142. Le dauphin meurt d'ailleurs au cours des combats. Il échange l'année suivante le titre de comte de Maurienne pour celui de comes sabaudiae. Participant, aux côtés de Louis VII de France à la deuxième croisade, et meurt à Nicosie en 1149.

 
Blason des comtes de Savoie à partir du XIIe siècle

Au-delà de l'action militaire, son action politique et symbolique est primordiale pour la dynastie. Il fonde ainsi en 1125 l'abbaye de Hautecombe, qui devient du XIIe au XVe siècle la nécropole des comtes de Savoie. Par ailleurs, il modifie le blason dynastique, abandonnant l'aigle impérial de sable sur champ d’or, armes des empereurs du Saint-Empire romain germanique dont les comtes sont les vassaux, pour celui de gueules à la croix d'argent[19].

Sur les traces de son père, Humbert III doit lutter contre le dauphin, Guigues V d'Albon, à Montmélian, en 1153. Il participe aussi à la troisième croisade. Malgré la politique guelfe des comtes, se liant avec Henri II de Plantagenêt, il soutient le pape Alexandre III contre l'empereur Frédéric Barberousse. Cependant, il laisse passer l'empereur par le Mont-Cenis, en 1168, chassé par les ligues lombardes[20]. Il repasse le col et incendie Suse en 1174, avant d'aller se faire couronner roi de Bourgogne à Arles. Le conflit est désormais ouvert. Les différends entre le comte et le nouvel empereur Henri VI se poursuivent et se concluent par la mise au ban de l'empire en 1187, dévastant le Piémont. Les différents évêques sur les terres du comte sont désormais protégés par l'Empereur. À sa mort, il est inhumé à l’Abbaye d'Hautecombe.

L'expansion du comté de Savoie (XIIIe – XVe siècles)

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La politique gibeline des nouveaux comtes

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Carte de l'Italie du Nord en 1402
  • Comté de Savoie
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Le comte Humbert III (1136-1189) succède, à l'âge de treize ans, à son père en 1148, avec pour tuteur, au soin d'Amédée de Clermont, dit de Lausanne (1110-1159), abbé de Hautecombe et futur évêque de Lausanne[21],[22]. Son long règne est perturbé par la tentative de reconstruction de l'autorité impériale poursuivie par Frédéric Ier qui s'oppose à l'indépendance des princes de Savoie. Il réussit toutefois à sauver la dynastie grâce à sa fermeté, permettant à ses descendants une reprise du mouvement d'expansion. Il meurt le . Sa foi et sa dévotion religieuse lui valurent la béatification proclamée par le pape Grégoire XVI en 1838.

Son fils, le comte Thomas Ier (v. 1177-1233), rentre en grâce auprès de l'empereur, par l'intermédiaire de son tuteur, le cousin de son père, Boniface, marquis de Montferrat devient son tuteur[23],[24]. Ce dernier avait soutenu l'empereur contre le comte Humbert III. Le comte de Savoie récupère le Piémont, il est aussi nommé Vicaire en Lombardie par l'empereur. Mais Turin lui échappe encore. Il achète le au vicomte Berlion, la ville de Chambéry[Note 10], nouvelle capitale des comtes de Savoie avec l'acquisition du château en 1295[26]. La ville reste la capitale politique jusqu'à son transfert à Turin en 1536.

En 1248, l'éboulement du Mont Granier, formant les Abîmes de Myans, tue quelques milliers d'habitants dans la ville de Saint-André.

Amédée IV de Savoie (fils du précédent, 1197-1253) obtient de l'empereur les titres de comte d'Aoste et du Chablais. Lors de ses conquêtes, il accroît son domaine, sans réel plan d'ensemble, avec le Viennois, en Lyonnais, en Piémont, Ligurie et en pays de Vaud avec l'acquisition du château de Moudon[27]. Il obtient le marquisat d'Ivrée en 1248, mais ne réussit pas à prendre Turin. Malgré la politique gibeline de la Maison de Savoie, il permet au pape Innocent IV, alors en fuite, de passer sur ses terres. Son frère, le comte Thomas II, épouse d'ailleurs Béatrice Fieschi, sa nièce[28]. Il échoue cependant à s'emparer de Turin et meurt lors de l'un des assauts qu'il entreprend. Son fils, Pierre, surnommé "le petit Charlemagne", après avoir été chanoine, il épouse l'héritière du Faucigny, Agnès de Faucigny, ainsi que du comté de Romont et de la baronnie de Vaud[28]. Il part ensuite 10 ans en Angleterre, auprès de son neveu, Henri III d'Angleterre, où sa résidence - Hostel de Savoye - rayonne sur la société londonienne. Obtenant le titre de comte, après la mort de Boniface de Savoie en 1263, il entame un agrandissement de son domaine vers l'ouest, obtenant des fiefs en pays de Vaud, pays de Gex, en Chablais.

Cet accroissement du territoire se poursuit sous le règne d'Amédée V le Grand (1282-1323) qui par son mariage avec Sibylle de Baugé, obtient la seigneurie correspondant à la province de la Bresse. Ses guerres en terres italiennes, au-delà d'être victorieuses, lui font obtenir les seigneuries d'Asti et d'Ivrée de l'empereur Henri VII. et en Genevois (dernière enclave en terres savoyardes). Il meurt lors du siège de Rhodes, en 1323. Il faut attendre ensuite le règne de Amédée VI, dit le comte vert (1343-1383), pour poursuivre cette unification de la Sabaudia. Le traité de Paris, en 1355, permet ainsi l'obtention du Faucigny et des seigneuries en pays de Gex, Bugey, et Bresse, en échange de possessions savoyardes en Dauphiné et Viennois[Note 11].

Au début du XVe siècle, après la soumission de la vallée de Barcelonnette et la dédition de Nice à la Savoie (1388), Amédée VIII (1391-1439), futur pape Félix V (1439-1449), acquiert la toute dernière enclave en terre, le Genevois, achetée à Odon de Villars. Il achète également la terre de Bourbon et hérite de Louis de Poitiers les comtés de Diois et de Valentinois[Note 12]. La taille des terres savoyardes fait obtenir à son comte, en 1416, le titre de duc de l'empereur Sigismond.

L'expansion territoriale du comté de Savoie

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Depuis le XIe siècle, la maison de Savoie possède les comtés suivant depuis Humbert 1er: Viennois (1003), de Nyon ou des Équestres (1018), du Val d'Aoste (1024, 1038), de Maurienne (1033), de Savoie, du Bugey, du Chablais (1038), de Sermorens (1038), du et ainsi que de la Tarentaise (1038).

Au XVe siècle, les États de Savoie de la Maison de Savoie se composent d'une dizaine de baillis[Note 13] :

Après 1355, le territoire de la principauté savoyarde s'agrandit de la baronnie de Gex, par le traité de Paris, de La Valbonne avec le château de la seigneurie de Montluel) et Faucigny et, en 1402, avec le comté de Genève, achat en 1401.

Le monde des campagnes

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Le développement urbain

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L'essor économique des XIIe et XIIIe siècles, et qui se prolonge au siècle suivant, permet l'essor des villes en Europe occidentale. La région savoyarde est également touchée par ce phénomène urbain. Pour cette période, trois villes, d'origine ancienne, possèdent une importance pour la région : Genève, Annecy et Chambéry[31]. Genève perd peu à peu un rôle important pour la région à partir du moment où les comtes de Genève en sont chassés, s'installant avec leur cour itinérante dans leurs châteaux, avant de se fixer définitivement à Annecy dans une maison-forte puis un château à partir du XIIIe siècle[31]. C'est à cette même période que les comtes de Savoie s'installent à Chambéry[31], lorsque le , le comte Thomas Ier rachète une partie des droits du vicomte de Chambéry, Berlion, sur la ville[32],[33]. Son successeur, Amédée V, achète le château en 1295 et en fait une résidence comtale[33].

Le réseau urbain en Savoie compte une vingtaine de petites villes[34]. Genève et Chambéry atteignent 3 ou 4 000 habitants, Annecy est à moins de 2 000 habitants vers la fin du XIVe siècle[31]. Même si le réseau observé semble peu important, le rôle de ces villes sur les campagnes environnantes restent relativement important[31].

Les villes neuves

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La période est caractérisée par l'émergence de villes neuves en Occident au cours des XIIe et XIIIe siècles. Le phénomène est plus tardif en Savoie[31]. Il faut attendre en effet les XIIIe et XIVe siècles pour observer les premières créations[31]. La première[31] est la « Ville Neuve de Chillon » en 1214 (actuelle ville de Villeneuve en Suisse)[35],[36]. Elles se développent plus particulièrement en des points stratégiques, à proximité de château important, tel que celui de Chillon, sur un axe majeur comme Flumet (créé en 1228 par les sires de Faucigny) sur la route reliant le Faucigny au comté de Savoie, ou encore à proximité d'« un ancien village ou d'un établissement religieux »[31]. La création de L'Hôpital-sous-Conflans en 1285, par le comte Amédée V de Savoie, relève de la surveillance de la cité de Conflans[31], située au-dessus, et entre les mains de l'archevêque de Tarentaise[37].

L'historienne Ruth Mariotte-Löber dénombre douze villes nouvelles sur les territoires des comtes de Savoie avec la création de : Yverdon (v. 1260), Saint-Georges-d'Espéranche (v. 1257), Villeneuve de Châtel-Argent (1273), La Côte-Saint-André (1281), L'Hôpital-sous-Conflans (1287) fondée par le comte Amédée V, Châtel-Saint-Denis (1296), Pont-d'Ain (1298), Morges (1292), Yvoire (1306), Vaulruz (1316), Rolle (avant 1318) et Ordonnaz (1337)[36].

Les institutions urbaines

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Les premières chartes de franchises octroyées à des villes en France datent du XIIe siècle. En Savoie, les « villa libera » apparaissent vers le XIIIe siècle[38], soit relativement tardivement par rapport à d"autres régions de l'Europe occidentale[34].

Les principales chartes de franchises savoyardes sont : Yenne (1215), Montmélian (1223 ou 1233), Flumet (1223 ou 1228), Chambéry (), Saint-Germain-de-Séez (1259), Évian (1264 ou 65), Saint-Julien-de-Maurienne (1264), Thonon (1268), Seyssel (1283 ou 85), Bonneville (1283 ou 89), L'Hôpital-sous-Conflans (1287), Rumilly (1291 ou 92), Alby (1297), Le Châtelard (1301), Cluses et Sallanches (1310), La Roche (1335), etc.[34],[39]. Pour Annecy, il faut attendre le , par Amédée III de Genève[40]. Pierre Duparc, historien du comté de Genève, estime toutefois que les premières peuvent remonter à 1309-1310, peut être même au dernier quart du XIIIe siècle[34].

La peste en Savoie

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La peste noire frappe l'Europe au milieu du XIVe siècle et plus particulièrement la Savoie à partir de 1348[41],[42]. Cette dernière aurait fait périr la moitié de la population du comté[41]. De nouveaux épisodes sont relevés, sur tout ou partie de la Savoie, en 1472, puis 1478, puis à nouveau en 1545, 1564-1565, 1577, 1587, 1597 ou encore en 1598-1599[41]. Au cours du siècle suivant, par trois fois (1615, 1629-1630, 1639-1640)[41]. Le dernier épisode d'épidémie est lié avec celle qui frappe la Provence en 1720[41].

La recours à l'isolement ne reste qu'une pratique mise en place à partir du XVIe siècle, jusque là les populations invoquent bien souvent vers saint Sébastien[41]. Les populations expérimentent des recettes, comme celles recueillies dans les registres paroissiaux de Saint-Paul-sur-Yenne[43].

Christianisation

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Le christianisme se diffuse en Savoie à partir des communautés de Vienne et de Lyon. Entre l'implantation dans ces deux villes au IIe siècle et la christianisation des terres alpines, il faut attendre les Ve et VIe siècles pour voir se créer les premiers diocèses, Tarentaise et Maurienne[44]. Darantasia (Moûtiers) devient le siège du premier par une lettre du pape Léon le Grand, en [45]. La métropole devient archevêché au IXe siècle (Synode de Francfort), rayonnant désormais sur les évêchés d'Aoste, de Sion (apparu vers le IVe siècle) et de Maurienne (apparu au VIe siècle). C'est d'ailleurs vers cette époque que le premier évêque de Belley, Vincentius, est nommé ou encore que l'église de Chambéry « appartenant au décanat de Savoie et attaché à l'évêché de Grenoble » est fondée.

La diffusion tardive du christianisme catholique s'explique en partie par le fait que les Burgondes étaient un peuple arien. Il faut attendre donc le Ve siècle pour observer une évolution religieuse notamment avec la conversion du roi Sigismond par saint Avit, évêque de Vienne. Afin d'expier l'étranglement de son fils, sur des accusations mensongères, il développe l'abbaye d'Agaune.

L'Église dans la région, au Xe siècle, se remet d'une conjoncture qui l'a profondément marquée, les raids des Sarrasins, qui ont remonté la vallée du Rhône, et les guerres seigneuriales[46].

Les circonscriptions territoriales de la Savoie

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L'archiviste Jules-Joseph Vernier dresse un tableau de l'organisation ecclésiastique dans la région, celle-ci n'a pas évolué entre le VIIe siècle et le XVIIIe siècle[47]. En voici une présentation sommaire :

L'implantation monastique en Savoie

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Abbaye d'Hautecombe nécropole de la Maison de Savoie, fondée en 1125 par Amédée III de Savoie.

Suivant le mouvement européen, les terres de Savoie sont ensemencées par les abbayes réformées (bénédictines, cisterciennes, augustines, chartreuses), sur les rives des lacs ou dans les vallons des Préalpes, devenant des centres de développement agricole, artisanal et culturel. Le développement monastique dans le diocèse de Genève semble tardif et est dû aux évêques de Genève, notamment Guy de Faucigny et Ardutius de Faucigny[48]. L'historien Nicolas Carrier distingue « quatre formes de vie régulière » entre les XIe et XIIe siècles, les prieurés bénédictins, les filles de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, les établissements rattachés à l'ordre cistercien et les implantations de chartreux[49].

Les premières implantations, à partir du Xe siècle, sont dues à l'ordre bénédictin clunisien, en raison d'une « absence de concurrence »[46]. D'autres monastères bénédictins régionaux essaiment peu à peu des prieurés dans les plaines et versants de la Savoie : les abbayes rhodanienne de Saint-Martin de Savigny et de Saint-Martin d'Ainay ; les abbayes jurassiennes de Saint-Oyand-de-Joux, de Saint-Rambert-en-Bugey et d'Ambronay, l'abbaye Saint-Chaffre en Velay, l'abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, les abbayes piémontaises de la Novalaise et de Saint-Michel-de-la-Cluse[46]. Ils sont principalement installés à proximité des grands itinéraires alpins qui mènent aux cols et permettant d'accéder à la péninsule italienne[46]. « Il n'y ainsi pas de grands établissement comparables à ceux [... de] Bourgogne, [... de] Suisse ou dans le Massif Central, mais une floraison de petits prieurés essaimé par Cluny, ses filiales et ses rivales. »[46]

Si de nombreux prieurés ont une importance relative, une partie d'entre-eux possèdent des charges curiales[46].

Liste de principales fondations d'abbayes et de prieurés, classés par ordres[46] :

Notes et références

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  1. La présence des Burgondes est attestée par de nombreuses nécropoles, notamment dans le pays de Faverges, à Viuz[2]. Voir aussi le site du Musée archéologique de Viuz-Faverges.
  2. Le roi Godomar III est mis à mort en 534. Cet événement marque la fin du premier des Royaumes burgondes.
  3. Le col du Mont-Cenis est un point de passage stratégique où passe la Via Francigena, route du pèlerinage entre Canterbury et Rome), porte de l’Italie.
  4. La cité romaine de Darantasia est un évêché érigé au Ve siècle et jusqu'alors suffragant d'Arles, puis de Vienne. Au VIIIe siècle, l'évêque de Moûtiers est élevé au rang de métropolitain dont dépendent désormais Aoste, le Valais (dont l’abbaye de Saint-Maurice) et Suze.
  5. Le pagus Genevensis correspondait approximativement au pagus minor Genevensis (Diocèse de Genève, Pays de Gex, Genevois), le pagus minor Albanensis (Pays de l'Albanais), le pagus minor Allingiensis (Chablais savoyard) et le pagus minor Falciniacus (hautes vallées de l'Arve), le pagus Savogensis (Savoie Propre), le comitatus caput Lacensi (Chablais), le pagus Bellicensis Bugey, la Tarentaise et le pagus Maurianensis (Maurienne)[4].
  6. Alors que la Savoie fait partie du royaume de Charles de Provence, avec la possession de la Maurienne, mais aussi en 858 avec l'obtention des évêchés de Tarentaise et de Belley, le roi Lothaire II fait don à sa femme Thietberge, en 867, d'une vingtaine de domaines dans le pagus genevensis (le Genevois) parmi lesquels Annecy, Seynod, Pringy, Balmont, etc. Soit des terres situées en dehors de ses États. Il fait même donation de biens situés en Maurienne à l'église Saint-Pierre de Lyon[5].
  7. L’Armorial et nobiliaire de Savoie présente quelques-unes des principales familles nobles de Savoie.
  8. Le titre de comte de Savoie est porté à partir de 1143 avec Amédée III de Savoie et les successeurs de Thomas Ier substituent le titre de Savoie à celui de Maurienne[9].
  9. Le surnom de Albimanus ou encore Comte Biancamaro provient du XIVe siècle d'après l'article de André Palluel-Guillard sur le site Sabaudia.org. Une autre hypothèse, reprise par Comby, indique que la blancheur des mains serait, au Moyen Âge, un signe de distinction et de noblesse, par opposition aux mains calleuses du roturier[11].
  10. « Moi Berlion de Chambéry, je vends à vous, Thomas, comte de Savoie, et à vos successeurs à perpétuité, tout ce que j'ai et dois avoir dans le Bourg de Chambéry, et pour cette vente j'ai reçu 32000 bons sols forts de Suse »[25],[26]. Voir également l'article « Histoire de Chambéry ».
  11. Voir les causes du traité et la liste de ces châteaux et seigneuries sur l'article Traité de Paris (1355).
  12. Jules-Joseph Vernier indique en note « Les comtés de Diois et de Valentinois passèrent, en 1455, au dauphin Louis qui céda en échange au duc de Savoie la seigneurie directe et l'hommage du Faucigny. Cette dernière province, à la mort du Comte Pierre II (1268), était restée à Agnès, sa femme, qui la laissa à sa fille unique, Béatrix, épouse de Gui VII, dauphin de Viennois »[29].
  13. L'organisation est décrite partiellement dans l'ouvrage[30]. Disparition du comté de Nyon qui passe à la maison de Genève.

Références

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  1. Favrod 2002, p. 44.
  2. A. Pavan et A. Piccamiglio, « Les fouilles de Viuz-Faverges », Bulletin de la Société des Amis de Viuz-Faverges,‎ , p. 23-26.
  3. Favrod 2002, p. 45, Carte « La Sapaudia », 47.
  4. Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 137 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129), p. 47.
  5. René Poupardin, Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933), Paris, Édition Bouillon (réimpr. 1974) (1re éd. 1901), p. 33-35.
  6. Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, Bernard Grasset, (réimpr. 1960, 1976, 2009), p. 25.
  7. a et b Léon Menabrea, De la marche des études historiques en Savoie et en Piémont, depuis le XIVe siècle jusqu'à nos jours, et des développements dont ces études seraient encore susceptibles, t. IX, Académie de Savoie, coll. « Mémoires », , chap. 1, p. 348.
  8. Louis Comby, Histoire des Savoyards, Fernand Nathan, , p. 19.
  9. André Perret, « Des particularismes territoriaux à la notion de "patrie" savoyarde depuis le Moyen Âge », dans La Savoie, Identités et Influences, coll. « Actes du XXXe Congrès des Sociétés Savantes de Savoie », , p. 50.
  10. G. de Manteyer, 1901-1904, Les origines de la Maison de Savoie en Bourgogne, Grenoble
  11. Louis Comby, Histoire des Savoyards, Fernand Nathan, , p. 21.
  12. Paul Guichonnet, Maurice Morel Henri Ménabréa, Émile Vesco, Visage de la Savoie, Horizons de France, coll. « les Provinciales », . Les historiens Avezou et Comby reprennent également cette version.
  13. a b c et d Demotz 2000, p. 19-20.
  14. Jean-Pierre Leguay, Thérèse Leguay, La Savoie, Éditions de Borée, , 128 p. (ISBN 978-2-84494-030-8), p. 12.
  15. Honoré Coquet, Les Alpes, enjeu des puissances européennes : L'union européenne à l'école des Alpes ?, L'Harmattan, , 372 p. (ISBN 978-2-296-33505-9), p. 71.
  16. Louis Comby, Histoire des Savoyards, éd. Nathan, Coll. Dossiers de l’Histoire, (ISSN 0154-9499), p. 22.
  17. André Palluel-Guillard, « Amédée III de Savoie », La Maison de Savoie, sur www.sabaudia.org (consulté le ).
  18. Louis Comby, Histoire des Savoyards, Fernand Nathan, , p. 22.
  19. Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne (Volume 2), Cléopas, , 845 p. (ISBN 978-2-9522459-7-5), p. 49.
  20. Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2009) (1re éd. 1933), 676 p., p. 55.
  21. Veronika Feller-Vest / AN, « Amédée (saint) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  22. Eugène Burnier, Histoire de l'abbaye de Tamié en Savoie, Chambéry, Imprimerie de A. Pouchet et Cie, , 312 p. (lire en ligne), p. 29.
  23. Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, vol. 2, Cléopas, , 845 p. (ISBN 978-2-9522459-7-5), p. 314.
  24. Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-600-04503-2, lire en ligne), p. 108-111, « Aoste ».
  25. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 186-192.
  26. a et b Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7 et 2-88295-142-6), p. 83-91.
  27. Pascal Nicollier, « La Maison de Savoie en Pays de Vaud (du XIIIe au XVe siècle) », sur urbalex.ch, (consulté le )
  28. a et b Paul Guichonnet, Maurice Morel, Henri Ménabréa et Emile Vesco, Visages de la Savoie, Horizons de France, coll. « les Provinciales », , 206 p., p. 77.
  29. Jules-Joseph Vernier, Études historiques et géographiques sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 185 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129), p. 53.
  30. Jules-Joseph Vernier, Études historiques et géographiques sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 185 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129), p. 66-67.
  31. a b c d e f g h i et j Savoie An Mil 1984, p. 216-218.
  32. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 186-192.
  33. a et b Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 83-91.
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  35. Marcel Grandjean, Villes neuves et bourgs médiévaux, fondement de l'urbanisme régional. Des siècles d'usage humain, Lausanne, Homme dans la ville : cours général public 1983-1984, , p. 61-100.
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  39. Léon Menabrea, De la marche des études historiques en Savoie et en Piémont, depuis le XIVe siècle jusqu'à nos jours, et des développements dont ces études seraient encore susceptibles, vol. 1-IX, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, coll. « Mémoires », , p. 354[réf. incomplète]. Voir aussi l'ouvrage spécialisé Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-600-04503-2, lire en ligne).
  40. Michel Germain et Gilbert Jond, Annecy et son lac autrefois, La Fontaine de Siloé, coll. « Chroniques d'autrefois », , 256 p. (ISBN 978-2-84206-140-1, lire en ligne), p. 134.
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  42. Nicolas Greslou, La peste en Savoie aux XVIe et XVIIe siècles, vol. LXXXV, Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires et documents », , 181 p./
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  45. Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, Éditions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 15.
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  47. Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 137 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129), p. 67-82.
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  49. Article de Nicolas Carrier, « Les moines et la montagne en Savoie du Nord », p. 221-239, in Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Montagnes médiévales : XXXIVe Congrès de la SHMES, Chambéry, 23-25 mai 2003, vol. 79, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale », , 450 p. (ISBN 978-2-88634-513-3, lire en ligne).

Annexes

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Bibliographie

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Pour une bibliographie générale, consultation de la section dédiée dans l'article Histoire de la Savoie.

Ouvrages, chapitres spécialisés sur la région

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Revues, articles

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  • Bernard Demotz, « La frontière au Moyen Âge d'après l'exemple du comté de Savoie (début XIIIe - début XVe siècles) », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, vol. 4, no 4,‎ , p. 95-116 (lire en ligne).
  • Pierre Duparc, « La Sapaudia », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 102, no 4,‎ , p. 371-384 (lire en ligne)
  • Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Xe – XIe siècles », dans Op. cit. (lire en ligne), p. 210-214.

Liens externes

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