Henri Pierre Goüin

banquier français

Henri-Pierre Goüin, né le à Tours et mort le à Broons, est un banquier français.

Henry-Pierre Goüin
Fonctions
Grand juge-consul
Juridiction consulaire de Tours (d)
-
Procureur-syndic
Juridiction consulaire de Tours (d)
-
Administrateur (d)
Hôpital général de Tours (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
BroonsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
BanquierVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Fratrie
Pierre-Bonaventure Goüin de La Boissière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Anne-Marie-Renée Leroux de Broons (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Henri Jacques Goüin-Moisant
Anne-Marie-Céleste Goüin (d)
Alexandre Goüin de La Grandière
Agathe-Charlotte-Pauline Goüin (d)
Geneviève Goüin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Francis Goüin (d) (petit-fils)
Henri Dubaut (neveu et filleul)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Blason

Biographie

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Henry Pierre Goüin naît le à Tours. Son père, Henri-François Goüin (1686-1748), a fondé la Banque Goüin en 1714 et acquit l'hôtel Goüin en 1738[1]. Sa mère, Marie Anne Boisseau, fille d'un notaire royal, est la grand-tante d'Adrien Pierre Marie Haincque. Il est l’oncle et parrain de l’abbé Henri Dubaut.

Poursuivant la voie familiale du négoce et de la banque, Henry-Pierre Goüin rentre dans les affaires, au sein de la maison Goüin, la plus ancienne maison de commerce et de banque de la ville de Tours. En 1752, il se retrouve à la tête de la banque familiale conjointement avec sa mère.

 
Portrait de Mme Henri-Pierre Goüin, née Anne Marie Renée Leroux de Broons, peint par Alexander Roslin (1787).

Le , il épouse Anne Marie Renée Leroux, fille de Jacques Le Roux, marchand-fabricant et négociant, procureur de la communauté des marchands maîtres-ouvriers en soie de Tours, propriétaire de la Plaine-Fondettes, et de Marie-Anne Baudichon. D'une famille de financiers et soyeux tourangeaux, ayant donné un maire de Tours (Nicolas Leroux), elle est la nièce du maire François-Nicolas Preuilly et la tante de Mme Marie-Félix Faulcon de La Parisière. De ce mariage naissent :

À partir de 1758, sa mère laisse la direction conjointe des affaires familiales à Henri et son frère, Pierre-Bonaventure Goüin de La Boissière. Son frère délaissant les affaires pour s'occuper de ses propriétés (château de la Chaumette, manoirs de la Rotière et de la Boissière), Henri Pierre Goüin est seul à la tête de la banque à partir de 1770, et ce jusqu'à sa mort. Il continue de développer la banque, qui ancre son activité avec une clientèle dans la province (propriétaires terriens, soyeux, etc), à Paris et en Angleterre.

Notable tourangeau, il devient administrateur de l'Hôpital général de Tours, fabricien des paroisses Saint-Saturnin (il est parrain d'une des cloches en 1769) et Saint-Martin de Tours, procureur-syndic de la juridiction consulaire en 1765, juge-consul en 1779 et grand juge-consul.

Par ses relations familiales, il assure des affaires avec la Bretagne[2]. Pouvant s'appuyer sur différents partenaires locaux, notamment François Flajeul et Barbe Charlotin à Guingamp[3], il bénéficie également d'entrepôts dans la péninsule bretonne (Carhaix, Pontivy, etc). Son fils Augustin développe le négoce en Bretagne et avec l'outre-mer en s'établissant à Morlaix.

 
L'hôtel Goüin, à Tours.

Héritier de l'hôtel Goüin, il fait modifier la façade nord en faisant construire le grand corps de bâtiment en 1766. Sa veuve acquiert l'hôtel de la Crouzille, hôtel particulierLouise de La Vallière aurait vu le jour.

Il meurt le , à Broons.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, 1974
  • Christophe Aubouin, La banque Goüin frères : clientèle et fonctionnement d'un établissement de Touraine de 1884 à 1914, Tours, Université François-Rabelais, , 126 p.
  • Alain Jacquet, Les Goüin, une famille tourangelle de renom, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume LXXII, , 90 p. (ISBN 978-2-36536-048-7).
  • Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, , 544 p. (ISBN 978-2-84050-389-7).
  • Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, Tours, Université François-Rabelais, , 105 p.
  • Cent cinquantenaire de la Chambre de commerce de Tours, 1803-1953, Arrault, 1953
  • Rang-Ri Park-Barjot, La société de construction des Batignolles: Des origines à la première guerre mondiale, 1846-1914, Presses Paris Sorbonne, 2005
  • Michel Laurencin, Dictionnaire biographique de Touraine, C.L.D., 1990
  • Gildas Buron, Bretagne des marais salants: 2000 ans d'histoire, Skol Vreizh, 1999
  • Abbé Louis-Auguste Bosseboeuf, L'hôtel Goüin - Notice historique, avec planches et figures dans le texte, Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XIII, 1901, p. 213-268 lire en ligne sur Gallica
  • Yves Lemoine et Cédric-William Plont, La dynastie Goüin et l'abbaye de Royaumont, éditions Michel de Maule, 2014

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Jacquet 2015, p. 21.
  2. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix and de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. Rédigé par J. Lemoine and H. Bourde de La Rogerie, Archives départementales du Finistère, 1902
  3. Annaïg Soulabaille, Guingamp sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2015