Gouvernement Gaëtan de Rochebouët

Le gouvernement Gaëtan de Rochebouët est un gouvernement de la Troisième République française qui dure du au .

Gouvernement Gaëtan de Rochebouët

Troisième République

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Président de la République Patrice de Mac Mahon
Président du Conseil Gaëtan de Rochebouët
Formation
Fin
Durée 20 jours
Composition initiale
Coalition cabinet présidentiel
Ministres 9
Représentation
IIe législature
0  /  521

Composition

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Présidence du Conseil

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Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres   Gaëtan de Rochebouët Légitimiste[1]

Ministères

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Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de la Guerre   Gaëtan de Rochebouët Légitimiste[1]
  Ministre de la Justice   François Lepelletier
  Ministre de l’Intérieur   Charles Welche Bonapartiste[2]
  Ministre des Affaires étrangères   Gaston de Banneville
  Ministre de la Marine et des Colonies   Albert Roussin
  Ministre des Finances   François-Ernest Dutilleul
  Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-arts   Hervé Faye
  Ministre des Travaux publics   Michel Graeff
  Ministre de l'Agriculture et du Commerce   Jules Ozenne

Politique projetée, échec parlementaire et passation des pouvoirs

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Le Président Patrice de Mac Mahon constitue un ministère extra-parlementaire, composé "d'hommes étrangers aux dernies conflits, indépendants vis-à-vis de tous les partis" et supposés "rester en dehors des luttes politiques" durant leur mandat[3]. Un possible complot militaire est réfléchi avant d'être rapidement abandonné face aux faibles chances de réussites, le Président Mac Mahon restant légaliste. La mise en œuvre de ce projet prend forme aux alentours des 27 et [4].

La Chambre des députés, le , refuse par 325 voix contre 208 de reconnaître un ministère composé au mépris des élections d'octobre 1877. Le président envisage la nomination du sénateur orléaniste et ancien ministre Anselme Batbie, qui aurait lui-aussi pris des décisions autoritaires comme la proclamation de l'état de siège, fait arrêter les chefs républicains, levé les impôts par décret, organisé de nouvelles élections et un plébiscite[5]. Des rumeurs font état d'une convocation à Paris des chefs de corps d'armée pour le , le général de Rochebouët leur ayant ordonné de se tenir prêts[6]. Ce second projet échoue car les ministres sont divisés sur la question, que la presse conservatrice n'y est pas favorable et que les deux présidents des Chambres s'organisent déjà pour résister. Enfin, l'armée elle-même n'est pas sûr car le sentiment républicain progresse[6].

Le , Gaëtan de Rochebouët remet la démission du Gouvernement au président de la République Patrice de Mac Mahon. Devant l'impossibilité de composer un cabinet à sa convenance, Mac Mahon envisage de démissionner mais ses proches l'en dissuadent de nouveau tant pour se protéger eux-mêmes que pour éviter une victoire totale des républicains[7].

Le même jour, Patrice de Mac Mahon nomme Jules Dufaure président du Conseil des ministres pour former un gouvernement dominé par les républicains modérés de centre gauche.

Notes et références

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  1. a et b François Bédarida, « L'Armée et la République : Les opinions politiques des officiers français en 1876-78 », Revue Historique, vol. 232, no 1,‎ , p. 158 (lire en ligne)
  2. Thierry Truel, « Le maître d’œuvre de l’entreprise du Seize-Mai : Oscar Bardi de Fourtou à la place Beauvau », dans Le Seize-mai revisité, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-14-9, lire en ligne), p. 37–51, § 7.
  3. Discours du général de Rochebouët, ministre de la guerre et président du conseil, devant le Sénat lors de la séance du 24 novembre 1877.
  4. Jean Dumont (dir.), Les coups d'État, Paris, Hachette, , p. 360 et suivantes.
  5. Fresnette Pisani-Ferry (préf. Edgar Faure), Le coup d'État manqué du 16 mai 1877, Paris, Éditions Robert Laffont, , 334 p., p. 299-300
  6. a et b Emmanuel Cherrier, « Seize-Mai 1877 : est-ce un coup d'État ? », dans Le Seize-mai revisité, p. 17-36.
  7. Gérard Unger, Gambetta, Paris, Éditions Perrin, coll. « Biographies », , 416 p. (ISBN 978-2-262-07991-8), p. 229-232