Glaucos de Carystos
Glaucos de Carystos (grec ancien : Γλαῦκος / Glaûkos) est un des plus célèbres athlètes grecs de l'Antiquité. Il a vécu entre la fin du VIe et le début du Ve siècle av. J.-C., et s'illustrait au pugilat.
Naissance | |
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Époque | |
Activité | |
Père |
Démylos de Carystos (d) |
Parentèle |
Glaucos (ancêtre) |
Sport | |
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Distinctions |
Vainqueur de la boxe aux Jeux olympiques antiques (d) () Periodonike |
Biographie
modifierSon histoire est essentiellement connue grâce à Pausanias, qui la raconte en détail : fils de Démylos[1],[2], il nait à Anthédon en Béotie et descendrait du dieu Glaucos[1]. Habitant Carystos en Eubée, Glaucos est un simple paysan ; un jour que le soc de sa charrue s'est détaché, il le rajuste en se servant de sa main comme d'un marteau. Démylos le voyant faire amène son fils à Olympie pour qu'il participe au concours de pugilat. Sans expérience, Glaucos reçoit de nombreux coups et manque d'abandonner lors du dernier combat, quand son père lui crie : « Enfant, frappe comme sur la charrue ! ». Il assène alors un coup fatal et remporte la victoire[3].
Son palmarès varie selon les sources :
- Pausanias[4] : 2 pythiques, 8 isthmiques et néméennes, auxquelles il faut ajouter la victoire olympique décrite ci-dessus ;
- Souda[5] : 25 olympiques (?), 3 pythiques et 10 isthmiques ;
- Anecdota graeca :
D'après plusieurs sources confidentielles[7],[6],[8], Glaucos aurait été un temps tyran de Camarina en Sicile à l'instigation de Gélon, tyran de Syracuse. Il y aurait trouvé la mort, exécuté soit par les Camariniens, soit par Gélon[9],[10]. À sa mort, il est brûlé par les Carystiens sur une petite île qui prendra le nom d'« île de Glaucos »[4]. Une statue lui fut dédiée à Olympie par son fils, œuvre de Glaucias d'Égine. Il y est représenté en mouvement de combat, pour honorer sa grande habileté technique[4]. Sa taille aurait été de 5 coudées moins 4 doigts, soit environ 2,15 m (si sa statue était à l’échelle comme celle des vainqueurs iconiques).[réf. nécessaire] Pour les Grecs jusqu'à l'époque romaine, son nom était synonyme de champion. Simonide composa une ode à sa gloire où il déclarait que ni Pollux ni Héraclès n’auraient pu rivaliser avec lui[11]. Eschine et Démosthène utilisèrent aussi son nom comme celui d'un grand champion du passé[12], de même que Philostrate[13].
Notes et références
modifier- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 10, 1.
- Philostrate d'Athènes, Sur la gymnastique, 1 [lire en ligne].
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (Livre VI, 10, 1-2) ; (en grc) Souda (lire en ligne) (s.v. Γλαῦκος Καρύστιος = sigma 281 Adler). On trouve une variante très semblable chez Philostrate (op. cit., 20) : Glaucos y est conseillé non par son père, mais par un gymnaste nommé « Tisia » lors du combat.
- Pausanias, VI, 10, 3.
- Souda, s.v. Γλαῦκος = sigma 280 Adler.
- Immanuel Bekker (éd.), Anecdota graeca, 1814, s.v. Γλαῦκος Καρύστιος = vol. I, p. 232.24-29.
- Anecdota graeca, s.v. Γλαῦκος = vol. I, p. 227.24-28.
- Scholie au Contre Ctésiphon d'Eschine, 189 (p. 149 Dilts).
- Le règne de Glaucos à Caramina et ses liens avec Gélon sont assez peu clairs
- Simon Hornblower, Thucydides and Pindar, Oxford, 2004, p. 190 et n. 236 et (en) Hansen et Nielsen (éd.), An inventory of archaic and classical poleis, Oxford, 2004, p. 203-204.
- Simonide, fr. 509 PMG, préservé par Lucien, Sur les portraits, 19 [lire en ligne] (ce fragment est parfois rattaché à Pindare). Voir aussi Quintilien, Institution oratoire, XI, 2, 14 [lire en ligne] (= Simonide, fr. 510 PMG).
- Eschine, Contre Ctésiphon, 189 [lire en ligne] et Démosthène, Sur la couronne, 319 [lire en ligne].
- Philostrate, op. cit., 1 et 43.
Bibliographie
modifier- (en) Mark Golden, Sport in the Ancient World from A to Z, Londres, Routledge, , 184 p. (ISBN 0-415-24881-7).
- (it) Luigi Moretti, « Olympionikai, i vincitori negli antichi agoni olimpici », Atti della Accademia Nazionale dei Lincei, vol. VIII, , p. 55-199.
- Cléanthis Paleologos, « À travers les légendes d'Olympie VIII : le pugiliste Karistien, Glaukos », dans Revue olympique no 78-79, mai-juin 1974 [lire en ligne], p. 250-253.