Gemme

pierre fine, précieuse ou ornementale
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Une gemme est une pierre fine, précieuse ou ornementale ou n'importe quelle matière très dure ou colorée ayant l'aspect de ces pierreries et utilisée comme ornement.

De gauche à droite et de haut en bas, 1re ligne : TurquoiseHématiteChrysocolleŒil-de-tigre2e ligne : Quartz fuméfluoriteCornalinePyriteSugilite3e ligne : MalachiteQuartz roseObsidienne flocon de neigeRubisAgate4e ligne : JaspeAméthysteagateLapis lazuli.

Pour mériter l'appellation de gemme, cette matière (minéral, roche ou une substance organique telle que perle, ambre ou corail) doit être attrayante, surtout par sa couleur. Elle doit être peu altérable, et assez solide pour survivre à un usage constant ou aux manipulations, sans se rayer ou s'endommager.

Une gemme est souvent taillée par le lapidaire pour finir montée sur une bague, en boucle d'oreille ou tout autre ornement de joaillerie. Elle peut être naturelle, traitée ou fabriquée artificiellement (pierre synthétique).

La gemmologie est la science de l'étude des gemmes.

Les pierres gemmes

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Dans le droit français[1], les appellations « pierre gemme », « pierre ornementale », « pierre précieuse » sont regroupées sous l'appellation unique de « pierres gemmes » par souci d'harmonisation avec la nomenclature de la CIBJO[2] (commission internationale bijouterie, joaillerie, orfèvrerie) qui ne distingue pas entre les trois expressions[3]. « Pierre précieuse » ne peut s'appliquer qu'à un produit naturel. Cette commission traite à part le diamant.

Les dénominations des gemmes s’articulent autour de trois sources étymologiques. Les pierres dédiées en hommage aux grands découvreurs, les sources topotypiques, liées à la géographie et les sources linguistiques avec d’une part les attributions ayant traversé l’histoire jusqu’à nos jours et d’autre part les appellations issues du grec[4].

Pierres précieuses

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  • le diamant, transparent (pratiquement toutes les couleurs peuvent être trouvées)
  • l'émeraude (variété de béryl), transparente (vert, à vert-bleuté)
  • le rubis (variété de corindon), transparent (rouge à écarlate)
  • le saphir (variété de corindon), transparent (toutes les couleurs sauf rouge (réservé au rubis))

Pierres fines

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Quartz, améthyste et agate de Transylvanie (Baia Sprie)

Pierres organiques

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  • l'ambre, transparent (diverses nuances de jaune, mais aussi verte exceptionnellement bleue)
  • le corail, opaque (rouge écarlate, rose, blanc)
  • le jais, opaque (noir)
  • la mellite, de couleur du miel
  • la nacre (perle), translucide (blanc, jaune, rose, noire)

Les pierres synthétiques

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Ces pierres comme la moissanite sont synthétisées industriellement, parfois afin d'imiter des pierres naturelles recherchées, comme le diamant.

Une réglementation spécifique existe dans certains pays, obligeant les vendeurs à préciser clairement la nature synthétique de la pierre. Ainsi en France, le décret 2002-65 du relatif au commerce des « pierres gemmes » et des perles précise que :

«  Art. 4 : Les qualificatifs suivants complètent respectivement la dénomination des matières et produits mentionnés ci-dessous :

  • (...)
  • « synthétique » pour les pierres qui sont des produits cristallisés ou recristallisés dont la fabrication provoquée totalement ou partiellement par l'homme a été obtenue par divers procédés, quels qu'ils soient, et dont les propriétés physiques, chimiques et dont la structure cristalline correspond pour l'essentiel à celles des pierres naturelles qu'elles copient ;
  • (...)

L'emploi des termes : « élevé », « cultivé », « de culture », « vrai », « précieux », « fin », « véritable », « naturel » est interdit pour désigner les produits énumérés au présent Article. (...) »

Le corindon

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Le corindon, sous ses deux formes : monocristal et polycristal, est utilisé à la fois dans l'horlogerie et dans la joaillerie. Ses gemmes, le rubis et le saphir, sont parfois facettées, parfois taillées en cabochon, parfois sculptées.

Inclusions

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Peu de gemmes sont parfaitement pures. En effet, la plupart renferment des corps étrangers ou présentent divers accidents de cristallisation. Ces accidents sont considérés comme des inclusions, qu'il faut se garder de décrire comme « défauts », car leur présence n'entraîne pas forcément une dépréciation de la gemme.

Les inclusions suivent des lois strictes et peuvent donner des renseignements quant à la formation et aux types de gisement des pierres précieuses, fines ou ornementales.

Ce sont des caractéristiques d'identification : chaque gemme recelant ses propres inclusions, il est possible de rassembler l'ensemble des photographies des inclusions trouvées dans une espèce particulière (par exemple les topazes) et de les ordonner.

Les inclusions sont relativement fréquentes dans les minéraux ; elles sont soit de la même espèce (inclusion de diamant dans du diamant, par exemple) ou étrangères (inclusion d'or dans du quartz, par exemple). Si petites soient-elles, les inclusions peuvent apporter de précieuses indications sur la formation du cristal environnant, appelé «cristal hôte».

Les minéraux inclus peuvent être plus anciens que lui, et avoir été simplement englobés lors de la croissance. Ils peuvent aussi s'être formés en même temps que le cristal hôte, qui, à la suite d'une croissance plus rapide, les a inclus dans sa masse. Il existe, en outre, des inclusions qui sont plus récentes que le cristal hôte : elles proviennent de liquides qui se sont introduits par des fissures dans le cristal.

Lithothérapie

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Dans la plupart des cultures antiques, les pierres fines et ornementales pouvaient être considérées comme ayant des vertus apotropaïques, éloignant du malheur et des maladies[5]. Certains ésotéristes contemporains s'intéressent toujours à la lithothérapie ; cependant il n'y a pas de preuves scientifiques de l'efficacité de cette thérapie ou de l'existence d'une énergie spécifique aux cristaux. Ainsi la lithothérapie est actuellement considérée comme une pseudo-science[6],[7].

Notes et références

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  1. Legifrance
  2. CIBJO
  3. (en) [PDF] CIBJO
  4. Zylberman, « Les sources des dénominations gemmologiques : contextes, normes et concepts », Revue de Gemmologie A.F.G., no 176,‎ , p. 21-24 (lire en ligne [PDF])
  5. Ziegler, Christiane., Art et archéologie : l'Égypte ancienne, École du Louvre, (ISBN 2-11-004264-8, 9782110042644 et 2711842819, OCLC 300225606)
  6. (en) Robert C. Solomon, Spirituality for the Skeptic, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-513467-4, lire en ligne)
  7. (en) Regal, Brian., Pseudoscience : a critical encyclopedia, Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-35508-0 et 0313355088, OCLC 894803151)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Décret no  2002-65 du relatif au commerce des pierres gemmes et des perles, Legifrance.
  • Site de la Commission internationale de la joaillerie, la bijouterie et l'orfèvrerie, CIBJO.
  • Livre des pierres gemmes du CIJBO, (en) [PDF] CIBJO.
  • Barriand P. - Poirot J.P., Larousse des pierres précieuses, 2004, réédition de 1998
  • Schubnel Henri-Jean - Poullen Jean-François - Skrok Jacques, Larousse des Minéraux, 1981, Larousse, Paris
  • Schumann Walter, Guide des pierres précieuses, pierres fines et pierres ornementales, 1989, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel et Paris
  • Pierres précieuses - Guide pratique d'identification, Pr Jean-Claude Boulliard, 2015. Ed Publibook
  • Boschiero Reynald, Dictionnaire de la lithothérapie, 2005, Ambre, Genève
  • Gienger Michael, Les Pierres qui guérissent selon Hildegarde de Bingen, 2008, Guy Trédaniel, Paris
  • Altaba Dolors, El misterio de las gemas dans la revue Gemología (Mexico)

Articles connexes

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Liens externes

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