Frédéric Cailliaud
Frédéric Cailliaud est un explorateur français, né à Nantes le , mort le dans la même ville. Figure marquante de l'exploration scientifique du XIXe siècle, minéralogiste, naturaliste et égyptologue, il a consacré une grande partie de sa vie à l'étude de l'Égypte antique et de la Nubie. Il sillonne le désert, remonte le Nil et est le premier Européen moderne à explorer les ruines de Méroé, ancienne capitale du royaume de Koush.
Conservateur de musée Muséum de Nantes | |
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(à 81 ans) Nantes |
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Caill. |
Biographie
modifierFils d'un serrurier-mécanicien, Frédéric Cailliaud est attiré très jeune par les sciences naturelles, en particulier la minéralogie et la géologie. Il s'intéresse également à la conchyliologie.
Il participe à deux expéditions égyptiennes : la première de 1815 à 1818, parvenant à la deuxième cataracte du Nil et à Abou Simbel, et la seconde de 1819 à 1822[1].
Il est nommé minéralogiste officiel de Méhémet Ali en 1816 et, à ce titre, retrouve les anciennes mines d'émeraudes des pharaons à Zabarah près de la mer Rouge. Rentré à Nantes en 1819, il rapporte toute une collection de minéraux, d'inscriptions et d'antiquités qui sont achetés par le gouvernement français pour le Musée d'histoire naturelle[1]. Revenu rapidement en Égypte, il remonte en 1822 la vallée du Nil jusqu'à la sixième cataracte avec Ismaïl, fils de Méhémet Ali et l'aspirant de marine Pierre-Constant Letorzec.
Plus tard, en accompagnant une expédition commandée par un des fils de Méhémet Ali il réussit à pénétrer en Haute-Nubie (Éthiopie), jusqu'alors très fermée aux Européens, et découvre le les ruines de Méroé, ancienne capitale du pays, et ses pyramides. Il est, avec le pseudonyme de Mourad Effendi, le premier européen à pénétrer dans cette région[1].
Il ramène une collection de près de mille pièces de ses voyages égyptiens.
De retour en France, il se tourne vers l'histoire naturelle et en particulier sur les mollusques (le taret) qui perforent les coques en bois des navires. Il est conservateur du Muséum de Nantes de 1836 à 1869 après avoir été conservateur-adjoint pendant neuf ans.
À sa mort le , il habite au no 29 de la rue des Arts. Il est enterré au cimetière Miséricorde. Il lègue une partie de sa collection au musée archéologique Dobrée de Loire-Inférieure, à Nantes.
Publications
modifier- Voyage dans l'oasis de Thèbes et dans les déserts situés à l'est et l'ouest de la Thébaïde ;
- Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 1, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne).
- Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 2, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne).
- Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 3, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne).
- Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 4, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne). — Un atlas en deux volumes, parus avant les volumes de texte, complète cet ouvrage :
- [Atlas du] Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 1, Paris, Imprimerie de Rignoux, (lire en ligne).
- [Atlas du] Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoq, dans le midi du royaume du Sennar..., fait dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822 (en collab. avec Edme François Jomard), t. 2, Paris, Imprimerie de Rignoux, (lire en ligne).
- Recherches sur les arts et métiers, les usages sur la vie civiles et domestiques des anciens Égyptiens.
Distinctions
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur en 1824 par Charles X.
Hommages
modifier- À Nantes, la rue Frédéric-Cailliaud située à l'est du jardin des plantes a été baptisée en son honneur.
- Le « Centre culturel français Frédéric-Cailliaud » à Khartoum au Soudan, propose des manifestations culturelles, des cours d'apprentissage du français et un centre de documentation et de ressources sur la France contemporaine sous l'égide de l'ambassade de France au Soudan.
Notes et références
modifierBibliographie
modifier- Michel Chauvet, Frédéric Cailliaud : Les Aventures d'un naturaliste en Égypte et au Soudan : 1815-1822, Édition L'Albaron, (ISBN 978-2-86723-034-9 et 2867230349)
- Philippe Mainterot, « La redécouverte des collections de Frédéric Cailliaud : contribution à l'histoire de l'égyptologie », Histoire de l'Art, no 62, (ISBN 978-2-7572-0210-4).
- Philippe Mainterot, « Histoire de la réattribution d'une statue égyptienne du département des Monnaies, Médailles et Antiques (BnF) à la collection Frédéric Cailliaud (1787-1869) », BIFAO, no 109, (ISBN 978-2-7247-0549-2).
- Jean-Yves Empereur, directeur de la collection, Voyage à l'oasis de Thèbes & Voyage à Méroé et au fleuve blanc, Le Mans, Éditions Harpocrate, coll. « Les grandes expéditions scientifiques du XIXe siècle », (ISBN 978-2-9526351-3-4)
- Philippe Mainterot, Aux origines de l'égyptologie. Voyages et collections de Frédéric Cailliaud (1787-1869), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Art & Société », , 326 p. (ISBN 978-2-7535-1320-4).
- Bernard Le Nail, L'almanach de la Bretagne, Paris, Larousse, coll. « Jacques Marseille », , 383 p. (ISBN 2-03-575106-3).
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Caill. est l’abréviation botanique standard de Frédéric Cailliaud.
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