Dominique-Louis-Antoine Klein

général français

Dominique-Louis-Antoine Klein, né le à Blâmont (Lorraine) et mort le à Paris, est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.

Dominique-Louis-Antoine Klein
Dominique-Louis-Antoine Klein

Naissance
Blâmont
Décès (à 84 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la Lorraine Duché de Lorraine
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17771814
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Comte de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis.
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile17e colonne
Autres fonctions Sénateur du Premier Empire
Membre de la Chambre des pairs
Famille Klein

Biographie

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Fils de Jacques Louis Klein, directeur des postes à Blâmont et de Thérèse Mayeur, Louis Klein sert dans les gardes de la porte depuis le 20 juin 1777 jusqu'au 1er octobre 1787, époque du licenciement de ce corps.

Guerres révolutionnaires

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Portrait du général Klein (représentation du XIXe siècle).

Il reprend du service le 12 janvier 1792, comme premier lieutenant au 83e régiment d'infanterie, et le quitte le 20 mai suivant pour passer au 11e régiment de chasseurs à cheval et dans la même année il se trouve aux affaires des environs de Givet et des bords de la Sambre, au combat du camp de la Lune et à la bataille de Jemmapes : il remplit, depuis octobre[1], les fonctions d'aide de camp du général Bouvet[2] (ou Bouchet[1]), et l'année suivante du général Champollon[1].

Nommé adjoint à l'adjudant-général Desbureaux le 2 octobre 1793, et adjudant-général chef de brigade le 16 frimaire an II, il se distingue à la levée du blocus de Maubeuge, à la bataille de Fleurus, aux combats livrés sur la Meuse, l'Ourthe et l'Aywaille[1]. Il commande ensuite l'avant-garde de l'aile droite de l'armée de Sambre-et-Meuse, sous les ordres de Marceau, et se signale de nouveau au passage de la Roer, à la prise de Bonn[1], d'Andernach et de Coblentz. Promu général de brigade le 22 octobre 1794, il soutient en avant de Diest, le 5e jour complémentaire, le choc de l'ennemi et, à la tête de la 7e demi-brigade de dragons et de la 87e demi-brigade d'infanterie de première formation, le bat et le met en fuite. Chargé pendant cette affaire de trouver un gué pour passer la Lahn, il est entraîné par le courant et il aurait infailliblement péri s'il n'avait été secouru par Pierre-Benoît Soult le frère du général Soult.

Au second passage de la même rivière, alors qu'il commande à l'armée de Sambre-et-Meuse l'avant-garde de la division Championnet, il culbute le 21 messidor an IV, à Butzbach, l'arrière-garde du général autrichien Werneck, s'empare le 6 thermidor de Wurtzbourg et, concurremment avec Ney, pénètre le 17 du même mois dans Bamberg où, suivi seulement de 50 dragons, il fait des prodiges de valeur pour se dégager d'un nombre considérable d'impériaux qui l'ont entouré. Il se fait remarquer encore aux attaques des villages de Langfeld, d'Abersmandost, de Voffsbach et au combat de Weilbourg en septembre 1796. En l'an V, pendant l'engagement qui a lieu le 7 brumaire à la droite de l'armée française depuis Creutznach jusqu'à Kaiserslautern, il fait, avec moins de 6 000 hommes, battre en retraite la cavalerie autrichienne forte de 11 000 hommes, et à la bataille de Neuwied, gagnée le 28 germinal, il enlève avec ses dragons la redoute d'Altenkirchen et détruit le régiment de hussards autrichiens de Barco. Le lendemain il repousse une seconde fois la cavalerie ennemie à Steinberg  .

En récompense de ces services et de ceux qu'il rend pendant la campagne de l'an VI, le Directoire, par son arrêté du 17 pluviose an VII, le nomme général de division le 5 février 1799 et l'envoie à Strasbourg, où le 11 prairial il met en fuite et poursuit dans les montagnes Noires, vers Kuiébis et Biberach, un parti qui s'est présenté devant le fort de Kehl. Chargé quelque temps après par Masséna des fonctions de chef d'état-major de l'armée du Danube, il contribue en messidor à la déroute du général russe Korsakow et au succès de la bataille de Zurich. Au mois de frimaire an VII il est appelé au commandement général de la cavalerie sur le Rhin, et seconde en occupant Kehl, les opérations de Moreau qui marche sur Vienne. Mis en non-activité le 1er vendémiaire an X, employé dans la République italienne le 1er vendémiaire an XI, inspecteur-général de cavalerie et des dragons les 10 frimaire et 6 fructidor de la même année, le général Klein commandait la 1re division de dragons dans le département de la Somme lorsque, le 19 frimaire et le 25 prairial an XII, il est fait membre et grand officier de la Légion d'honneur.

Guerres napoléoniennes

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Le général Klein se distingue à la bataille d'Eylau en effectuant plusieurs charges avec sa cavalerie (peinture d'Antoine-Jean Gros).

Envoyé à la Grande Armée en l'an XIV, il se distingue principalement au passage du Danube, à Donauwörth, à Wertingen et à Albueck, force le major Werneck à rendre la ville de Mersheim (de) ; à Nuremberg, il fait mettre bas les armes à 6 bataillons. En 1806, après la bataille d'Iéna, l'Empereur l'ayant envoyé à la poursuite des débris de l'armée prussienne, il occupe le village de Weissensee   quand un corps de 6 000 chevaux se présente pour le traverser. Le général prussien, qui ne s'attend pas à cette rencontre, voulant éviter un engagement, affirme sur son honneur au général français que Napoléon Ier vient d'accorder un armistice. Klein, qui croyait impossible qu'un officier pût faussement engager sa parole, laisse passer le détachement, et ce n'est que lorsque cette erreur devient irréparable qu'il reconnait avoir été dupé par le général Blücher. Il s'en venge le lendemain à Neresheim, en chassant de cette position l'ennemi auquel il enlève 2 drapeaux et fait 1 000 prisonniers dont un officier général.

Le 24 décembre de la même année Klein et le général Nansouty remportent un avantage signalé en avant de Kursomb, en Pologne, sur les Cosaques et d'autres corps de cavalerie qui ont franchi l'Wkra. Deux jours après, à la bataille de Golymin, il se montre digne de sa réputation. Il la soutient non moins glorieusement le 7 février 1807, veille de la bataille d'Eylau lors de l'attaque par le maréchal Soult du plateau en avant de cette ville. Deux régiments russes qui le défendent, ont été repoussés ; mais un bataillon du 18e régiment d'infanterie a été mis en désordre par une colonne de cavalerie. Le général Klein, s'apercevant de la situation critique de ce bataillon, livre pour le dégager un combat des plus meurtriers dans les rues d'Eylau, qui demeure en son pouvoir. Sa division, par les charges les plus heureuses, a une grande part à la déroute d'un corps de 20 000 Russes qui, dans sa fuite, abandonne son artillerie.

À la Chambre haute

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Dominique-Louis-Antoine Klein
 
Louis-Antoine-Dominique, comte Klein, lieutenant général (1761-1845), huile sur toile d'Atala Varcollier, XIXe siècle, château de Versailles.
Fonctions
Membre du Sénat conservateur
Monarque Napoléon Ier
Membre de la Chambre des pairs

(31 ans, 4 mois et 29 jours)
Monarque Louis XVIII
Charles X
Louis-Philippe Ier
Biographie
Nationalité   Française

 
Liste des membres du Sénat conservateur

Entré au Sénat conservateur, le 14 septembre 1807, le général Klein, créé comte de l'Empire le 26 avril 1808, est nommé gouverneur du palais impérial en 1808, et obtient sa retraite le 11 décembre. Toutefois, appelé à l'armée le 8 mars 1809, la campagne d'Autriche terminée, Napoléon le récompense de ses services par une dotation de 25 000 francs sur les domaines de Médingen et d'Oldestadt, situés en Hanovre. Il rentre au Sénat le 21 septembre de la même année, et ne figure plus sur la scène politique de l'Empire que pour remplir les fonctions de commissaire extraordinaire dans la 26e division militaire et pour adhérer en 1814, aux actes du Sénat qui rappellent au trône la maison de Bourbon.

Fait pair de France le 4 juin et chevalier de Saint-Louis le 27 juin, le comte Klein qui n'a pas été employé pendant les Cent-Jours, retrouve son siège à la seconde Restauration, vote, dans le procès du maréchal Ney, pour la déportation, et fait depuis constamment de l'opposition libérale au gouvernement jusqu'à la chute de la monarchie restaurée. Ayant acquiescé aux événements de 1830, il a conservé son siège au palais du Luxembourg, et a été promu le 29 avril 1834, grand-croix de la Légion d'honneur. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise dans la 8e division)[3],[4].

États de service

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  • Lieutenant () ;
  • Adjudant-général chef de brigade à titre provisoire () ;
  • Général de brigade () ;
  • Commandant d'une brigade de cavalerie de la division Marceau de l'armée de Sambre-et-Meuse ( - ) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Championnet de l'armée de Sambre-et-Meuse ( - ) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Marceau de l'armée de Sambre-et-Meuse ( - ) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Championnet de l'armée de Sambre-et-Meuse ( - ) ;
  • Commandant des dragons de l'armée de Sambre-et-Meuse ( - ) ;
  • Affecté à l'armée d'Angleterre ( - ) ;
  • Commandant de la 8e division (dragons) de l'armée de Mayence ( - ) ;
  • Général de division () ;
  • Commandant de la réserve de cavalerie de l'armée du Danube ( - ) ;
  • Chef d'état-major de l'armée d'Helvétie ( - ) ;
  • Commandant de la cavalerie de l'armée d'Helvétie ( - ) ;
  • Commandant d'une division de cavalerie légère de l'armée d'Helvétie ( - ) ;
  • Commandant de la 6e division puis de la 7e division de l'armée d'Helvétie ( - ) ;
  • Commandant de la réserve de cavalerie de l'armée d'Helvétie ( - ) ;
  • Commandant en chef de la cavalerie de l'armée du Rhin ( - ) ;
  • Commandant à Kehl ( - ) ;
  • Mis en non-activité () ;
  • Inspecteur général de cavalerie ( - ) ;
  • Commandant de la 1re division de dragons ( - ) ;
  • Commandant de la 1re division de dragons du corps de réserve de cavalerie de la Grande Armée ( - ) ;
  • Admis en retraite () ;
  • Affecté à l'armée du Nord ( - ) ;
  • Commandant de la cavalerie de l'armée d'Anvers ( - ) ;
  • Commissaire extraordinaire dans la 26e division militaire ( - 1814) ;
  • Gouverneur de Trianon.

Postérité

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  • Louis Klein épouse le à Herbéviller (Lorraine) Marie-Agathe Pierron, dont il a deux fils :
    • Marie-Arsène-Édouard (, Blâmont, Lunéville), 2e comte Klein, officier supérieur de cavalerie, officier de la Légion d'honneur[5], chevalier de Saint-Louis, marié en 1818 à Paris avec Eugénie de Chéret (1792-1837), fille de Louis-Jean-Baptiste (1760-1832), orfèvre, dont deux filles :
      • Louise-Arsène-Eugénie (, Ville-d'Avray, Saint-Dié), comtesse Klein, mariée le à Paris IIe, avec Prosper Morey (1805-1886), architecte des Monuments historiques, architecte en chef de la ville de Nancy, dont une fille ;
      • Louise-Françoise-Clémence (, Herbéviller), mariée en 1847 avec Pierre-Henri Tiolier (1818-1894), dont une fille ;
    • un fils cadet officier, mort à l'armée.
  • Divorcé, l’Empereur lui fait épouser[6] en 1808 mademoiselle d'Arberg (1779-1852), dame du palais de l'impératrice Joséphine (1804-1810), fille de Nicolas Antoine, comte d'Arberg, de Valengin (1736-1813) et de la comtesse d'Arberg (1756-1836), dame d'honneur de l’Impératrice. De cette second union, Klein a un fils :
    • Eugène-Joseph-Napoléon Klein (d) (, Paris – , Neuilly), dit « comte Klein d'Arberg ».

Distinctions

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Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 17e et 18e colonnes.

Décorations

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Honneurs

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Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l’Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 17e colonne (pilier Est).

Armoiries

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Figure Blasonnement
Armes du comte Klein et de l'Empire

De gueules, au dextrochère d'argent, mouvant de senestre, portant une épée de même, au pal d'or chargé de trois chevrons de sable brochant sur le tout ; quartier de comte-sénateur.[9]

Armes du comte Klein, pair héréditaire

De gueules, au dextrochère armé de toutes pièces d'argent, tenant une épée du même ; au pal d'argent, chargé de 3 chevrons de sable, brochant sur le tout.[10]

Tenants
Deux sauvages armés de massues.
L'écu timbré
D'un casque taré de front, grillé, orné de ses lambrequins et sommé de la couronne de comte.
Devise
« Honor Et Patria. »

Notes et références

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  1. a b c d et e Georges Six, Dictionnaire biographique des Généraux et Amiraux Français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Gaston Saffroy, Paris, 2003
  2. B-S., « Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. III, [détail de l’édition] (BNF 37273876, lire en ligne), p. 12-13 lire en ligne
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 444
  4. appl, « KLEIN Dominique Louis Antoine, comte (1761-1845) », sur Cimetière du Père Lachaise – APPL, (consulté le )
  5. « Cote LH/1403/29 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. « Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] (lire en ligne)
  7. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », sur www.heraldica.org, (consulté le )
  8. Almanach impérial (1810)
  9. a et b « BB/29/974 page 72. », Titre de comte accordé à Louis Klein. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  10. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 7, (lire en ligne), Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte)

Annexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

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Liens externes

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