Compagnie ivoirienne d'électricité
Filiale du groupe Eranove liée à l’État de Côte d’Ivoire par une convention de concession de type affermage pour l’exploitation des ouvrages de production, de transport et de distribution, de commercialisation, d’importation et d’exportation d’énergie électrique, la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) est un des leaders de son secteur sur le continent africain. Avec un capital de 14 milliards de francs CFA (près de 22 millions d'euros), la CIE a pris le relais de l'ancienne compagnie nationale EECI.
Compagnie ivoirienne d'électricité | |
Création | |
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Forme juridique | Société anonyme à régime de conseil d'administration |
Slogan | Dans le courant de votre vie |
Siège social | 1 avenue Christiani,Treichville Abidjan Côte d'Ivoire |
Direction | Ahmadou Bakayoko |
Actionnaires | Eranove 54,0 % |
Activité | Fourniture d'énergie et services |
Produits | Électricité |
Effectif | 4 697 fin décembre 2015 |
Site web | www.cie.ci |
Résultat net | 6 356 MF CFA (2011)[1] 4 % |
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La CIE exporte de l'électricité vers le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Mali et bientôt la Guinée.
Production
modifier- 6 centrales hydrauliques (604 MW). 1 516 GWh produits en 2016
- 1 centrale thermique (100 MW). 236 GWh produits en 2016
- Taux de disponibilité thermique : 80 %
Distribution
modifier- 22 336 km de réseaux HTA
- 19 599 km de réseaux BTA
- 454 195 foyers d’éclairage public
- 1 service de dépannage gratuit 24 h / 7 j
Transport
modifier- 5 093 km de réseaux
- 3 lignes transfrontalières (Ghana, Burkina Faso, Mali)
- Rendement de transport : 93 %
Commercialisation
modifier- 1 626 653 clients basse tension
- 4 790 clients haute tension
- 96 points d’accueil clientèle
- 1 centre de Relation clients : joignable au 179
- Rendement de distribution : 85 %
Privatisation
modifierLa privatisation du secteur a conduit à des résultats remarquables[non neutre] concernant le raccordement de la clientèle[réf. nécessaire], le temps moyen de coupures et la redevance reversée à l'État au titre de la concession. Durant les six premiers mois 2017, l'entreprise donne un temps moyen de coupure d'un peu plus de 12 h ; cette estimation est contestée car dans certaines parties de Cocody, le temps de coupure en décembre 2017 était de 53 h[2].
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Position en Afrique
modifierCIE est un des leaders de son secteur sur le continent africain[3]. La CIE fournit de l'énergie dans presque toute l'Afrique de l'Ouest. La compagnie s'apprête à s'installer en Guinée, au Libéria, au Bénin et dans d'autres pays africains.
Moyens de paiement moderne
modifierParmi les prestations de service offertes par CIE à ses clients il faut citer particulièrement : les facilités de paiement de factures (utilisation des boîtes à chèques, paiement déplacé, paiement par prélèvement automatique, paiement par Orange money, MTN money, MOOV money ou aux caisses de la NSIA BANQUE, SGBCI, BACI) et le dépannage opérationnel en appelant au 179 disponible 24h/24 et 7 jours sur 7.
Décentralisation
modifierLa décentralisation est complétée par une délégation effective du pouvoir de décision ; et une responsabilisation des collaborateurs et des managers. Par ailleurs, pour renforcer ces aspects et grâce à une hiérarchie courte, la communication est un des fondements essentiels de la philosophie de management de CIE.
La décentralisation de la gestion clientèle dans les directions régionales, elles-mêmes subdivisées en secteurs et arrondissements, est une autre réalité de CIE.
Cette décentralisation, qui va jusqu'aux aspects budgétaires, est confortée par un contrôle permanent des procédures, trouve un appui efficace dans l'outil informatique de la CIE, et notamment par la mise au point, dès 1992, d'un logiciel spécifique de gestion des abonnés à l'électricité : GESABEL.
De plus, CIE dispose de centres de formation continue de son personnel : le Centre des métiers d'électricité et l'ESIE, situés à Bingerville.
Crise énergétique de février-mai 2010
modifierEn , à la suite d'une mauvaise appréciation des ressources énergétiques, le concessionnaire principal, en l'occurrence la CIE, commence à procéder à des délestages au niveau du territoire ivoirien ouvrant une seconde période de crise énergétique en Côte d'Ivoire après celle de 1984. Selon Eddy Simon, directeur général de l’énergie au ministère des Mines et de l’Énergie, « Le système électrique national connaît en ce moment une diminution de sa capacité de production d’énergie électrique qui se traduit par des difficultés à satisfaire l’ensemble des besoins en électricité des populations »[4]. Ainsi, un programme de délestage temporaire est mis en place, prenant en compte les priorités suivantes :
- sauvegarder le tissu économique permettant ainsi de préserver les emplois (industries, entreprises) ;
- assurer l’alimentation des stations de pompage et châteaux d’eau de la SODECI ;
- assurer l’alimentation des centres hospitaliers.
Mais on constate que cette crise énergétique gangrène l'économie nationale en provoquant l'arrêt des machines dans l'outil de travail industriel obligeant les entreprises à mettre en place des programmes de chômage structurels et investir davantage dans l'achat de groupes électrogènes. Au niveau régional, cette crise retarde le projet de l'Uemoa d'interconnexion électrique ouest-africain dont le fournisseur essentiel devait être la Côte d'Ivoire grâce à ses « grandes capacités de production ». Ainsi le secteur ivoirien de l’électricité a commencé à importer de l’énergie du Ghana pour environ 25 MW et ceci, en application du contrat d’échanges d’énergie qui existe entre les deux pays. En mai 2010, pour accroître la capacité de production, un contrat de location pour une durée de deux ans a été signé avec une société écossaise pour la fourniture d'une centrale électrique temporaire de 70 MW fonctionnant au gaz naturel, sur le site de Vridi.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Résultats 2011 de la CIE
- « CIE : Comme tous les capitalistes elle truque les chiffres ! », Le Pouvoir aux travailleurs, no 239, , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
- « Compagnie Ivoirienne d'Electricité », sur RichBourse - BRVM (consulté le )
- (fr) Délestage: le gouvernement et la CIE expliquent la crise et appellent au calme par la CICG
Bibliographie
modifier- Raymond Borremans, « Energie Electrique de Côte d'Ivoire ou EECI», Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 3 : E-F-G-H, Abidjan, NEA, 1987, (ISBN 2-7236-1405-0), p. 8