La classe Settembrini est une classe de 2 sous-marins de moyenne croisière construits pour la Regia Marina (auxquelles s'ajoutent trois autres pour l'Argentine) ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Classe Settembrini
illustration de Classe Settembrini
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin de moyenne croisière
Longueur 67,50 m
Maître-bau 6,6 m
Tirant d'eau 4 m
Déplacement En surface: 953,540 tonnes
En immersion: 1153,330 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel TOSI
2 moteurs électriques Ansaldo
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteurs électriques: 1 300 cv (956 kW)
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteurs électriques: 1 300 cv (956 kW)
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
7,7 nœuds (14,3 km/h) en immersion
Profondeur 100 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles (4 à l'avant et 4 l'arrière) de 533 mm
12 torpilles
1 canon de pont de 102 mm 102/35 Model 1914
2 mitrailleuses anti-aériennes Breda Model 1931 de 13,2 mm
Rayon d'action En surface: 6 200 milles nautiques (11 500 km) à 7,3 nœuds
En immersion: 100 milles nautiques (190 km) à 3 nœuds
Autres caractéristiques
Équipage 5 officiers, 51 sous-officiers et marins
Histoire
Constructeurs Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI), Tarente - Italie
A servi dans  Regia Marina
Période de
construction
1928-1932
Période de service 1931–1948
Navires construits 2
Navires perdus 1
Navires démolis 1

La classe italienne Settembrini a été conçu par l'ingénieur naval Virginio Cavallini et a fonctionné pendant toute la Seconde Guerre mondiale, même après l'Armistice de Cassibile[1].

Conception et description

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La classe Settembrini était une version améliorée et élargie des précédents sous-marins de la classe Mameli. Ils déplaçaient 953 tonnes en surface et 1 153 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 69,11 mètres de long, avaient une largeur de 6,61 mètres et un tirant d'eau de 4,45 mètres[2]. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 80 mètres[3]. Leur équipage comptait 56 officiers et soldats[2].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel TOSI de 1 500 chevaux (1 119 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique Ansaldo de 650 chevaux-vapeur (478 kW). Ils pouvaient atteindre 17,5 noeuds (32,4 km/h) en surface et 7,7 noeuds (14,3 km/h) sous l'eau[3]. En surface, la classe Settembrini avait une autonomie de 6 200 milles nautiques (11 500 km) à 7,3 nœuds (13,5 km/h)[2]; en immersion, ils avaient une autonomie de 100 milles nautiques (190 km) à 3 nœuds[3].

Les sous-marins étaient armés de huit tubes lance-torpilles de 53,3 centimètres, quatre à la proue et quatre à la poupe, pour lesquels ils transportaient au total 12 torpilles. Ils étaient également armés d'un seul canon de pont 102/35 Model 1914 (4 pouces) à l'avant de la tour de contrôle (kiosque) pour le combat en surface. Leur armement anti-aérien consistait en deux ou quatre mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[2],[3].

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  Regia Marina - Classe Settembrini  
Sous-marin Chantier[2] Début de construction[4] Lancement[4] Entrée en service[4] Destination finale[4]
Luigi Settembrini Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI), Tarente Coulé par une collision avec le USS Frament (APD-77), le 15 novembre 1944.
Ruggiero Settimo Rayé de la liste de la marine, le 23 mars 1947.

Historique

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Ils ont joué un rôle mineur dans la guerre civile espagnole de 1936-1939 en soutenant les nationalistes espagnols.

Luigi Settembrini

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Le Luigi Settembrini (du nom du patriote et écrivain du Risorgimento) est envoyé en Espagne aux côtés des franquistes et le 3 septembre 1937, il coule, sous le commandement du lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Peppino Manca, le navire marchand soviétique Blagoev[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a effectué de nombreuses missions sans signaler de naufrage. Après l'armistice, il est envoyé aux États-Unis, mais pendant le transfert, il est accidentellement entré en collision avec le destroyer USS Frament (APD-77) de l'US Navy (la marine américaine) et a coulé. Seuls huit hommes ont été retrouvés[1].

Ruggiero Settimo

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Après avoir participé à la guerre civile espagnole, il est utilisé intensivement en Méditerranée, toujours sans couler de navires. En mars 1943, il est envoyé à Pula, à l'école de sous-marins. Il est déclassée le 1er février 1948[1].

Notes et références

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  1. a b c et d Turrini 2003, p. 165-166.
  2. a b c d et e Chesneau, p. 308
  3. a b c et d Bagnasco, p. 147
  4. a b c et d Fraccaroli, p. 131

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-962-6)
  • (en) Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, UK, Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 0-85177-146-7)
  • (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939-1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Third Revised, , 532 p. (ISBN 1-59114-119-2)
  • (it) Giorgio Giorgerini, Attacco dal mare. Storia dei mezzi d'assalto della marina italiana, Mondadori, 2007, (ISBN 978-88-04-51243-1).
  • (it) Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini ad oggi, Milan, Mondadori, 1994, (ISBN 88-04-33878-4).

Liens externes

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