Cirque Amar
Le cirque Amar est un cirque fondé en 1924 par Ahmed Ben Amar El Gaïd.
Cirque Amar | |
Le chapiteau du cirque Amar en Algérie. | |
Création | 1924 |
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Fondateurs | Ahmed Ben Amar Ben el Gaïd |
Forme juridique | SAS |
Siège social | Amiens France |
Activité | Spectacles vivants |
Site web | https://www.cirqueamar.fr/ |
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Historique
modifierLes premières représentations en Algérie sont l’œuvre d'Ahmed Ben Amar Ben el Gaïd, né à Medjana au nord de Bordj Bou Arreridj en 1860[1],[2]. Après ses débuts en Algérie, Ahmed Ben Amar présente en France métropolitaine son spectacle, à l'époque de danseuses du ventre, les Ouled Nails. Il se met ensuite à rêver d'un immense chapiteau itinérant où évolueraient fauves, danseuses et saltimbanques[1],[2]. En cherchant à compléter son spectacle en y présentant des fauves, il rencontre et épouse Marie-Gabrielle Bonnefoux, qui dirigeait avec son frère la « Ménagerie lozérienne » de Mende depuis 1887[3],[4].
Quelques années plus tard, Ahmed présente un spectacle de lions avec trois de ses fils, Ahmed, Abdelah et Mustapha qui, selon la réclame, sont « les plus jeunes dompteurs du monde ». Ahmed meurt en 1914 et Marie puis ses fils continuent à gérer l'entreprise. La ménagerie se transforme en cirque en 1924[3]. Dès 1926, « Le Grand Cirque Ménagerie Amar frères » tourne en Afrique du Nord, en Égypte et en Europe centrale[2],[5],[6].
En , lors du passage du cirque à Châteaudun, trois éléphants, vraisemblablement énervés par le bruit d'un boulodrome tout proche, rompent leurs chaînes et s'échappent dans la rue, semant la panique et tuant un enfant de quatre ans. Ces trois animaux, alors jugés trop dangereux, sont transférés au parc zoologique de la Tête d'Or à Lyon[7].
En 1968, Mustapha Amar se résigne à abandonner la direction du cirque[8]. Jean Roche dirige le cirque jusqu'en 1972. Jacob prend le relais pendant un an, jusqu'à ce que l'enseigne du cirque soit reprise par la famille Bouglione fin 1973[9]. Le , la Société Nouvelle du Cirque Amar est radiée de l' INSEE.
Firmin Bouglione et son fils Alexandre relance celle-ci dès l'été 74, mais prépare surtout le grand retour d'Amar pour l'année 1976 avec un très grand chapiteau, des tracteurs DAF neufs, un beau spectacle avec la présence du clown Achille ZAVATTA et du dompteur Wolgang HOLZMAIR, la tournée sera couronnée de succès, mais l'exploitation sera difficile... Le cirque AMAR géré par Firmin Bouglione s’arrêtera définitivement après une tournée au Maroc catastrophique en 1982. Le cirque Amar époque Firmin Bouglione a fait l'objet de la reproduction de ses véhicules au 1/43e par la société de fabrication de modèles réduits Solido.
Jean-Robert Bonnel, magnat du cirque français durant des décennies, conclut un accord avec Firmin Bouglione et exploite l'enseigne Amar en 1986/1988, mais n'arrive pas à bien relancer celle-ci.
En 1991, c'est finalement la famille Rech-Brand qui s'entend avec les Bouglione pour leur louer l’enseigne « Amar » et lui redonnera, en quelques années, la place de leader du cirque français. Après cinq ans d’existence, compte tenu du succès remporté par le Cirque Amar sous la direction des Rech-Brand et de diverses tensions avec les Bouglione, la famille Falck louera à son tour l'enseigne aux Bouglione, ce qui forcera la famille Rech-Brand à adopter le nom de Cirque Kino's à partir de 1997 et dont le succès sera malheureusement éphémère.
Les Falck exploiteront l'enseigne cirque Amar de 1996 à 2018 soit pendant 22 ans et lui donneront un vrai standing de grand cirque avec de très bons spectacles, une structure et un matériel roulant très important et surtout très opérationnel. Ils rencontreront un énorme succès à travers à la France durant les années 2000, prouvant que le cirque est encore un très grand spectacle populaire...
Fin 2018, en proie à des difficultés économiques, la famille Falck décide de ne plus louer l'enseigne « Amar » et reprend la route sous son propre nom : le cirque Falck, avant de se tourner, en 2019, vers les héritiers du célèbre clown Achille Zavatta pour avoir le droit d'utiliser comme nouveau nom pour son chapiteau l'enseigne « Le Nouveau Cirque Zavatta »[réf. nécessaire].
En 2020, l'aventure « Amar » continue avec la famille Caplot qui reprend le nom du Cirque Amar pour une tournée nationale avec une plus petite structure. Le spectacle 2020 s'intitule « Poésie »[réf. souhaitée].
À l'été 2021, l'installation illégale du cirque Amar sur le bassin vichyssois crée un bras de fer avec les autorités administratives et judiciaires qui dénoncent notamment des manquements aux règles de sécurité pour l'accueil du public, des poursuites étant envisagées par le procureur de la République local[10],[11],[12]. Après une enquête de police, le gérant du cirque Amar sera condamné en juillet 2023 par le tribunal correctionnel de Cusset à de la prison et une amende pour installation illicite, mise en danger de la vie d'autrui et vol[13].
Notes et références
modifier- « Le fondateur du cirque Amar est originaire de Bordj Bou-Arrérid », Liberté Algérie, (lire en ligne).
- « Cirque Amar : de la Kabylie à Paris », Info-Soir, (lire en ligne).
- « Les 85 ans du cirque Amar », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- « Languedoc : ces femmes d’ici au destin exceptionnel », La Gazette de Montpellier, (lire en ligne).
- « Un record dans les annales du cirque », Le Monde, (lire en ligne)
- Henry Magnan, « Cirque Amar : prix d'excellence », Le Monde, (lire en ligne)
- « Les trois éléphants du Cirque Amar ont été recueillis par le zoo de Lyon », Le Monde, (lire en ligne).
- Claude Sarraute, « Au cirque Amar », Le Monde, (lire en ligne).
- C. H., « Le cirque Amar », Le Monde, (lire en ligne)
- La Montagne, « Implanté sans autorisation à Cusset (Allier), le cirque Amar s'est finalement mis en règle et a ouvert ses portes au public », La Montagne, (lire en ligne)
- France Bleu, « Allier : le cirque Amar se met finalement en règle à Cusset », France Bleu, (lire en ligne)
- France 3, « Près de Vichy, un cirque s’installe sans autorisation : ce sont des « brigands » pour le procureur de Cusset », France 3, (lire en ligne)
- La Montagne, « Une commune de l'Allier gagne son bras de fer judiciaire contre le cirque Amar », La Montagne, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Afrique du Nord illustrée, no 488, .
- Michèle Barbier, Pieds Noirs Magazine, no 26, 1992.
- François Mirallès, « Histoire de cirques » in T.A.M., no 220, 1946
- Marcel Paviot, L'Écho d'Alger, .
- René Rostagny, « Deux heures avec Monsieur Amar », Archives R. Rostagny.
- Hubert Delobette, Femmes d'exception en Languedoc-Roussillon, Le Papillon Rouge Éditeur, 2010 portrait de Marie Bonnefoux, fondatrice du cirque Amar avec son mari Ben Amar