Chazelles-sur-Lyon
Chazelles-sur-Lyon est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chazelles-sur-Lyon | |||||
La Mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Forez-Est | ||||
Maire Mandat |
Pierre Vericel 2020-2026 |
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Code postal | 42140 | ||||
Code commune | 42059 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chazellois(es)[1] | ||||
Population municipale |
5 472 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 262 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 38′ 22″ nord, 4° 23′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 414 m Max. 631 m |
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Superficie | 20,91 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Chazelles-sur-Lyon (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Chazelles-sur-Lyon (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Feurs | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | chazelles-sur-lyon.fr | ||||
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Géographie
modifierChazelles-sur-Lyon est située à 28 km de Montbrison[2], sa sous-préfecture, et à 33 km de sa préfecture, Saint-Étienne[3].
La commune de Chazelles-sur-Lyon est proche de la rivière Coise.
Communes limitrophes :
Maringes | Viricelles | Grézieu-le-Marché (Rhône) | ||
Bellegarde-en-Forez, Saint-Galmier |
N | Pomeys (Rhône) | ||
O Chazelles-sur-Lyon E | ||||
S | ||||
Saint-Médard-en-Forez | Chevrières | Saint-Denis-sur-Coise |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 764,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,7 | −0,7 | 1,8 | 4,4 | 8,2 | 11,9 | 13,8 | 13,6 | 10 | 7,1 | 2,8 | 0,1 | 6 |
Température moyenne (°C) | 2,6 | 3,2 | 6,6 | 9,5 | 13,4 | 17,4 | 19,5 | 19,4 | 15,2 | 11,3 | 6,3 | 3,3 | 10,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,9 | 7,1 | 11,3 | 14,6 | 18,6 | 22,9 | 25,2 | 25,1 | 20,4 | 15,5 | 9,8 | 6,6 | 15,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−19 16.01.1985 |
−18,9 02.02.1963 |
−16 01.03.05 |
−6,2 10.04.1977 |
−2,2 01.05.1962 |
0,5 03.06.1962 |
3,7 01.07.1962 |
2 26.08.1966 |
0 27.09.1972 |
−5,5 25.10.03 |
−9,1 21.11.1998 |
−16,2 25.12.1962 |
−19 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 01.01.22 |
23,5 25.02.1990 |
26 22.03.1990 |
27,1 21.04.1968 |
31,5 13.05.15 |
35,9 18.06.22 |
39,4 31.07.1983 |
39,2 24.08.23 |
34,2 14.09.1987 |
30,3 02.10.23 |
23 01.11.14 |
19 18.12.1987 |
39,4 1983 |
Précipitations (mm) | 41,5 | 34,9 | 37,1 | 56,9 | 82,1 | 84,9 | 76 | 75,2 | 70,5 | 81,2 | 78,2 | 45,5 | 764 |
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Chazelles-sur-Lyon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chazelles-sur-Lyon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chazelles-sur-Lyon, dont elle est la commune-centre[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), forêts (11,8 %), zones urbanisées (11 %), terres arables (6,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierIl existait à Chazelle-sur-Lyon une paroisse de l'église de Saint-Romain-le-Vieux[15] dépendant de l'Île Barbe, plus ancienne que l'église Notre-Dame actuelle et disparue au XIIIe siècle. J.-E. Dufour l'a formellement localisée à l'emplacement du hameau la Tour[16].
En 1889, le tramway circule pour la première fois entre les gares de Viricelles-Chazelles et de Saint-Symphorien-sur-Coise (séparées de 5 kilomètres). Il a assuré le service de 1899 à 1933, en transportant une moyenne annuelle de 100 000 voyageurs, et 15 000 tonnes de marchandises dans les années fastes, avant d’être définitivement fermé.
En 1943, les Allemands installèrent à quelques kilomètres du bourg l'une des plus importantes stations de radars du sud de la France (dénommée « Falter » et consistant en deux bases distinctes éloignées de deux kilomètres, l'une au hameau de La Mornandière et l'autre au lieu-dit La Quinardière). Des installations (deux radars de grande détection de type Freya pour le premier site, deux radars de précision de type Würzburg pour le second) que l'occupant dynamita dans son repli, au petit matin du 21 août 1944[17].
Les Hospitaliers
modifierGuy II, comte du Forez, céda ses droits sur Chazelles en Forez, en 1148, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ceux-ci donnèrent le nom de Chazelles-sur-Lyon à la commune, et apportèrent, d’après la légende, la technique du feutre (amalgame de poils liés par foulage).
Blasonnement
modifierLes armoiries de Chazelles-sur-Lyon se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierTendances politiques et résultats
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 5 472 habitants[Note 4], en évolution de 4,85 % par rapport à 2015 (Loire : 1,27 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Personnalités liées à la commune
modifier- Jacques Pernetti (1696-1777), chanoine, prêtre, historiographe de Lyon, né à Chazelles-sur-Lyon.
- Alexandre Séon (1855-1917), peintre symboliste, élève d'Henri Lehmann et de Pierre Puvis de Chavannes, né à Chazelles-sur-Lyon.
- Bénédicte Bouteille alias Berthe Rasimi (1870-1954), créatrice de costumes et directrice de théâtre, née à Chazelles-sur-Lyon.
- Alfred Vernay (1877-1950), homme politique, journaliste, né à Chazelles-sur-Lyon.
- Alain Rousset (1951-), homme politique, né à Chazelles-sur-Lyon.
- Gilles Viricel (1966-), cavalier, médaille d'argent par équipe aux Championnats d'Europe de concours complet d'équitation de 2005, né à Chazelles-sur-Lyon.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierUn atelier musée du chapeau est ouvert depuis 1983 dans une ancienne fabrique, dans la commune. Cet atelier-musée est le seul en France qui travaille le chapeau de feutre de poil. Cette fabrication a fait la renommée de Chazelles-sur-Lyon à la fin du XIXe siècle et dans la 1re moitié du XXe siècle. Cette industrie employait alors 2 500 ouvriers dans plus de 20 usines, dont quelques cheminées restantes rappellent l'importance.
L'Atelier-Musée est labellisé Musée de France. Il présente le processus de fabrication via des visites guidées, des vidéos, des animations, des machines en fonctionnement, des démonstrations de mise en forme du chapeau, des stages de loisirs créatifs; une galerie de coiffures du XVIIIe siècle à nos jours, avec des modèles de grands couturiers ou modistes comme Christian Dior, Nina Ricci, Paco Rabanne, Pierre Cardin, Hermès, Jacques Pinturier ; des chapeaux de célébrités : Grace Kelly, Fernandel, François Mitterrand, Fellag, Marc Veyrat ; un atelier de production et un centre de formation dont les chapeaux sont en vente à la boutique; enfin, une biennale des Arts du Chapeau.
L'ouverture du nouveau musée a eu lieu le 7 avril 2013 : il a été transféré à "La Chapellerie", nom officiel donné au site d'une ancienne usine de chapeaux de feutre de poils de lapin, l'usine Fléchet, datant de 1902, aujourd'hui inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. La restauration du bâtiment par le cabinet d'architectes Vurpas (Lyon) ; la muséographie, entièrement repensée ; le déploiement du centre de formation et de l'atelier de production ; l'installation sur place d'une résidence de créateurs de mode et d'un restaurant : tous ces éléments font du lieu un pôle attractif capital pour le territoire, et ouvert au national comme à l'international.
À l'été 2023, un spectacle gratuit son et lumière, la Région des Lumières, projeté sur la façade du musée, a retracé l'histoire de l'usine et de l'industrie textile dans la Loire[24].
Espaces verts et fleurissement
modifierEn 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[25].
Sports
modifierEn 2023, Chazelles-sur-Lyon est labellisée ville active et sportive[26]. Cette même année, elle obtient le label « Terre de jeux Paris 2024 »[27], lui permettant d'organiser différents projets sportifs et ludiques en lien direct avec les Jeux. Ce label, géré par le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, valorise les collectivités territoriales qui œuvrent pour une pratique du sport plus développée et inclusive.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Chazelles-sur-Lyon, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- https://www.habitants.fr/loire-42
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Chazelles et Montbrison », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Chazelles-sur-Lyon et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chazelles-Lyon » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chazelles-Lyon » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Chazelles-sur-Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chazelles-sur-Lyon ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chazelles-sur-Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- "Sanctum Romanum Senem" (1130-1150) Chart. du Forez, no 2, p. 4. - ""Ecclesia Sancti Romani Vetuli"" (1183) Masures de l'Ile-Barbe, T. I, p. 117.
- Jean-Étienne Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, PUSE, (1946 1re ed.), 2006, p. 918.
- « Quand Chazelles-sur-Lyon servait de base radar aux Allemands », Le Journal de Saône-et-Loire, édition du vendredi 11 décembre 2020.
- Quelques maires de Chazelles
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Chazelles-sur-Lyon. Le festival Région des Lumières a attiré 21 800 personnes », sur leprogres.fr (consulté le ).
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- « Chazelles-sur-Lyon - La Ville labellisée “ville active et sportive 2023” », sur leprogres.fr, (consulté le ).
- « Les labélisés Terre de Jeux 2024 », sur terredejeux.paris2024.org (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Maurice de Boissieu, « Excursion archéologique de la société de la DIANA à Saint-Galmier, Saint-Médard, Chevrières et Chazelles-sur-Lyon le 21 juillet 1898 (compte-rendu) », Bulletin de la Diana, , p. 438-490, lire en ligne sur Gallica
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :