Chacrise
Chacrise est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Chacrise | |||||
L'ancienne gare de la ligne de Soissons à Ouchy-Breny recyclée en mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Soissons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château | ||||
Maire Mandat |
Arnaud Delattre 2020-2026 |
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Code postal | 02200 | ||||
Code commune | 02154 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chacrisois(es) | ||||
Population municipale |
367 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 18′ 23″ nord, 3° 24′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 65 m Max. 173 m |
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Superficie | 12,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Soissons (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Villers-Cotterêts | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
modifierLocalisation
modifierChacrise est un village rural situé à 15 km. d'Oulchy-le-Château, 15 km. de Soissons et 35 km. de Laon, dont l'altitude moyenne est de 70 mètres environ. L'altitude minimum et maximum étant respectivement 65 m et 173 m[1].
Communes limitrophes
modifierRozières-sur-Crise | Ambrief | Serches | ||
Buzancy | N | Nampteuil-sous-Muret | ||
O Chacrise E | ||||
S | ||||
Hartennes-et-Taux | Droizy | Muret-et-Crouttes |
-
Entrée du village.
-
Entrée du hameau de Villeblain.
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Crise, le cours d'eau 01 de la Pré des Hommes[2], le cours d'eau 01 Deu Marais Haudrillier[3], le ru de Violaine[4], divers bras de la Crise[5] et un autre petit cours d'eau[6],[Carte 1].
La Crise, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Arcy-Sainte-Restitue et se jette dans l'Aisne à Soissons, après avoir traversé huit communes[7].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau du Fay (3,2 ha)[Carte 1],[8].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Chacrise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,2 %), forêts (42,1 %), zones urbanisées (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[19].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe village est cité pour la première fois en l'an 858 sous le nom latin de Carcarisia. Le nom évoluera encore de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Altarede villa que dicitur Carcrisia, Chacrisia en 1147 dans un cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Soissons, puis Chacrisse, Chacryse, Chacrize et enfin la dénomination actuelle Chacrise au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini[20].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Carcarisia (858 et 920) ; « Altare de villa que dicitur Carcrisia » (1057) ; Chacrisia (1147) ; Chacrisse (1392) ; Chacryse (1397) ; Chacrize (XVIIIe siècle)[21].
La rivière la Crise qui se jette dans l'Aisne à Soissons a donné son hydronyme au nom de la commune bâti au fond de sa vallée. « Le Village de pierre sur la Crise ».
Histoire
modifierMoyen Âge
Dans sa rédaction des Annales, le chroniqueur et historien Flodoard de Reims rédige les événements contemporains de sa vie dont la révolte de nombreux comtes dès 920 envers le roi Charles III le Simple lorsque celui-ci refuse de se séparer de son conseiller Haganon[22] :
« Anno Dominicae incarnationis DCCCCXX, pene omnes Franciae comites regem suum, Karolum, apud urbem Suessonicam, quia Haganonem consiliarium suum, quem de mediocribus potentem fecerat, dimittere nolebat, reliquerunt. »[23]
L'extrait est traduit sur le site web, Remacle.org, de Philippe Remacle ainsi :
« (920) Presque tous les comtes français abandonnèrent leur roi Charles auprès de Soissons, parce qu'il ne voulait pas renoncer à son conseiller Haganon, que, de condition médiocre, il avait rendu puissant »[24].
Durant cette révolte, selon Flodoard, le roi séjourne une journée à Chacrise conduit par l'archevêque de Reims, Hervé :
« Heriveus autem, Remorum archiepiscopus, accipiens regem cum omnes eum deseruissent, duxit eum ad hospitia sua, in villam quae dicitur Carcarisia. In crastinum vero, venerunt in Crusniacum, Remensis episcopii villam, ibique manserunt, donec Remis venirent. »[23]
Traduit ainsi :
« Hervé, archevêque de Reims, reçut le roi lorsque tous l'avaient délaissé, le conduisit à sa demeure dans son domaine de Chacrise ; le lendemain ils se rendirent à Crugny, domaine de l'évêque de Reims, et demeurèrent là jusqu'à leur retour à Reims. »[24],[Note 3].
Ainsi, Chacrise, mentionnée dans sa toponymie latine Carcarisia, fut le lieu de séjour du roi Charles III le Simple pendant une journée en l'an 920 selon les écrits de Flodoard de Reims.
- Première Guerre mondiale
Le village a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [25]
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierLa commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Oulchy-le-Château[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Villers-Cotterêts.
Intercommunalité
modifierLa commune fait partie de la communauté de communes du canton d'Oulchy-le-Château, créée fin 1994.
Liste des maires
modifierPolitique environnementale
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2021, la commune comptait 367 habitants[Note 4], en évolution de 2,8 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Jean-Baptiste de Chacrise, du XIIe siècle classée « monument historique » en 1922[35].
- Ancien château de Villeblain : tour inscrite en 1928[36].
Galerie
modifier-
Tracé de l'ancienne ligne de chemin de fer qui longeait La Crise.
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L'école de la Vallée de la Crise.
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Le vieux calvaire de Villeblain.
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La fontaine.
Les pigeonniers
modifier-
Le pigeonnier près de l'église.
-
Le pigeonnier de Villeblain, classé M.H.
Personnalités liées à la commune
modifierQuatre soldats sont enterrés au cimetière de Chacrise après avoir été fusillés pour avoir refusé de se battre lors de la Première Guerre mondiale au chemin des dames après avoir participé aux combats dans les Vosges, à la bataille de la trouée de Charmes, à la mêlée des Flandres[C'est-à-dire ?], la bataille de l'Artois, deux fois à la bataille de Verdun, à la bataille de la Somme de 1916 et celle de 1918. Leurs dernières participations seront pour l'offensive Nivelle du 16 avril. Ils seront fusillés pour cette désobéissance.
Ces soldats sont : Joseph Bonnot, Louis Flourac (fusillé le 20 juin 1917 à Chacrise), Charles Vally (fusillé le 20 juin 1917 à Chacrise)[37] et Victor Degouet.
Ils appartenaient tous à la 77e division plus précisément au 60e bataillon de chasseurs à pied.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Chacrise sur le site de la CC du Canton d'Oulchy le Château
- Chacrise sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 33 SE, Soissons [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Sur le site de Philippe Remacle, les noms propres ne sont pas traduits ou alors mal traduits. Les traductions suivantes sont donc personnelles : - Heriveus : Hervé ; - Carcarisia : Chacrise ; - Crusniacum : Crugny ; - et Remorum/Remensis/Remis : Reims. Toutes précisions et améliorations sont le bienvenues.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Chacrise » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Vin Chacruise », Vins de France, sur vin-vigne.com (consulté le ).
- Sandre, « le cours d'eau 01 de la Pré des Hommes »
- Sandre, « le cours d'eau 01 Deu Marais Haudrillier »
- Sandre, « le ru de Violaine »
- Sandre, « divers bras de la Crise »
- « Fiche communale de Chacrise », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « la Crise »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chacrise et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Soissons », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 54.
- LECOUTEUX Stéphane, « Le contexte de rédaction des Annales de Flodoard de Reims (919-966). Partie 1 : une relecture critique du début des Annales à la lumière de travaux récents », Le Moyen Âge, vol. CXVI, no 1, , pp. 51-121 (lire en ligne )
- (fr et la) LAUER Philippe, Les annales de Flodoard, publiées d'après les manuscrits, Paris, A. Picard et fils, , 307 p. (lire en ligne), p. 2
- (fr et la) Flodoard de Reims, « Annales. Partie I » , sur L'antiquité grecque et latine du moyen âge (consulté le ).
- Journal officiel du 29 janvier 1924, p. 1026.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Chacrise », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Almanach' annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p186.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Nécrologie: Henry Gilis, le maire de Chacrise, n'est plus »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur L'Union, (consulté le ).
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « L'église », notice no PA00115578, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « L'ancien chateau de Villeblain », notice no PA00115577, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « 20 juin 1917 : quadruple exécution à Chacrise », La lettre du Chemin des Dames, Conseil général de l'Aisne, no Hors série no 1, , p. 6 (lire en ligne [PDF], consulté le )no 1&rft.date=2004-10&rft.pages=6&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Chacrise">.