Cellou Dalein Diallo
Cellou Dalein Diallo (Écouter), né le à Labé, est un homme d'État guinéen.
Cellou Dalein Diallo | |
Cellou Dalein Diallo en 2019. | |
Fonctions | |
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Président de l'Union des forces démocratiques de Guinée | |
En fonction depuis le (17 ans et 4 jours) |
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Prédécesseur | Bâ Mamadou |
Premier ministre de Guinée | |
– (1 an, 3 mois et 27 jours) |
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Président | Lansana Conté |
Prédécesseur | François Louceny Fall (Indirectement) |
Successeur | Eugène Camara (Indirectement) |
Biographie | |
Nom de naissance | Mamadou Cellou Diallo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Labé (Afrique-Occidentale française) |
Nationalité | Guinéenne |
Parti politique | Union des forces démocratiques de Guinée |
Diplômé de | Université Gamal-Abdel-Nasser de Conakry |
Profession | Économiste |
Religion | Islam |
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Premiers ministres de Guinée | |
modifier |
Premier ministre de décembre 2004 à avril 2006 et candidat à l'élection présidentielle de 2010, qu'il perd au second tour face à Alpha Condé, il est à partir de 2007 président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
Situation personnelle
modifierOrigines
modifierCellou Dalein Diallo est né à Labé[1]. Il est d'ethnie peul[2].
Carrière d'économiste
modifierDiplômé de l’École nationale d’administration de Guinée (Conakry), Cellou Dalein Diallo a rapidement intégré la Banque guinéenne du commerce extérieur, actuelle Banque centrale de la république de Guinée, en qualité de chef du bureau d’études.
Il a par la suite rejoint la Banque centrale de Guinée au poste de directeur du Département de la comptabilité et du budget puis de directeur général des Affaires économiques et monétaires.
Par la suite, il est promu administrateur général adjoint de l’ACGP (Administration et contrôle des grands projets), entité rattachée à la présidence de la République chargée de veiller à l’exécution diligente des projets de développement.
Parcours politique
modifierDébuts
modifierCellou Dalein Diallo est le ministre guinéen à la plus grande longévité sous la Seconde République. Considéré comme un homme de dossier, il dispose d'une crédibilité certaine au niveau des instances financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale[1].
En effet, de à , il a tour à tour occupé les postes de ministre des Transports, des Télécommunications et de l'Environnement, de ministre de l'Équipement (Transport, Travaux publics, Télécommunications et Environnement), de ministre des Travaux publics et des Transports, de ministre de la Pêche et de l'Aquaculture[1].
Premier ministre
modifierLe , Cellou Dalein Diallo est nommé Premier ministre, prenant le poste laissé vacant pendant huit mois à la suite du départ en exil de François Louceny Fall. Le , la radio guinéenne informe ses auditeurs que Cellou Dalein Diallo va recevoir des pouvoirs étendus, mais le programme est vite interrompu par des militaires. Le lendemain, le président Conté démet Diallo de toutes ses fonctions pour « faute grave ». Il est remplacé par le ministre d’État aux Affaires présidentielles, Fodé Bangoura, en [3].
En , Cellou Dalein Diallo est élu président de l'Union des forces démocratiques de Guinée.
Élection présidentielle de 2010
modifierBlessé lors du massacre du 28 septembre 2009[4], Cellou Dalein Diallo est candidat à l'élection présidentielle de l'année suivante. Il arrive en tête au premier tour avec 43,69 % des voix, devant Alpha Condé[5], mais s'incline au second avec 47,48 % des voix[6] dans des élections qui ont connu de nombreuses violences. Cellou Dalein Diallo reconnaît immédiatement les résultats des élections et appelle à l'arrêt des violences qui suivent l'annonce de sa défaite[7],[8].
Élection présidentielle de 2015
modifierCellou Dalein Diallo est à nouveau candidat, sans succès, lors de l'élection présidentielle de 2015.
Député à l'Assemblée nationale
modifierEn , Cellou Dalein Diallo est élu député lors des élections législatives aux termes desquelles, son parti, l’UFDG, obtient 37 sièges sur 114.
En , l'UFDG adhère à l'Internationale libérale et Cellou Dalein Diallo devient l'un des 66 vice-présidents honoraires de l'organisation[9].
En à Andorre, il est élu au bureau exécutif de l'Internationale libérale, à la fonction de deuxième vice-président[10].
Élection présidentielle de 2020
modifierCellou Dalein Diallo est candidat à l'élection présidentielle du 18 octobre 2020[11]. Le lendemain du premier tour, Cellou Dalein Diallo se proclame vainqueur et dénonce des fraudes[12]. Le 21, la police et l'armée encerclent le domicile de Diallo et le 24, la Commission électorale annonce la victoire d'Alpha Condé dès le premier tour avec 59,49 % des voix contre 33,5 % à Diallo[13]. Le , la Cour constitutionnelle rejette les recours de quatre autres candidats, dont Cellou Dalein Diallo, et proclame Alpha Condé élu pour un troisième mandat[14].
Après l'élection présidentielle
modifierAprès le coup d'État de septembre 2021, Diallo se félicite du renversement d'Alpha Condé[15].
En , une enquête pour corruption est ouverte. Lors de la privatisation de la compagnie aérienne nationale Air Guinée, Cellou Dalein Diallo, en tant que ministre des Transports de l'époque, est soupçonné d'avoir vendu à bas prix la compagnie aérienne et de s'être enrichi dans cette vente. Pour Cellou Dalein Diallo, c'est le ministère des Finances qui a fixé le prix de vente d'Air Guinée[16].
Diallo quitte la Guinée en . En juin puis en , il est convoqué auprès de la Cour de répression des infractions économiques et financières pour l'affaire « Air Guinée ». Il ne se présente à aucune de ces convocations[17],[18].
Prix et reconnaissance
modifier- 2022 : Africa Freedom Speech and Award de la fondation Friedrich-Naumann[19],[20].
Notes et références
modifier- Le nouveau PM guinéen définit des priorités de son gouvernement, Agence Chine nouvelle, 14 décembre 2005
- François-Xavier Freland, « Guinée – Cellou Dalein Diallo : « À part moi, personne ne sera candidat en 2020 ! » », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- (en) Guinea PM fired in 'power tussle', 5 avril 2006, BBC News.
- « Blessé dans le “carnage”, Cellou Dalein Diallo raconte », site de France 24, 7 octobre 2009.
- [PDF] Résultats définitifs du premier tour sur le site de la Commission électorale nationale indépendante
- « Confirmation de la victoire d'Alpha Condé en Guinée », Libération, 3 décembre 2010.
- (en) David Smith, « Violence breaks out after Guinea's first democratic election in 50 years », The Guardian (consulté le )
- (en) [1], sur bbc.co.uk, 10 décembre 2010
- (en) « Vice Presidents of Liberal International », Internationale libérale (consulté le )
- « Cellou Dalein a-t-il effectivement été élu à la Vice-présidence de l’Internationale Libérale? », Guinée matin,
- « Le chef de file de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, candidat à l'élection présidentielle en Guinée Conakry », RFI, 6 septembre 2020.
- Christophe Châtelot, « Présidentielle en Guinée : l’opposant Cellou Dalein Diallo s’autoproclame vainqueur », Le Monde, (lire en ligne)
- Diawo Barry, « Présidentielle en Guinée : Alpha Condé déclaré vainqueur dès le premier tour », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Présidentielle en Guinée : Alpha Condé proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle », sur France 24,
- Marwan Ben Yahmed, « Guinée – Cellou Dalein Diallo : « La chute d’Alpha Condé a été une grande satisfaction » », Jeune Afrique,
- Matthias Raynal, « Affaire Air Guinée: visé par une enquête, l'opposant Cellou Dalein Diallo s'explique », Radio France internationale,
- Mouctar Bah, « Affaire Air Guinée: l’ex-ministre Cellou Dalein Diallo convoqué par la justice », Radio France internationale,
- « Guinée: l’opposant Cellou Dalein Diallo convoqué pour la seconde fois par la CRIEF », Radio France internationale,
- Mohamed Bangoura, « Cellou Dalein reçoit le prix Africa Freedom Speech: « il témoigne de notre plus grande aspiration à… » », sur Mosaiqueguinee.com, (consulté le )
- (en) Mthoba Chapi, « Freedom Speech and Award Ceremony of Guinean Opposition Leader Cellou Dalein Diallo », Fondation Friedrich-Naumann,
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) Mohamed Saliou Camara, Thomas O'Toole, Janice E. Baker, « Diallo, El Hajj Cellou Dalein (1952-) », in Historical Dictionary of Guinea, Scarecrow Press, 2013 (5e éd.), p. 113 (ISBN 9780810879690)