Candida del Castillo

journaliste communiste espagnole

Cándida Isabel del Castillo, appelée Clara del Monte dans certains livres de son fils Michel del Castillo, est une journaliste anarcho-communiste espagnole.

Cándida Isabel del Castillo
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Biographie
Activité
Enfant

Biographie

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Cándida del Castillo vit à Salamanque au 29 rue Castello[1] ; son mari, Michel Georges Janicot[1], est employé au Crédit Lyonnais de Madrid et retourne vivre en France quand leur enfant a deux ans[2] face à la montée des dangers en Espagne. Il occupe un poste de cadre commercial chez Michelin ; Cándida del Castillo et leur fils doivent le rejoindre, mais les plans sont retardés[1]. Lorsqu'il revient au printemps 1936, il découvre que sa femme a renoué avec un ancien amant, dont elle a eu deux fils par le passé ; les plans de fuite en France sont annulés[1].

Elle est proche du parti républicain de Manuel Azaña[2]. Pendant la Guerre d'Espagne, elle s'inquiète du sort de prisonniers politiques et condamne l'assassinat de José Calvo Sotelo[1], ce qui lui vaut d'être détenue dans un ancien couvent transformé en prison[1],[2]. Elle est plus tard condamnée à mort par les franquistes[2]. Del Monte et son fils, Michel del Castillo, fuient l'Espagne pour la France le 8 mars 1939[3].

Libérée, Cándida del Castillo retourne à son appartement rue Castello et retrouve la garde de son fils. Elle épouse José Sfax, un lieutenant des Brigades internationales tué au front quelques mois plus tard. Sous le nom d'Isabel, elle écrit dans la presse républicaine et devient populaire pour ses chroniques sur Radio Madrid ; elle vit alors avec un chef de la police politique du Parti communiste espagnol[1].

Fin mars 1939, elle part pour Valence avec son fils et ils embarquent pour la France en passant par Oran. Elle retrouve Michel Janicot à Marseille, mais il a été informé de son mariage avec Sfax et refuse de renouer avec elle. Il leut trouve cependant un appartement près de Vichy, les sortant du centre d'hébergement local pour les exilés espagnols, et verse une pension alimentaire à son ex-épouse jusqu'à la majorité de leur enfant[1]. Elle trouve un travail d'entraîneuse au Casino de Vichy[1].

Au début de la seconde guerre mondiale, elle cache plusieurs fois son fils dans des fermes des environs[1]. En 1940, elle emménage à Clermont-Ferrand. Elle reproche son ex-mari d'avoir abandonné son fils et elle et de les avoir condamnés à la misère ; celui-ci, en retour, la dénonce au commissariat en tant qu'étranger indésirable[1].

Del Monte est internée au camp de Rieucros, à Mende[4],[5]. Elle écrit au préfet pour demander à récupérer son enfant, qui la rejoint en camp d'internement[1]. À la fin de l'année, elle est transférée à l'hôpital de Montpellier et s'en évade avec des papiers volés au nom de Blanche Azéma. Elle se cache en banlieue de Montpellier avec son fils plusieurs mois, puis embarque pour Marseille dans l'objectif de gagner le Mexique[1].

En 1942, elle part à Paris avec un Allemand[1]. Elle livre son fils à la police allemande et disparaît, tandis que son fils est envoyé en camp de travail en Allemagne pendant toute la guerre[6],[7],[2]. Il ne la revoit jamais[1].

Postérité

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Michel del Castillo lui consacre plusieurs de ses romans, dont Tanguy, La Gloire de Dina, Rue des Archives et Les Étoiles froides[3].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n et o « Michel Janicot del Castillo », sur roglo.eu (consulté le )
  2. a b c d et e Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, « Michel Del Castillo », sur www.arllfb.be.
  3. a et b « Une Médée andalouse », sur LExpress.fr, (consulté le )
  4. « Isabel Del Castillo (1908-19..?) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  5. Richard J. Golsan, « Tanguy de Michel del Castillo : enjeux et suites d’un premier roman « autobiographique » », dans Premiers romans : 1945-2003, Presses Sorbonne Nouvelle, coll. « Fiction/Non fiction XXI », (ISBN 978-2-87854-738-2, lire en ligne), p. 169–178
  6. « La tunique d'infamie UTB Chalon », sur www.utb-chalon.fr (consulté le )
  7. Luc Rasson, « « Je suis un produit de cette guerre » », Roman 20-50, vol. 45, no 1,‎ , p. 135–144 (ISSN 0295-5024, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Liens externes

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