Baron d'Aldrigger
Jean-Baptiste d'Aldrigger, né à Strasbourg en 1764, est un personnage de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac. Il représente avec Frédéric de Nucingen un des archétypes de la haute finance. On ne connaît pas les raisons de sa fortune. Il est simplement indiqué dans La Maison Nucingen comme le premier employeur de Frédéric de Nucingen, chez qui le futur « loup-cervier » a fait ses premiers pas à l'âge de douze ans. Il apparaît peu dans La Comédie humaine, mais il semble que le riche Cerf Beer ait été un des modèles de Balzac pour ce personnage-là. C'est chez Cerf Berr que Beer Léon Fould a débuté dans les mêmes conditions que le baron de Nucingen.
Baron d'Aldrigger | |
Personnage de fiction apparaissant dans La Comédie humaine. |
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Alias | Jean-Baptiste d'Aldrigger |
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Origine | Alsace |
Sexe | Masculin |
Caractéristique | Banquier de la Haute Banque |
Famille | Isaure d'Aldrigger, et Malvina d'Aldrigger ses filles, la baronne d'Aldrigger, sa femme |
Entourage | Frédéric de Nucingen, Jean-Frédéric Taillefer Godefroid de Beaudenord, |
Créé par | Honoré de Balzac |
Romans | La Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes |
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Bonapartiste convaincu, d'Aldrigger a déjà une solide fortune en 1800 (fortune acquise pendant la Révolution). Il épouse une riche héritière de Mannheim : Théodora Adolphus, qu'il aime autant pour elle-même que pour l'immense fortune qu'elle lui apporte. On ne lui connaît ni amis ni ennemis. Fait baron par l'empereur en reconnaissance de sa fidélité, le très honnête Alsacien se ruine entre 1814 et 1815 pour avoir mis trop d'espoirs en Napoléon. Malgré sa ruine, et contrairement aux méthodes de Nucingen, d'Aldrigger continue de payer ses créanciers alors qu'il aurait pu procéder à une liquidation. Nucingen le considère comme « honnête, mais bête ».
Après cette ruine, le baron d'Aldrigger conserve tout de même un avoir de quarante mille francs (il a réussi à sauver cinq cent mille francs qu'il confie à la gestion de Nucingen).
Ses filles seraient donc confortablement dotées sans les dépenses excessives de la baronne qui, à la mort du baron d'Aldrigger, en 1823, a largement entamé l'héritage. Jean-Frédéric Taillefer et Nucingen donnent une valeur divergente de cette fortune.