Antoine Salva
Antoine Salva, né le à Espéraza (Aude), mort le à Sessa (Italie), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Antoine Salva | ||
Naissance | Espéraza (Aude) |
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Décès | (à 61 ans) Sessa (Italie) |
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Origine | France | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1759 – 1806 | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
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États de service
modifierIl entre en service le , dans le régiment de Guyenne, et il passe le , dans le régiment de Bresse. Le , il est admis comme canonnier dans le régiment de Toul, et il y devient sergent-major le . De 1769 à 1771, il fait la campagne de Corse. Le , il est nommé lieutenant en troisième, et il sert à l’armée des Côtes de l’Océan de 1780 à 1782.
Lieutenant en second au 2e régiment d’artillerie le , il passe capitaine le , et chef de bataillon le . Il fait les premières campagnes de la Révolution aux armées du Rhin, des Alpes et des Pyrénées orientales. Le , il est nommé adjudant-général chef de brigade, et il se distingue le , à l’affaire du pont des Moulins, sous les ordres du général Pérignon.
Le , il se déguise, trace et fait construire, sous le feu de l'ennemi, une batterie rasante pour tirer dans la rade de Roses sur les navires espagnols. Lors du siège de cette place, il trace de jour une batterie de 18 pièces, de vingt quatre à soixante toises de la place, et en dirige la construction avec tant de précaution et de célérité, que le troisième jour, son succès est tel que la ville se rend. En récompense de sa conduite, le général en chef, ainsi que les représentants du peuple le nomment général de brigade provisoire le , mais Aubry, alors à la tête de l’artillerie, s’oppose à cette nomination.
Envoyé à l’armée d’Italie en 1796, il se fait de nouveau remarquer à l’affaire de San Michele au Tyrol le , lorsqu’il dirige 6 pièces de canon à travers des jardins dont il fait abattre les murs, leurs feux habilement dirigés, déterminent la prise de la place hautement retranchée. À la bataille de Rivoli le , il se porte avec 8 pièces d’artillerie sur un plateau d’où il mitraille l’ennemi, et contribue grandement au succès de cette journée. Le , à la bataille de Trebbia, il sauve le grand parc d’artillerie et les provisions de bouche de l’armée grâce à sa prévoyance et à ses bonnes dispositions. Il est fait prisonnier sur mer par les Anglais le , et il est libéré sur parole deux mois plus tard.
De retour à l’armée d’Italie, il est promu général de brigade le , et le suivant, il se trouve au passage du Mincio, où il fait lancé un ponton sur la rivière sous le feu de l’ennemi. Commandant en chef l’artillerie de l’aile droite, il ordonne d’habiles dispositions, et réussi par sa prévoyance, à réunir 42 pièces de canon qui décident en partie du succès de cette bataille. Le , il obtient le commandement de l’école d’artillerie de Toulouse. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .
Le , il reçoit l’ordre de rejoindre l’armée de Naples, afin de prendre le commandement de l’artillerie du corps d’armée du général Saint-Cyr, et le , il devient inspecteur général d’artillerie.
Le , il passe à l’armée d’Italie, et il meurt pendant la campagne le à Sessa.
Sources
modifier- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Thierry Pouliquen, « Les généraux français et étrangers ayant servis [sic] dans la Grande Armée » (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 477.
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- Arthur Chuquet, Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815), paris, librairie ancienne Honoré Champion, , p. 41