Post de Romande Energie

🌊 Les centrales hydrauliques – une protection contre les crues ? 🌊   Le Valais a été l’une des régions particulièrement touchées par les #crues le week-end passé. D’importantes précipitations et la fonte des neiges ont provoqués une crue du Rhône et des cours d’eau dans les vallées latérales, notamment vers Zermatt et dans le Val d’Anniviers, deux régions qui abritent des aménagements hydroélectriques gérés par Alpiq. Une situation qui a mis à rude épreuve les habitants ainsi que les autorités cantonales et communales. Que peut faire un gestionnaire d’aménagements hydroélectriques dans ce cas ? Point de situation avec Michael Plaschy, responsable de la production hydraulique chez Alpiq.   1️⃣ Quels rôles peuvent jouer les barrages en cas de crues ? De telles intempéries montrent bien l’importance d’une gestion multifonctionnelle des ouvrages hydroélectriques. Les grands bassins d’accumulation, comme le lac Dix, peuvent retenir de grandes quantités d’eau. De plus, les lacs d’accumulation sont relativement vides à cette époque de l’année. Nous avons ainsi pu stopper la production des installations de Grande Dixence lorsque le Canton du Valais nous l’a demandé, afin d’éviter d’amener encore plus d’eau dans le Rhône. Les lacs de retenues plus petits, comme Gebidem dans le Haut-Valais, sont par contre amenées à déverser de l’eau lorsque les apports sont trop importants, ce qui fut en l’occurrence le cas. 2️⃣ Quelles autres mesures pouvez-vous prendre ? L’exemple de la Grande Dixence est ici aussi très parlant. Les installations de la société ont refoulé quelque 55m3 d’eau par seconde en direction du lac des Dix, ce qui a permis de diminuer d’autant le débit de la Vispa à Zermatt. Avec 80m3 d’eau par secondes, les dégâts ont tout de même été très importants dans la station valaisanne. Si le barrage du Gornerli existait déjà, les installations de la Grande Dixence auraient pu maintenir le débit de la Vispa à un niveau inférieur au seuil de crue. 3️⃣ Vos installations ont-elles été touchées ? Ce sont surtout les installations des Forces Motrices de la Gougra, dans le Val d’Anniviers, qui ont dû faire face aux tumultes de la Navizence. Plusieurs mesures de protection ont déjà été mises en place à la suite d’une crue similaire en 2018 et se sont montrées efficaces. Certains travaux sont toutefois encore en cours et nous allons analyser les améliorations possibles. Je tiens surtout à remercier tous les employés de nos centrales, d’HYDRO Exploitation SA et de nos partenaires qui ont été à pied d’œuvre pour limiter au maximum les impacts de ces crues, ainsi que la bonne collaboration avec les communes concernées. Le plus important pour nous, dans une telle situation, reste la sécurité de la population et de nos collaborateurs sur place. #eau #hydraulique #multifonctionnalité

Un aperçu intéressant du fonctionnement et des réflexions sur l'avenir des wateringues, ces systèmes multi séculaires d'évacuation des eaux dans les polders du nord de la France

Le Maroc est-il trop addict aux barrages ? En créant des retenues jusque sur le plus petit cours d’eau, le Maroc semblait avoir la parade face aux sécheresses… mais l’ampleur de la crise qui nous frappe remet en cause la pertinence de notre modèle. Gérer l’eau est une histoire millénaire au Maroc : les canaux qui quadrillent les oasis et l’ingénieux réseau d’assainissement de Tétouan datant du XVe siècle en témoignent. L’histoire des barrages commence quant à elle avec l’arrivée du colonisateur français et s’affirme réellement dans les années 1960 sous le nom de « politique des grands barrages ». Cette stratégie était une véritable politique de développement et d’affirmation de l’Etat marocain indépendant. En témoigne le poids monétaire de la construction de ces barrages : 40% du budget de l’Etat marocain entre 1968 et 1972 ! Les intérêts des barrages étaient à l’époque nombreux : développer une agriculture d’irrigation, approvisionner les villes en eau, produire de l’hydroélectricité, renforcer la présence de l’Etat dans les régions rurales… Mais alors que les premiers barrages construits répondaient à une réelle rationalité économique, cette rationalité s’est perdue de vue dans les années 1990, de petits barrages très chers ont été construits à des sites absurdes. Un ancien fonctionnaire du Ministère de l’Agriculture témoigne dans le dernier article de Kévin Del Vecchio : « Dès qu’ils trouvaient une petite vallée ou quelque chose, allez on met un barrage ! Puisque les meilleurs sites étaient déjà pris, donc il fallait mettre un ouvrage immense pour stocker une petite quantité d’eau, donc les prix du mètre cube ont explosé. » Au-delà de l’inefficience de ces derniers ouvrages, la « domestication » de la totalité des bassins a amplifié les impacts négatifs des barrages. Exemple parmi d’autres : le « chabel », ou alose, poisson prisé des habitants du Gharb et de Fès a disparu à cause de la mise sous barrage de l’ensemble du bassin du Sebou empêchant les poissons de remonter le fleuve pour pondre. Avec sa disparition, des milliers d’emploi liés à la pêche artisanale ont été détruits. Il y avait peut-être donc mieux à faire avec les milliards de l’Etat à partir des années 1990 : soutien à l’agriculture familiale sobre en eau, développement agricole guidé par le marché ET l’économie d’eau (exporter sur des marchés de niche des produits adaptés à notre climat), aménagement du territoire pour améliorer l’infiltration dans les nappes… En réalité, la poursuite aveugle de la politique des barrages était un moyen technique de plus (comme le goutte-à-goutte et aujourd’hui le dessalement) d’éloigner le désastre, de faire croire qu’on peut surconsommer éternellement sans s’effondrer. Or la situation actuelle nous presse de réfléchir autrement, de mettre la sobriété au cœur de notre modèle… et d’écouter la sagesse de nos ancêtres qui comprenaient bien mieux les limites de ce que pouvait offrir notre nature. Nechfate #barrages #eau #maroc

Que d'eau, que d'eau... Pluie, neige et crues marquent déjà 2024 comme une année record en hydrologie. 🌧️❄️🌊 Pour un hydraulicien c'est une bonne nouvelle, même si elle s'accompagne de nombreux et longs jours à gérer les crues. Et c'est sans oublier la sécurité des personnes qui se trouveraient à l'aval de nos installations ! EDF Hydro Méditerranée prend des mesures pour assurer une gestion sécurisée des débits, mais chaque usager de l'eau a aussi son rôle à jouer : ⚠️ La vigilance en aval des barrages est primordiale 📢 Renseignez-vous avant toute pratique en eau et restez prudents ! Plus d'info ici ⬇

De nombreux cours d’eau sont sortis de leur lit dans une vaste partie du territoire, en particulier dans l’ouest du pays, sous l’effet de fortes précipitations. Les régions sont très inégalement préparées à faire face.

📰💧 Construction d'un bassin de stockage des eaux usées à Guérande à compter de mi-septembre --- Un article de Ville de Guérande à retrouver ici ⬇️ https://lnkd.in/dzHgcrEY --- 📢 Afin de sécuriser le fonctionnement du réseau d’assainissement du secteur concerné, l’Agglo crée un bassin de stockage de 400 m3 et agrandit le poste de refoulement. D’une importance stratégique pour la protection des milieux naturels, ce futur bassin a pour but de recueillir et contenir les « trop-plein » en cas de fortes pluies ou de panne et empêche ainsi les réseaux de déborder directement dans la nature. Il permettra donc de mieux maîtriser le transfert des eaux usées dans une zone géographique sensible en termes d’activités économiques touristiques et conchylicoles. #eau #aissinissement #eauxusées #bassin #stockage