Dans le cours : Les fondements de la gestion du temps

Se libérer de ses croyances limitantes

Dans le cours : Les fondements de la gestion du temps

Se libérer de ses croyances limitantes

Nos actions, nos réalisations, nos réactions et nos attitudes sont d’abord dictées par nos croyances qui sont autant de filtres entre le monde réel et nous. Nos croyances limitantes influencent notre comportement, notre communication, notre performance et la gestion de notre temps. Repérer nos croyances limitantes et s’en libérer est essentiel pour mieux gérer notre temps. Pour repérer vos croyances limitantes, il est intéressant de prendre connaissance du concept de sentiment d’efficacité personnelle. Avant de rentrer dans le détail du concept, je voudrais revenir sur la définition de ce qu’est l’efficacité. L’efficacité qualifie la capacité d’une personne, d’un groupe ou d’un système à parvenir à ses fins, à ses objectifs. En effet, être efficace revient à produire à l’échéance prévue, les résultats escomptés et à réaliser les objectifs fixés. Cette précision faite, nous pouvons en revenir au sujet qui nous intéresse, à savoir le sentiment d’efficacité personnelle. Selon le concept d’efficacité personnelle développé par le psychologue d’origine canadienne, Albert Bandura, la compétence réelle d’un individu ne serait pas le seul facteur déterminant son niveau de performance lors de la réalisation d’une tâche. Le sentiment d’efficacité personnelle, c'est-à-dire l’ensemble des croyances que possède l’individu, à propos de ses compétences, à réaliser avec succès une tâche particulière, joue également un rôle central dans la réussite des différentes activités qu’il entreprend. Il participe à déterminer les choix d’activités et d’environnement, l’implication de la personne dans la poursuite des buts qu’il s’est fixés, la persistance de son effort et les réactions émotionnelles qu’il éprouve lorsqu’il rencontre des obstacles. Selon Bandura, quatre sources sont à l’origine du sentiment d’efficacité personnelle. La première source, ce sont les expériences antérieures. En effet, les succès que nous avons vécus lors de l’accomplissement d’une tâche particulière dans le passé vont nous convaincre que nous possédons les aptitudes nécessaires pour réaliser efficacement cette activité. La deuxième source à l’origine du sentiment d’efficacité personnelle, c’est la persuasion verbale. Ainsi, les commentaires d’autrui à propos de notre capacité à réussir lors d’une situation nouvelle influencent nos croyances face à nos propres capacités à réussir ou non à gérer cette nouvelle situation. La troisième source à l’origine du sentiment d’efficacité personnelle, ce sont ce qu’on appelle les expériences vicariantes, c'est-à-dire l’opportunité de pouvoir observer un individu que l’on pense similaire à soi-même, exécuter une activité donnée, ce qui constitue une source d’information importante influençant la perception d’auto-efficacité. Cette expérience vicariante vaut pour les adultes comme pour les enfants dans le domaine professionnel comme dans le domaine scolaire, voire dans bien d’autres domaines y compris médical. Nous jugeons notre performance personnelle en fonction de celle des pairs confrontés à une situation identique et ainsi nous déterminons si nous possédons les compétences et ressources nécessaires pour réussir. Le fait d’observer des pairs réussir peut influencer et renforcer notre propre croyance en notre capacité à réussir. Au contraire, l’observation de l’échec d’un pair peut remettre en question notre propre efficacité. La quatrième et dernière source à l’origine du sentiment d’efficacité personnelle, ce sont les états physiologiques et émotionnels. En effet, les émotions que l’on ressent, comme le stress, la peur, nous feront douter de nos capacités à réaliser une action, à gérer une situation et nous conduiront à l’échec. Même l’humeur, selon Bandura, influence directement le sentiment d’efficacité personnelle. Une humeur positive la renforce alors qu’une humeur négative l’affaiblit. En résumé, les émotions qu’on ressent lors d’une situation spécifique influencent les représentations que l’on se fait de notre capacité à réussir. Il est donc important d’avoir une bonne connaissance de soi, de ses croyances limitantes afin de pouvoir appréhender avec efficacité les tâches que l’on a à accomplir, les situations nouvelles ou non, prévues ou imprévues et ainsi gérer de manière optimale son temps.

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