Dans le cours : Les fondements de la communication

Prendre en compte les croyances

Dans le cours : Les fondements de la communication

Prendre en compte les croyances

S'adapter au monde de l'autre, c'est quelque chose qu'on appelle en PNL respecter la carte du monde. En apprenant à vivre dans ce monde, on donne petit à petit du sens à nos expériences. On a besoin de le faire, c'est profondément humain. On est amené à introduire du pourquoi dans ce qui nous arrive. On tire des conclusions de nos expériences, par exemple, que le monde est cruel, ou au contraire, que la vie est belle, que la montagne est dangereuse, etc. Des milliers d'expériences se cristallisent en conclusions. Ces conclusions forment une carte du monde et lui donnent une couleur, une représentation. Mais cette carte n'est pas le territoire, et ces conclusions ne sont pas la réalité, juste des croyances sur notre monde. Ces croyances sont-elles vraies ou non ? C'est toujours difficile à dire. Mais ce qui est certain, c'est qu'elles sont très profondément ancrées, et qu'elles conditionnent une grande partie de notre vision du monde, et donc, de nos actions et de notre vie quotidienne. Admettons que l'enfance de quelqu'un se soit passée dans un milieu pauvre où ses parents luttaient pour apporter à manger à la maison. Il est raisonnable pour cette personne de penser que le monde dur et qu'il faut lutter pour survivre. Cette conclusion peut-être si fortement ancrée en lui qu'il va vivre toute sa vie selon ce principe. Travailler dur, prendre peu de vacances, économiser, assurer à sa famille une sécurité financière et la protéger de l'adversité. La croyance est un filtre très puissant et contre lequel il vous est presque impossible de lutter. Dans une situation de communication, il est inutile d'attaquer frontalement les croyances de votre interlocuteur si vous les identifiez, cela ne marchera pas, et vous ne réussirez qu'à vous mettre l'autre à dos. Avez-vous déjà essayé de faire un compliment sur son physique à une personne qui se trouve laide ? Ou essayer de convaincre un cuisinier en herbe que son plat est bon alors qu'il est persuadé qu'il a raté sa recette ? Pas facile. Les faits ne peuvent pas remettre en question une croyance, la croyance est plus forte. Lorsque qu'une personne perçoit quelque chose qui peut remettre en cause sa croyance, l'inconfort psychologique est tel qu'elle va avoir tendance à rejeter les faits pour conserver la croyance. C'est un phénomène connu en sociologie, qu'on appelle la réduction de la dissonance cognitive. Ça signifie que cette dissonance est réduite en s'accrochant encore plus fort à la croyance. N'essayez donc pas de lutter frontalement contre une croyance, c'est contre-performant. Ce qui est important, c'est d'être capable de reconnaître les filtres auprès de vos interlocuteurs et de vous y adapter. Vous pourrez ainsi communiquer d'une façon plus efficace.

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