Dans le cours : Les fondements de la communication

Apprendre à reformuler

Dans le cours : Les fondements de la communication

Apprendre à reformuler

Reformuler, c'est répéter ce que votre interlocuteur vient de dire avec d'autres mots. Cela vous offre plusieurs avantages. Vous vous assurez que vous n'interprétez pas les propos de votre interlocuteur. Si la reformulation ne lui convient pas, il vous le dira. Votre interlocuteur se sent compris et vous savez que vous l'avez compris. Cela présuppose que vous reconnaissez que c'est votre interlocuteur qui sait le mieux ce qu'il pense et ce qu'il ressent. Carl Rogers a formalisé trois types de reformulation. D'abord, la reformulation reflet. Vous reflétez simplement ce que vient de dire votre interlocuteur après qu'il ait eu le temps de finir son propos. Laissez le finir d'abord. Vous n'utilisez pas ses mots mais vos mots. Comme ça, vous vérifiez que vous n'avez pas interprété son propos. Si vos mots ne correspondent pas à ce qu'il a dit, vous allez le voir réagir et il va certainement vous le dire. Cela permet aussi de montrer à votre interlocuteur qu'il est entendu et cela renforce la relation. Souvent, cette reformulation commence par : « Tu veux dire que », ou « En d'autres termes », ou « À ton avis », ou « Si j'ai bien compris ». Ensuite, la formulation-résumé. Vous traduisez l'essentiel du propos. Ça veut dire que vous avez compris ce qu'a dit l'interlocuteur et surtout que vous savez ce qui est plus important pour lui. Ça vous permet à la fois de vérifier que vous avez bien compris ce qui est important pour l'autre, et aussi de recentrer la conversation sur le sujet essentiel si votre interlocuteur a tendance à se diluer. La reformulation-résumé sous forme interrogative est aussi une forme de reformulation clarification. Cela permet à la conversation d'aller de l'avant sur le sujet important. Elle peut-être un peu confrontante, elle peut faire réagir l'interlocuteur. En tout cas, elle permet de renvoyer à l'interlocuteur l'essentiel de ce qu'il a dit, et donc, de lui donner la possibilité d'aller plus loin ou de préciser, ou bien de moduler son propos. Par exemple, un commercial dans son entretien annuel. Bon, je sais que j'ai pas atteint mes objectifs cette année, mais j'ai eu énormément de choses à gérer, j'ai eu également des problèmes familiaux, ça a pas aidé, alors, je comprends que vous ne soyez pas satisfaite de mon travail. Il semble sur la défensive, il cherche à se justifier. Voulez-vous lui reprocher ses piètres performances ? Peut-être pas, mais pour prévenir les reproches, votre interlocuteur les avances lui-même. La conversation est un mouvement de danse, quand l'un recule, l'autre avance. Voici ce que vous pourriez lui dire : Du coup, vous pensez que je ne suis pas satisfaite de votre travail parce que vous avez pas atteint vos objectifs, c'est ça ? Ici, vous reprenez les mots, vous résumez son propos sous forme interrogative pour vérifier que c'est bien ce qu'il veut dire. Il peut vous corriger, et vous lui permettez de développer lui-même la suite de la conversation, parce que clairement, il a encore des choses à dire, et vous lui avez laissé la place de les dire, c'est une attitude ouverte.

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