Pauline Paquet

En pre-seed, il faut créer le produit et la tech, souvent sans revenu. En seed, il faut acquérir les premiers clients le plus rapidement possible (0-1M€ ARR). En Series A, il faut démontrer une croissance exponentielle sur le marché local (1-5M€ ARR). En Series B, l'entreprise doit prouver son aptitude à s'internationaliser et/ou à devenir un leader sur son marché initial (5-10M€ ARR). Au-delà de la Series C, elle est en route vers un leadership mondial (10M€ ARR). L'art de créer de la valeur varie significativement selon le stade d'investissement. À chaque étape, l'investisseur doit accélérer les problématiques rencontrées par l'entreprise, et agir comme un catalyseur de confiance pour attirer des investissements de stades ultérieurs.

Les variables à considérer s'étendent au-delà des seules tendances du marché. Un élément clé est la volonté de l'entrepreneur ou du top management. Leur position, bien que souvent minoritaire lors de l'exit, guide la direction de l'entreprise. Sans une motivation ou un besoin clair de sortie de leur part, un exit réussi est moins probable. Par ailleurs, il est important de ne pas sous-estimer la dynamique entre les différentes parties prenantes. Les entreprises accueillent des investisseurs aux objectifs distincts de retour sur investissement au fur et à mesure de leur croissance (multiples et durée d'investissement). Trouver un terrain d'entente entre ces divers intérêts est essentiel, mais peut s'avérer complexe.