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Organisations à but non lucratif

L'association QuotaClimat oeuvre pour un meilleur traitement médiatique des enjeux écologiques

À propos

Les effets du dérèglement climatique sont désormais tangibles et, pour beaucoup, irréversibles. Pourtant, l’indifférence règne. L’association Quota Climat oeuvre, avec les journalistes et la société civile, pour un meilleur traitement médiatique des enjeux écologiques. Ensemble faisons entrer l'urgence écologique dans l'agenda médiatique !

Site web
https://www.quotaclimat.org/
Secteur
Organisations à but non lucratif
Taille de l’entreprise
2-10 employés
Siège social
Paris
Type
Non lucratif
Fondée en
2022

Lieux

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Nouvelles

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    Voici la météo fictive qu'Évelyne Dhéliat projetait pour 2050 en 2014, et sa version actualisée en 2022. Les températures au-dessus des 40°C (affolantes en 2014) sont devenues monnaie courante, à peine 10 ans plus tard. La présentatrice météo est revenue pour Ouest-France sur cet exercice de sensibilisation, visant à éveiller les consciences depuis l'un des bulletins les plus regardés. Son constat : la réalité dépasse la fiction. "Les projections des scientifiques ont en fait été pulvérisées avec plus de 30 ans d’avance." TF1 a donc actualisé une première fois sa météo futuriste en 2022, en revoyant ses prévisions à la hausse. On y retrouve non plus des maximales à 40-41, mais à 44-45 voire 48 à Nîmes. Le terme de "record absolu" ne faisait pas partie du vocabulaire de la présentatrice en début de carrière, mais aujourd'hui elle l'emploie de plus en plus. Cet exercice de projection fictive vise à sensibiliser les téléspectateurs aux effets du réchauffement climatique, au plus proche de chez eux. La comparaison entre les projections témoigne d'un véritable emballement, frappant visuellement. L'interview d'Evelyne Dhéliat se termine toutefois sur une touche étonnante, concernant son rejet du catastrophisme et les solutions qu'elle préconise à son audience : "Évelyne Dhéliat continue de travailler avec des climatologues pour proposer des solutions durables. Parmi elles : l’achat de produits locaux et de saison mais aussi la réduction de sa vitesse en voiture de 10 km/h.". Ces solutions sont loin de représenter les plus impactantes à l'échelle individuelle, et ne ciblent que les individus au détriment du rôle des politiques et des entreprises. Les remèdes semblent profondément édulcorer la gravité de la crise que nous vivons. Il semblerait que même chez ceux qui tente d'éveiller les consciences, le degré de transformation nécessaire pour relever les défis écologiques soit sous-estimé. Article : https://lnkd.in/ePPhebYA

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    "Puisque c'est électrique, c'est écologique" : c'est ainsi que TF1 diffuse le greenwashing du Groupe ADP concernant le premier vol de taxi volant. Suite à ce vol ayant eu lieu dimanche dernier à Versailles, la réaction de TF1 consiste en une mise en scène extasiée et une interview biaisée puisqu'intéressée économiquement. Le témoignage de Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP, est pris comme référence pour le reportage de 5 minutes dédié au décryptage du sujet (si on met de côté les trois micros-trottoir). Il nous informe que le taxi servira au départ aux urgences médicales, puis progressivement au transport de personne. Capacité dans le taxi : 1 voyageur, jusqu'en 2027. Coût du voyage entre l'aéroport Charles de Gaulle et le centre de Paris : entre 110 et 140€. Mais prendre l'avion pour prendre l'avion ne suscite qu'une unique question écologique (de la part d'une journaliste en plateau, aucun expert n'étant invité à nuancer le propos du représentant d'intérêt) : "Au niveau de l'environnement, ça représente quoi ?". Réponse du journaliste : "eux disent : c'est électrique, donc c'est écologique". Il assume que cet argument ne vienne pas de lui mais du patron d'industrie, mais hausse les épaules en disant : "honnêtement eux se défendent comme ça, et c'est pas faux". Malheureusement cet élément de langage savamment préparé masque le surcroit de consommation énergétique nécessaire pour produire et faire voler ce nouvel engin - dans un contexte où l'urgence est à la diminution de la consommation. La sobriété décarbonée est atteignable via : l'électrification des usages existants, la décarbonation du mix énergétique et électrique, et la réduction de la consommation. Générer de nouveaux usages énergivores, aussi électriques soient-ils, ne les rendra en rien écologiques - dans un contexte de ressources limitées, cette consommation (privilégiée) prélève ce que d'autres pourraient consacrer à des usages essentiels. Au lieu de jouer son rôle de contre-pouvoir, la matinale de TF1 amplifie et légitime le greenwashing du Groupe ADP. Tant que les médias traditionnels seront dupes, cette pratique commerciale trompeuse aura de beaux jours devant elle. Reportage : https://lnkd.in/etNhErG3

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    La baisse des émissions chinoises est une excellente nouvelle en tant que tel. Mais c’est aussi un signal envoyé aux élites économiques et politiques (l’audience des Échos) : la vieille excuse de l’inaction des pays pollueurs arrive à sa fin. La Chine représente 32% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Alors que, depuis les années 2000, ses émissions liées à l’énergie (90% du total de ses émissions) ont plus que triplé en comparaison de l’Union européenne ou des États-Unis pour qui elles ont baissé, le deuxième trimestre 2024 est le premier depuis la pandémie où les émissions du pays ont reculé de 1%. Cette donnée provient des calculs de Lauri Myllyvirta, du Center for research on energy and clean air (CREA). L’étude explique cette baisse par des facteurs conjoncturels (baisse de la construction et de la consommation de produits pétroliers) mais aussi structurels (ce qui est très encourageant puisque cela signifie que l’évolution pourrait être durable) : le solaire et l’éolien ont couvert la majorité de la hausse de la consommation électrique chinoise depuis mars grâce à de nouvelles capacités de production, et la proportion de véhicules électriques dans les ventes de véhicules neufs est en hausse. La Chine a également annoncé reconnaître officiellement un nouvel indicateur : les émissions absolues du pays et non plus son « intensité carbone ». Cette actualité est un signal fort en tant que tel, mais elle permet aussi de déconstruire un discours de l’inaction répandu : « si la Chine n’agit pas, rien ne sert que je le fasse ». La Chine démontre qu’à son échelle de mastodonte, une inflexion est en cours. La défection est donc désormais moins audible. Or, qui est-ce qui adopte aujourd’hui une posture attentiste afin de prolonger les gains économiques et électoralistes de (très) court terme associés à l’inaction climatique ? Les élites économiques et politiques. Pile le lectorat de Les Echos. Espérons que cette nouvelle fasse boule de neige médiatique, car les symboles sont puissants pour provoquer espoir et acceptation de la contrainte du changement. Article : https://lnkd.in/d-wYWTPQ

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    La compagnie low-cost Wizzair vient de lancer un abonnement "all you can fly" à 600€ par an. Leur excuse écologique : cela optimiserait l'intensité carbone de leurs vols. Et BFMTV diffuse cette affirmation sans décryptage. Le reportage explique la raison d'être de cet abonnement : remplir les avions mi-vides de la compagnie low cost. Interrogé, un expert aéronautique cite le caractère anachronique d'une telle incitation à voler, en pleine crise climatique. Mais le journaliste poursuit en citant l'excuse de la compagnie aérienne : optimiser la densité des émissions de ses vols. Cette affirmation arrive en bout de reportage et clôture donc la discussion : elle n'est ni contredite, ni considérée comme débattable. Elle est citée comme un fait. Pourtant, cet argument n'a aucun sens écologique. Si volonté d'optimisation il y avait de la part de Wizzair, la compagnie réduirait le nombre de vols pour mutualiser les passagers des avions mi-vides et/ou transporterait des biens essentiels, pas de nouveaux touristes. Si volonté écologique il y avait, la compagnie n'inciterait pas sa clientèle à voyager compulsivement. L'argument écologique fallacieux (autrement appelé greenwashing) est cité par BFMTV comme s'il était légitime. Les médias sont pourtant les garants de l'honnêteté de l'information. Ici, la seule explication honnête à cette offre est qu'une entreprise souhaite maximiser son profit au détriment de l'impératif sociétal de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Que les médias soient dupes du greenwashing d'acteurs économiques perpétue leurs pratiques et prolonge l'existence d'offres en dissonance avec l'urgence écologique. Ce reportage est loin d'être anodin BFMTV : par son manque d'esprit critique, il se fait caution de l'offre de Wizzair, et rend possible sa diffusion au sein du marché aérien par d'autres compagnies. Après tout, s'il reste possible de faire du profit sans coût réputationnel : pourquoi renoncer ?

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    Le Monde met en lumière une perle rare : un territoire rural qui parvient à se fixer une ambition écologique très forte (neutralité carbone en 2040) avec le soutien de ses habitants. La communauté de communes du Clunisois (41 municipalités, dont la plupart des villages ont moins de 350 habitants) a adopté, après 75 réunions de concertation qui auront duré 8 mois, un projet de territoires intitulé « Vivre ensemble dans le Clunisois… dans le monde d’après ». L’objectif fixé est plus ambitieux que le national : atteindre la neutralité carbone 10 ans avant la France, ce qui revient à diviser par cinq l’empreinte carbone des 14 500 habitants, pour passer de 7 tonnes par an et par personne en 2020 à 1,4 tonne en 2040. Les communes sont très dépendantes de la voiture thermique (76% des déplacements domicile-travail), et les habitants ne disposent pas nécessairement de l’argent pour en changer. L’écologie crispe donc. Le Monde formule ainsi la stratégie de la collectivité : « Pour contourner les clivages, il a fallu ruser. Exit l’emploi de termes comme « écologie » ou « sobriété ». « On n’a pas honte de ces mots, mais on ne voulait pas braquer les gens,explique Jean-Luc Delpeuch, 65 ans, le président de la communauté de communes et ancien maire de Cluny (sans étiquette). Il y a un effet repoussoir d’une écologie caricaturée comme punitive. Et on peut vite être donneur de leçons. » A la place, l’accent est mis sur la défense des paysages du Clunisois, des bocages vallonnés et verdoyants, mais aussi sur les gains économiques de la transition. » Cela passe par un réseau de bus largement étoffé ou un tissu productif riche de 600 associations doté de moyens plus importants. Nous voici ainsi en pleine plongée dans le réacteur de la transition : dans les stratégies et les innovations sociales permettant d’embarquer sans diviser, pour assurer la longévité des changements. Si la collectivité agit, elle a tout intérêt à ce que ça se sache, pour être entourée d’un réseau de pratiques similaires, et montrer la vertu de l’exemplarité : sa diffusion. Amplifier les innovations fonctionnelles est l’une des manières dont les médias peuvent le plus efficacement agir en faveur de la transition. Cet article de Audrey Garric informe mais surtout inspire en montrant la voie et en défaisant l’impression d’impossible qui règne encore trop souvent. Article : https://lnkd.in/e_vQR3eH

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    Voici une pratique journalistique exemplaire : couvrir les incendies qui dévastent la Grèce sous l'angle des CAUSES, des SOLUTIONS, parole d'EXPERT à l'appui. Les majuscules peuvent sembler exagérées, mais elles signalent 3 éléments en (très) grande majorité absents des reportages qui couvrent les conséquences du réchauffement climatique (canicules, vagues de chaleur, sécheresse, incendies, inondations, tempêtes, pénuries, etc.). Les causes sont pourtant essentielles à la visualisation des liens logiques entre émissions de CO2 dans l'atmosphère, réchauffement climatique, et augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces événements extrêmes. Elles permettent d'en déduire les solutions, et de départager ce qui relève d'un phénomène mondial (le réchauffement) et de dynamiques locales (le vent qui augmente la vitesse de propagation du feu, la baisse du nombre d'agriculteurs et la disparition de champs cultivés, insuffisant nettoyage des terrains publics). Les solutions, quant à elle, permettent de passer d'une attitude défaitiste et anxiogène à active. Elles ont par ailleurs l'avantage évident d'être indispensables à la résolution du problème diagnostiqué (ce serait donc dommage de se passer de l'info). Les experts, enfin, sont (très) peu interrogés dans les reportages consacrés aux événements météorologiques extrêmes, au profit de badauds ou représentants d'intérêts. Leur parole est pourtant celle qui est le plus écoutée et considérée, car perçue comme digne de confiance. En somme, France Télévisions nous a hier soir donné un aperçu de ce qui devrait être la norme lorsque l'on informe sur les crises environnementales, mais reste malheureusement l'exception. JT de 20H du 14 août 2024 : https://lnkd.in/ggy2yXrW

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    Alors que des incendies sévissent autour d'Athènes et que des milliers d'habitants évacuent, Le Parisien adopte le seul angle responsable : le renoncement. Le journal conseille avec pragmatisme son audience : non-content de simplement recommender de ne pas s'exposer au risque, il explique les différentes possibilités de remboursement (droit du consommateur d'annuler son voyage/séjour en case de circonstances exceptionnelles dont font partie les incendies, remboursements, prestations alternatives, indemnités). C'est avisé, car face à un risque par définition incertain (être directement concerné par les flammes), certains voyageurs pourraient être tentés de rentabiliser leurs réservations vaille que vaille. L'aversion au risque n'est pas forcément proportionnée au danger. Si ce comportement venait à se massifier (se rendre à Athènes malgré le risque incendie), l'urgence immédiate à laquelle les Grecs sont confrontés serait aggravée par l'afflux touristique saisonnier. Le renoncement et la frustration ne sont pas en vogue. Ils sont pourtant nécessaires pour se protéger des conséquences immédiates de la crise climatique et l'atténuer. Introduire cette notion en appelant à des considérations individuelles et non morales semble être la meilleure voie pour les diffuser. Dans le dilemme du prisonnier qu'est l'action climatique, la question des intérêts individuels est un angle journalistique pertinent pour générer des comportements coopératifs. Article : https://lnkd.in/eFcjG7RP

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    👏 Une série d'actions en justice se prépare en Bretagne contre les algues vertes ! Les associations lancent un appel solennel à tous les citoyens : recenser les parties du littoral touchées, pour finaliser leur dossier. Ouest-France a couvert cet appel, lancé le 6 août à Locquirec (Finistère) par quatre associations de défense de l'environnement. Elles souhaitent démontrer le préjudice porté aux écosystèmes et dénoncer le positionnement de trois acteurs : - Les gestionnaires de la réserve naturelle de Saint-Brieuc pour leur inaction - Le Président du conseil régional de Bretagne pour les mesures inopérantes prises contre ce phénomène  - La chambre d’agriculture pour les mesures inadaptées dans le cadre du volet agricole du plan algues vertes Ces actions en justice ne sont pas dénuées d'espoir : en 2023 déjà, le tribunal administratif a déjà enjoint l’État à prendre des mesures contraignantes pour lutter contre les algues vertes dans une première décision, et l’a condamné, dans une seconde « à mettre en œuvre des mesures de réparation en nature des atteintes portées à la biodiversité de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc » (l'État a fait appel). Puisque les associations nécessitent une quantité importante de données pour finaliser leur dossier et démontrer avec le plus de robustesse possible le préjudice, le relai médiatique est instrumental au dossier - notamment de la part de la presse quotidienne régionale dont l'audience est la plus en mesure d'effectuer les remontées souhaitées par les associations. Agir en faveur d'une meilleure couverture des enjeux écologiques en tant que média passe aussi par des partis pris forts : certaines luttes locales recherchent des rapports de force et les médias pèsent dans la balance. Aucun choix n'est neutre : couvrir ou ne pas couvrir ce type de sujet (notamment en se déplaçant sur place lors des annonces officielles, comme le 6 août) possède des conséquences tangibles. Pour sa part, Ouest-France a fait son choix 👏 Article : https://lnkd.in/ecajGy4V

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    Pour s'adapter à la chaleur, le JT de TF1 a orchestré un match ventilateur VS climatiseur, et démontre la convergence entre économie et écologie ! Le samedi, c'est environ 4 millions de téléspectateurs qui regardent le JT de TF1. 79% des Français regardent régulièrement la chaine. Leur profil : ils accordent leur priorité à la question du pouvoir d'achat. Près de la moitié des téléspectateurs de TF1 (49%) pensent que la question du coût de la vie est "à traiter en priorité, quitte à aller moins vite en matière de protection de l'environnement" contre 45% de la population Française (source : Parlons Climat). Il n'y a donc rien de plus puissant, pour les toucher, que de démontrer qu'une solution écologique l'est aussi d'un point de vue économique. Cela facilite l'acceptabilité et l'adoption de la solution. Alors que la canicule s'installe dans le pays (28 départements en vigilance orange) et que nombreux sont ceux qui souhaitent se procurer une solution rapide de rafraichissement, ce comparatif ludique arrive à point nommé. On y apprend que le climatiseur alourdit la facture d'électricité de 200€ sur la saison en moyenne, rejette de la chaleur dehors et intensifie les îlots de chaleur urbains, et fait beaucoup de bruit. Il produit certes plus de frais dans l'immédiat, mais ces désavantages rendent le ventilateur gagnant sur presque tous les plans - le ventilateur de plafond étant particulièrement en vogue (si vous voulez tout savoir). Certes, il existe des solutions de rafraichissement "low-tech", c'est-à-dire utilisant des technologies peu sophistiquées et consommant peu d'énergie (Anne-Sophie Novel vous en parle ici : https://lnkd.in/eZ4D6z4n). Mais il est encore rare de voir les solutions d'adaptation climatique traitées pendant les journaux télévisés mainstream, sous un angle prompt à susciter l'intérêt de l'audience. À encourager et démultiplier ! Les solutions sortent du défaitisme, de l'impuissance et de l'inaction, elles protègent, et leur adoption démontre une massification du soutien à la transition, qui peut se transformer en soutien à des politiques publiques et privées ambitieuses. Autant de raisons d'en parler dans les médias. JT du 10 août 2024 : https://lnkd.in/eE_yw5Rv

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    Les records de température mondiaux sont battus depuis 13 mois consécutifs mais BFMTV couvre la canicule sous l'angle de ceux qui s'en RÉJOUISSENT. Au temps pour l'ambition de s'adresser à tous les Français. C'est en fait une information destinée à la poignée de vacanciers ayant le privilège de pouvoir gérer les chaleurs fortes, que BFMTV produit. Les chaleurs extrêmes accentuent des pathologies, tuent, dérangent, incommodent, que ce soit les plus vulnérables, les travailleurs ou encore celles et ceux pour qui partir en vacances n'est pas accessible (40% des Français). Les chaleurs extrêmes sont aussi le symptôme d'un climat qui se réchauffe de manière alarmante sous l'influence de l'Homme - un phénomène contre lequel l'action mondiale reste largement en-deçà de ce qu'il faudrait pour se protéger collectivement. Consacrer un reportage à celles et ceux qui se réjouissent n'est pas problématique dans l'absolu, car cette réalité (considérer les fortes chaleurs comme une bonne nouvelle) existe bien pour une portion congrue de l'humanité. C'est le fait de ne pas nuancer cette réalité ni de l'expliquer qui pose problème. L'effet loupe sur un privilège nie l'urgence dans laquelle se situe le plus grand nombre. À grande échelle, ce type de reportage endort l'opinion alors qu'un sursaut serait plutôt de mise. Si BFMTV avait vraiment pour ambition de respecter la "vérité" (1er devoir du journaliste, même si cette notion doit bien entendu être prise avec les pincettes qu'impose la subjectivité), alors la chaîne nous diffuserait un reportage de vacanciers réjouis pour vingt reportages de médecins préoccupés, d'ouvriers accablés, d'EHPAD saturés, de personnes malades en détresse, de proches anxieux de savoir leurs aînés à risque, ou de parents soucieux que leurs enfants s'exposent trop en journée ou se déshydratent. Ce traitement médiatique des chaleurs fortes est dissonant avec la période que nous vivons et introduit des biais profonds dans notre perception des symptômes de la crise climatique.

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