À quelques semaines de recevoir le César de la meilleure musique originale
pour « La Nuit Venue » son premier long-métrage en tant que compositeur,
Rone est contacté par Jacques Audiard.
Ce réalisateur au cinéma à la fois profond et divertissant, sophistiqué et accessible, sombre et onirique, a su créer un lien unique entre « film de genre » et « film d’art », surprenant constamment son public. Il lui propose alors son nouveau film « Les Olympiades », qui met en scène de manière unique la jeunesse et sa
sexualité. L’histoire s’articule autour de quatre jeunes personnages et de leurs questionnements existentiels, dont les destins s’entremêlent avec pour toile de fond les immeubles des « Olympiades » du 13ème arrondissement de Paris.
Rone accepte mais le temps lui est compté, le film devant être prêt pour la sélection officielle du Festival de Cannes, reprogrammée exceptionnellement en juillet 2021. Entre les sorties de son album « Rone & Friends » et de ses remixes pour Agnes Obel, Go Go Penguin et Jenny Beth (également à l’affiche du film en tant qu’actrice) il décide de s’isoler dans son tout nouveau studio breton « Isola » à Cancale.
Il se procure un grand écran sur lequel il projette des boucles du film et commence à faire parler ses machines : « J’avais en tête l’image de Miles Davis et la façon dont il a composé Ascenseur pour l’échafaud en improvisant avec son groupe devant les images du film. »
Après un premier essai concluant qui a permis à Rone de démontrer ses compétences de producteur hors pair, une relation de confiance s'est instaurée entre le musicien et le réalisateur. Finalement, plus de 45 minutes de musique composée par Rone seront incorporées lors du montage final. "Il y avait beaucoup de musique à faire en peu de temps, mais les discussions avec Jacques ont été très stimulantes. Il avait une idée assez précise de ce qu'il voulait, tout en ayant, je pense, l'envie d'être surpris, voire un peu bousculé. »
Si le noir et blanc du film rappelle les grandes heures de la Nouvelle Vague, la musique de Rone, elle, lui permet de s’inscrire totalement dans l’air du temps. Le séquençage de l’album suit exactement la narration du film. "Opening" révèle en 3 minutes la palette d’émotions du film, passant des nappes apaisées de l'introduction au puissant déchaînement de notes analogiques brutes de la conclusion. L'ambiance hypnotique de "MDMA" et "Emilie Dance", embrasse la dynamique corporelle du film. Des morceaux miniatures de musique ambiante ponctuent le film et l’habillent d’une dimension plus mentale et déstabilisante. "One Month Later", en revanche, ne fait aucun compromis. Le morceau porte ouvertement la signature sonore de Rone connue dans ses albums. Sur « Nora et Amber » bande sonore du long traveling de fin inspiré du morceau d’ouverture, Rone abandonne les boites à rythmes, trouvant une profondeur immersive presque orchestrale. Cette bande originale est une aventure urbaine en soit. Elle colore la vie des protagonistes et les accompagne dans leurs émotions. Celle-ci aura, sans
aucun doute, le même effet sur ses auditeurs.
A2 - Call Center
A3 - End Love
A4 - Sister
A5 - MDMDA
A6 - Paris 13th
A7 - Mother
A8 - Arrival
B1 - Nora
B2 - Humiliation
B3 - One Month Later
B4 - Camille & Emilie
B5 - Emilie Dance
B6 - Looks
B7 - Porno
B8 - Nora & Amber
Related products