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Un monde de souvenirs
Ferdinand fixait d'un regard pensif le vieux costume noble, aux tons noirs, qui était exposé dans la vitrine du château impérial d'Enbarr. Il était l'un des derniers aigles de jais, ainsi que le nouvel, et probablement éphémère, empereur d'Adrestia. Edelgard était morte, paisiblement, après un règne long de près de cinquante ans qui avait été miraculeusement rendu possible que par les travaux de Linhardt et du professeur Hanneman sur les emblèmes.
- Il ne reste plus que nous deux, alors.
- Je le crains, Dorothea. Et après … les trois plus grandes maisons de l'Empire appartiendront à l'Histoire. La Professeure …
- Toujours pas.
Elle avait disparu, peu de temps après la mort d'Edelgard. Ils n'étaient alors déjà plus que quatre. Hubert … Hubert était mort comme il avait vécu, des années plus tôt, en éliminant l'un des derniers ennemis de sa dame. Personne n'avait retrouvé son corps, pas plus que ceux de leurs ennemis. Cette brutale disparition avait beaucoup affecté Ferdinand à l'époque et Dorothea l'avait beaucoup aidé. Comme après la disparition de son père, malgré tous les crimes qu'il avait commis.
- Hubert aurait été d'accord, vous savez. Il aurait appuyé les dernières volontés d'Edelgard et fait de vous l'empereur d'Adrestia.
- Je sais tout cela oui. Vous savez, je me souviens … de ce que nous étions, au temps du Monastère. C’était il y a longtemps, mais cette époque avec quelque chose d’encore innocent. Du moins pour moi.
- Vous étiez peut-être bien le seul, Ferdinand, mais … je crois que je comprends ce que vous voulez dire.
C’était là-bas que Hubert et lui s’étaient rencontrés et s’étaient aimés.