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-Je peux pas me le voir ce mec, c'est un putain de fils de pute.
A ses côtés, Suna écoutait d'une oreille en ramassant les ballons au sol. Ils étaient seuls dans le gymnase par cette belle soirée d'été. Le portail du lycée était sans doute fermé. Qu'importe, ils escaladeraient.
-En plus, il est moche, peteux, et homophobe!
-C'est ce que la plupart des gens comme lui sont, intervient enfin Suna.
-Les gens comme lui ? questionna Osamu, sceptique.
-Les gens riches et cons.
-Ouais c'est vrai...
Rintaro accrocha les filets à leurs places dans le local, et ferma la porte à clé. Il réajusta le col de son t-shirt un peu ringard, et jeta un coup d'œil à son coéquipier dans son dos. Il était déjà devant la porte, leur deux sacs de sport sur les bras.
Ils quittèrent le gymnase en traînant des pieds. Finalement, le portail se dressa devant eux, et était effectivement fermé. Bon, tant pis.
Osamu jeta leur deux sacs respectifs par-dessus le muret et, au prix d'un pénible effort, se hissa sur le mur qui bordait le terrain de foot et s'y stabilisa, le souffle court. En bas, Suna le regardait bizarrement.
-Tu ne descends pas de l'autre côté? demanda-t-il en voyant que l'ailier ne bougeait pas.
-En fait... Non, fit-il après avoir jeté un coup d'œil sur le trottoir. C'est un peu haut. Je t'attends là.
Il sembla hausser les épaules, puis grimpa sur le second pilier en quelques gestes pour s'installer de l'autre côté du portail. Trois mètres en face de lui, Suna replia ses jambes sous son menton et les entoura de ses bras pour les protéger de la fraîcheur de cette soirée d'été. Il était quelle heure ? Vingt-trois heures ? Minuit ?
Son téléphone se trouvait dans son sac en contrebas. Il n'avait pas envie de descendre maintenant et, visiblement, Osamu non plus.
-Osamu ?
Sa voix résonnait étrangement douce. Comme une extension du vent qui soufflait délicatement.
-Hum ?
-Tu me fera une démonstration de ta nouvelle attaque demain ?
Son visage se plissa, il fronçait les sourcils, hésitant. La mèche de cheveux qui s'était échappée de sa capuche glissa à nouveau par-dessus son oreille et vint se balancer devant son visage plongé dans l'obscurité.
-Osamu. Pourquoi tu fais du violon si t'aimes pas ça ?
Une seconde mèche bascula en travers de son visage, ajoutant une traînée grise sur la surface uniforme de sa peau bronzée. Ses yeux se fermaient un instant.
-Osamu, acheva Suna. Pourquoi as-tu teint tes cheveux en gris alors que tu n'aimes pas non plus cette couleur ?
Il aurait dû se douter que Miya pouvait toujours répondre de façon superficielle et qu'il était encore en son pouvoir de lui cacher le véritable fond des choses, mais à ces moment-là Rintaro se disait : j'aurais essayé.
Suna ouvrait les portes, Osamu le laissait entrer ou non.
-Ça fait longtemps que je mets cette attaque au point, commença-t-il en rabattant ses mèches en arrière. Mais je pourrais te la montrer, oui. Je fais du violon parce que j'en ai toujours fait. Et j'ai les cheveux teint en gris parce que Tsum a parié que j'oserais pas.
-Parié quoi ?
-Oh...des trucs, sa réponse vague n'étonna que partiellement son interlocuteur.
Suna replongea dans le silence. Il lui avait menti pour la première question, s'était dérobé pour la deuxième et restait évasif sur la troisième. En résumé : tu ne peux passer aucune de ces portes. Merci, au revoir. N'oublie pas de bien tout fermer en partant.
-Rin' ? Ça va?
-Oui oui. Je crois que je suis juste un peu fatigué, et un peu anxieux aussi et que le mélange des deux n'est pas terrible.
-Alors viens, on rentre.
-Non, je suis bien, là. Mais vas-y, si tu veux.
Ils demeurèrent assis là, avec la systématique impression qu'ils ne se disaient pas ce qu'il devait être dit. Osamu observa Suna à la dérobée derrière ses mèches qui dissimulaient son front de moitié.
-Tu regardes quoi?
-La lune dans ton dos.
***
Osamu bailla pour la troisième fois en une minute sous l'œil exaspéré de son frère.
-Qu'est-ce que t'as, face de pif ?
-Vous faisiez quoi hier avec Suna jusqu'à pas d'heure ? Vous roucouliez ?
-Rah mais tais-toi ! vociféra Osamu. Juste. Ferme. La.
Sur les nerfs à cause de la fatigue, Osamu quitta le couloir et s'en alla. Il fit d'abord une halte aux distributeurs. Ensuite il traversa la cour quasiment déserte, évitant les quelques élèves qui jouaient encore au basket entre les arbres, puis vint s'adosser à la porte de la cage d'escalier pour la pousser sans devoir utiliser ses mains déjà prises. Quelques professeurs le saluèrent d'un signe de tête lorsqu'il gravit les étages, puis il se glissa dans le couloir du dernier niveau et rejoignit la salle d'étude.
-Moka avec chapeau de lait moussé saupoudré de cannelle et de chocolat, annonça-t-il pompeusement en déposant le gobelet brûlant sur le livre de chimie de Suna.
Ce dernier releva la tête et sourit au coin. Quelque chose voleta dans le ventre de Osamu alors qu'il contemplait ce visage adorable levé vers lui et il dût se retenir de l'embrasser.
-T'en es où ? demanda-t-il plutôt en prenant place, son propre café à la main.
-L'oxydoréduction... J'ai du mal à retenir ces formules, c'est vraiment de la merde.
Il soupira et les papillons revinrent habiter le torse de Miya. Il se brûla la langue en voulant boire trop vite.
-Donne, je te fais réciter, dit-il en lui prenant son classeur.
Les démonstrations et les formules se succédèrent, d'abord hésitantes, puis de plus en plus sûres.
-L'espèce chimique qui capte les électrons est l'oxydant, celle qui les cède le réducteur...
-Et donc méthane plus dioxygène?
-Mmh... Dioxyde de carbone et eau.
-Ben voilà, tu le sais, ce cours.
-J'ai intérêt à ramener une bonne note. J'ai fait un pari avec l'autre crétin.
-Non me dis pas que-
-Oui, avec l’ autre : Akira Kisaki, lui-même.
Osamu ouvrit grand la bouche, sous le choc.
-Tu cherches vraiment la merde, pourquoi t'as fait ça ?
Pour toute réponse, Suna détourna le regard, un peu rouge de honte. Osamu se demanda ce qu'il lui prenait tout d'un coup, mais la sonnerie le coupa, Suna sembla sauter sur l'occasion pour ranger ses cahiers à la quatrième vitesse pour s'en aller le plus vite possible.
Il venait d'esquiver la question là, non ?
***
Les résultats du contrôle arrivèrent bien vite, et c'est avec une immense fierté non dissimulé que Suna se ramena dans le gymnase en brandissant fièrement ses excellents résultats du bout du bras.
Osamu éclata de rire quand son ami en fit des photocopies le lendemain pour en glisser quelques exemplaires dans le sac de cours de Akira ainsi que dans son casier. Il en glissa même dans sa chambre à l'internat et dans sa boîte aux lettres en ville.
Suna savourait sa victoire sans aucun scrupule et n'hésitait pas à narguer l'autre gosse de riche ouvertement. Enfin, sans savoir qu’il allait le regretter par matin de novembre…
***
Alan frappa la balle de toutes ces forces et elle atterrit dans un assourdissant boum à l'intérieur du terrain.
-Excellent service Alan ! le félicita le coach.
Fière, le jeune homme adressa un immense sourire à Atsumu qui raga depuis son poste, s'il y avait bien une chose qu'il n'appréciait particulièrement pas, c'était les trois contre trois avec son équipe. Ces matchs débouchaient toujours sur des conflits internes. En dépit de la présence de Kita toujours à l'affût pour apaiser les tensions.
Cette matinée-là avait particulièrement bien commencé, ils s'étaient directement rendus dans le gymnase et s'étaient entraînés comme de coutume. Suna avait passé cinq minutes de plus dans les vestiaires pour traîner sur son téléphone portable, Kita l'avait rappelé à l'ordre, les jumeaux s'étaient balancés des vacheries sous les yeux sidérés de Ginjima et Alan. Et le coach était encore parti dans un long monologue portant sur les derniers caprices de son chien.
Tout allait bien, oui. Enfin, jusqu'à l'intervention plus qu’indésirable de Kisaki dans le gymnase.
Suna baissa la main qui s'apprêtait à servir la balle en l'apercevant.
-Les visites sont interdites pendant les entraînements, avait gentiment précisé le coach en le remarquant à son tour.
-C'est d'accord monsieur, mais j'aimerais juste m'entretenir avec Suna quelques minutes, c'est important.
-Ce putain de lèche cul, maugréa Suna dans sa barbe avant de laisser tomber le ballon et de le suivre derrière le gymnase.
-Oui ? balança Rin' déjà ennuyé.
Le sourire qu'afficha le jeune homme aurait dû lui faire peur. Oui, il aurait dû.
- Je sais que t'es en kiffe sur le Miya gris.
Oui, là, il avait un peu peur.
***
Tout le monde quittait le vestiaire en papotant gaiement, le seul qui semblait ailleurs, c'était Suna. Et Osamu était, semble-t-il, le seul à l'avoir remarqué.
-Hey Suna? Tu viens avec moi acheter des Mr Freeze?
-On est en plein mois de janvier, les avertit Kita.
Ils échangèrent tous les trois un regard. Deux suppliant, et un clairement réprobateur. Kita finit par céder d'un geste las de la main.
-Ok, mais si vous tombez malade, pas d'entraînement.
Il s'en alla sur ces derniers mots, et Rintaro emboîta le pas de Osamu en direction de l'épicerie du coin.
Ils traversèrent une rue déserte jalonnée par des lampadaires qui ne fonctionnaient qu'une fois sur deux. Seuls les sifflements émis par le vent froid qui venait leur mordre les joues, perturbaient le silence confortable qui régnait entre eux.
-C'est la première fois que je te vois si peu enthousiaste à l'idée d'aller manger des Mr.Freeze...C'est ce que t'as dit l'autre crétin qui te perturbe ?
Suna s'obstina à garder les mirettes rivées sur ses baskets usées. Il n'en fallut pas plus à Osamu pour comprendre que c'était un terrain miné, et comme d'habitude, Suna finirait par lui en parler.
Ils achetèrent leur sucreries, et prirent place sur un banc pas loin du lycée, près de l'agitation d'un bar. C'est quand la glace de Suna se mit à fondre qu'il se décida à prendre la parole.
-Tu connais…Tu sais, le. Le concept de Fake Dating ? murmura Suna à voix basse.
-Hein ? Je t'ai pas entendu.
-Est-ce que tu sais ce qu’est le Fake Dating? répéta-t-il plus fort.
-Ah, hum, oui.
Miya commençait à avoir peur de ce qu'il pouvait se cacher derrière cette question.
-Est-ce que tu accepterais de faire semblant de sortir avec moi?
-Quoi?
Suna soupira, les joues en feu et les lèvres tremblantes, il reprit cette fois-ci plus en douceur :
-Kisaki m'a dit un truc cette aprém’. Il est persuadé que je suis gay, et qu'il n'hésiterait pas à m'humilier si je ne répond pas à son chantage...j'ai bêtement paniqué, et je lui ai dis que je sortais déjà avec toi...
-Attend quoi ? Pourquoi moi ?
C'était vrai ça, n'importe qui d'autre aurait fait l'affaire, pourquoi lui en particulier ?
-Parce que j'ai paniqué ! Ton nom m’est venu comme ça ! S'il te plaît Sam, tu peux pas m'abandonner sur ce coup là ! Ça ne sera l'affaire que de quelques jours, s'il te plaît...
Suna perçut très clairement l'hésitation de son ami. Il savait qu’il était homme à se mettre facilement dans les embrouilles, et que Osamu en avait conscience, mais pour être tout à fait honnête, il savait qu’il avait fait fort sur ce coup-là.
Se mentir à soi-même, c'était une chose, mais mentir à Osamu, c'en était une tout autre.
Il passa sa main dans ses cheveux, le silence s'installa, et leurs regards se croisèrent.
Tout était immobile sous cet abri éphémère, tout était calme et muet comme s'ils attendaient quelque chose qui semblait ne jamais devoir venir. Et leurs yeux ne se quittaient pas, posément rivés dans ceux de l'autre, le seul trait d'union entre eux puisque la parole les avait quittés.
C'était ce qui les séparait enfin clairement aujourd'hui, alors qu'ils étaient arrivés à un croisement où la suite du voyage imposait un nouveau choix, une confiance accordée, l'acceptation de baisser sa garde et de laisser entrer l'autre un peu plus loin dans son monde.
Ils auraient pu en rester là, se contenter de cette superficialité et se fréquenter comme ils fréquentaient le reste de leurs amis les moins intimes, mais Suna comprenait qu'il était trop tard pour ça ; il ne le voulait pas. Il ne voulait pas d'un Osamu superficiel, il ne voulait pas d'un étranger qu'il n'avait pas les moyens de comprendre, d'un ami qui n'arrivait pas à se sentir libre de lui parler, d'une personne qui ne ferait que s'éloigner un peu plus chaque jour derrière le mur de ses silences sans jamais le laisser passer.
Ils ne purent empêcher ce qu'il devait arriver, d'arriver, Osamu hocha la tête. Il le laissait entrer.
***
Les regards les suivaient en permanence, laissant dans leurs dos, la marque indélébile de leurs jugements. C'était une sensation inédite, que de se trouver au cœur des potins. La nouvelle de sa « mise en couple » avec Osamu s'était répandue comme une traînée de poudre.
Au moins maintenant, Kisaki lui lâcherait la grappe.
Suna entra dans sa salle de classe sans accorder d'attention aux chuchotements. Certains lui parvenaient aux oreilles, et c'était assez déstabilisant.
« Osamu lui a demandé de sortir avec lui, le jour où ils ont été aperçus au lycée tard dans la nuit, mais Suna l'a repoussé sans aucune pitié. »
« Quoi? Aha bien fait pour Miya! C'est un véritable connard. »
« Tu rigoles?! On parle de Miya Osamu quand même ! »
Ils étaient ridicules.
« Il paraît qu'il lui a refait une autre demande dans la salle 303, mais cette fois, il l'a embrassé ! »
« Sérieux?! »
« Ouais, et victime de sa passion pour lui, Suna n'a pas pu le repousser et ils se sont embrassés pendant toute la pause! Mais même après ça, Suna a continué à le repousser. »
« Ah le bâtard… »
Suna passa une main dans ses cheveux, et Atsumu, qui n'était même PAS dans sa classe, fit sa grande entrée. Les chuchotis s'arrêtèrent net.
Il s'affala sur le bureau du brun en réquisitionnant une chaise pour se positionner pile en face de son visage. Il cachait un sourire moqueur derrière sa main.
-Devine quoi cher beau-frère ? Il y a une team Osamu et une team Suna, l'une défend le gentil Sam qui t'aime désespérément, et toi qui restes insensible à ses avances, et l'autre qui dit que c'est bien fait pour lui, qu'il ne peut pas tout avoir ! Tu défends quelle cause toi ?
-Tais toi, abruti. Je ne défend rien du tout, parla à voix haute Suna pour que tout le monde entende bien. Osamu et moi on est ensemble, d’accord ? Ensemble ! Et mêlez vous de ce qui vous regarde !
Ses paroles étaient tellement criantes de vérité, qu'il arrivait presque à y croire lui-même.
Atsumu éclata de rire et Suna eut des envies de meurtres.
***
-C'est bon, t'as gagné, satisfait?
Suna sourit, sa victoire face à l'autre enflure était bien le point le plus satisfaisant de toute cette histoire...
-Vous êtes tous les deux des pédales de toute manière. Vous faites pitié, deux hommes ensembles c'est contre nature.
-Ouais, si tu veux... j'ai trop la flemme de débattre avec toi...je ne suis pas né pour instruire les cons.
***
Avec Osamu dans les pattes, il quitta le lycée sans attendre, quittant enfin la tension insoutenable qui les épuisait tous les deux.
-J'en peux plus...
-Ouais trop de tensions en ce moment...viens on va se réfugier dans une pâtisserie? proposa Osamu.
-Tu sais comment me convaincre.
***
Ils étaient installés près de la fenêtre, qui donnait sur une allée marchande. La serveuse faisait les yeux doux à Suna depuis le comptoir et un enfant mangeait son chou à la crème en en mettant de partout.
Sans prêter attention à la serveuse, Suna couvait d'un regard attendri le bambin qui scrutait ses mains collantes avec un air désapprobateur. Osamu lui, avait du mal à décoller ses yeux des délicates et fines mains de Suna qui enserrait son chocolat chaud brûlant.
Ils ne dirent rien pendant ce court instant de pause. Ils mangèrent en silence, se jetèrent des regards énamourés à la dérobée, burent leurs boissons chaudes et se sourirent sans arrêt.
Dans ce silence confortable, c'est comme s'ils s'étaient tout dit.
Finalement, alors que la lune se remettait à briller haut dans le ciel sans nuage, Osamu décida de s'amuser, et de mettre un terme à cette tension électrique.
-La serveuse veut choper ton numéro.
Suna hocha la tête, pas étonné pour un sou et esquissa un malicieux sourire.
-On sort ensemble non ? Et si on lui brisait ses rêves ? reprit Sam'
Suna n'attendit pas plus avant de prendre la cravate de Osamu par-dessus la table, pour écraser ses lèvres sur les siennes.
***
-Y'a intérêt...à ce que ton plan marche...haleta Suna entre deux mordillement sous son oreille.
Miya ne répondit rien, et continua à l'embrasser derrière la porte de la salle 303. Il passa une main sous sa chemise et caressa son dos, maintenant son corps fébrile appuyé contre le tableau tout juste nettoyé.
Il caressa son cou de ses lèvres, en soufflant pour le faire frissonner. Pas manquer.
-Putain...
Désespéré de ses baisers, il s'accrocha à son dos et tendit le cou, leur plan de vengeances venaient de perdre tout son sens. Ça n'avait pas la moindre importance, il ne regretterait jamais les petites attentions de son copain. Ouais, son mec. Pour de vrai.
A cette idée, il ne put s'empêcher de lui rendre la monnaie de sa pièce en retirant le souffle haletant de Osamu de sa nuque pour le plaquer contre ses lèvres, il sentit la chair de poule de son compagnon sur ses avant-bras. Et se colla un peu plus contre lui, pour lui rouler la pelle de sa vie.
-Du violon...susurra Suna contre sa bouche avide. Je veux bien que tu en joue pour moi, après les cours...
Osamu lui répondit en l'embrassant à nouveau, il tira sur son propre col pour respirer, et passa ses mains sous les cuisses du central pour le soulever. Putain ce qu'il faisait chaud.
Encore plus excité, Suna lui murmura des obscénités à l'oreille tout en lui griffant légèrement la nuque. Osamu haleta, putain...
- Hum hum.
Le raclement de gorge les fit sursauter, ils se tournèrent de concerts vers la porte, ouverte sur un Kisaki rouge de colère.
Comme s'il n'existait pas, Suna reprit le visage de Miya entre ses doigts et l'embrassa à nouveau.
Puisque les gays semblaient faire chier le monde, pourquoi pas?