Chapter Text
Cela faisait déjà un peu plus d'une semaine que James avait répondu à l'annonce de La Maison De Verlaine. Il y à 3 jours de cela, il avait complètement cessé de vérifier si son CV avait été visionné par l'entreprise ou non. Il partait du principe que s'ils devaient le contacter, ils le feraient, tout simplement. Mais James n'était pas né de la dernière pluie. Il connaissait la règle des 5 jours: "si vous n'avez aucune nouvelle 5 jours après avoir postulé, vous n'êtes pas qualifié". Le jeune homme avait tournait la page - il le devait, James devait vraiment trouver un emploi rapidement -, même si la photo du personnel lui restait dans un coin de la tête. Il ne pouvait se sortir l'image du garçon au teint livide. Il y pensait souvent, trop souvent pour ce que cela signifiait. Il revoyait ses mains osseuses qui étaient placé l'une sur l'autre, tombant un peu plus bas que sa taille. Ses pommettes si bien dessinées qu'elle semblait avoir été taillé par un sculpteur faisant de lui une sculpture classique. Ses cheveux encadrés agréablement son visage, et la manière dont ses ondulations descendaient pour entrer en contact avec la peau de son front et de son cou rendait James complètement fou. Il avait déjà eu des coups de coeur à première vu, évidemment, mais celui-ci n'avait rien d'un coup de coeur ordinaire. Déjà, il partait d'une photo. Une photo non datée. Qui sait si le jeune homme n'avait pas démissionné d'ici là ?
Alors peut être que James devrait partir à sa recherche. Il le chercherait toute sa vie, il ferait le tour de la terre à la recherche de son putain de coup de coeur à la con, non, non et non. James devait cesser d'être un imbécile et de se laisser porter par chacune des émotions qui le traversait. Bonté divine, quel crétin il pouvait faire parfois.
On était mardi et il était environ 11h40 quand James sorti d'un supermarché non loin de l'appartement de Remus. Il venait d'y déposer un CV. C'est là qu'il reçu un appel venant d'un numéro inconnu.
- Allô ? Il avait gardé sa voix chaleureuse et accueillante. Juste au cas où l'appel s'avérait être professionnel.
- James Potter, dit la voix de l'autre côté de l'appareil.
- Lui même, um en quoi puis-je vous aider..?
- Bonjour monsieur Potter. Je me présente, Dorcas Meadowes, chargée des recrutements de La Maison De Verlaine.
- Oh,..
Oh !
- Oui. J'ai lu votre CV il y à quelques jours, et pour être honnête je ne vous ai pas contacté avant car je n'y ai trouvé aucune photo de vous. Ce qui mène directement à un refus chez nous, au domaine De Verlaine. Mais je vous avoue que ma curiosité m'a amené à tout de même vous contacter. Monsieur Potter, vos experiences sont quasi inexistantes.., cependant, vous m'avez l'air d'être quelqu'un de très capable. De très confiant.
- Eh bien.., je vous remercie,
- Effectivement, vous pouvez me remercier monsieur Potter. Car je vous ai eu un entretien pour jeudi matin, 9h30, au domaine. Cela vous convient-il ?
James s'arrêta net dans la rue, bouche-bée.
- Si cela me conv- Sérieusement !? Il posa immédiatement une main sur sa bouche, rougissant d'embarras avant de reprendre plus calmement, je veux dire.., oui, oui. Bien sûr, c'est parfait pour moi. Merci beaucoup.
- Il n'y pas de quoi. Répondit la personne, d'une voix amusée. Très bien alors je pense que vous savez comment ça se passe, vous recevrez par mail une liste de documents à prendre avec vous jeudi. En revanche je crains que votre entretien ne se déroulera pas avec moi mais avec mon patron. Un silence passa. Sur ce, je vous souhaite une agréable journée monsieur Potter. À jeudi.
- D'accord, merci infiniment et bonne journée à vous aussi.
***
Aussitôt rentré à l'appartement, James se précipita dans le salon où Remus était entrain de corriger l'essay de l'un de ses étudiants. Remus - en plus d'être en première année en master de philosophie - donnait des cours particuliers à des élèves de la fac, et il prenait son job très à coeur. Le brun sauta sur le canapé, obligeant son ami à se tourner vers lui.
- J'ai un entretien pour le poste de barista ! Tu sais le domaine avec le personnel sexy.., continua James haussant ses sourcils d'un air aguicheur.
- Putain James ! T'as un entretien dans un truc de riche !
-... Ouais de "riche".., m'enfin je serais juste un barista si je suis pris Remus, rit James.
- On s'en fou, c'est un truc pour les riches fait par des riches ! C'est génial James, tu vas te faire de l'argent et des contacts. C'est une opportunité en or. Je suis fier de toi bordel.
Les deux garçons rirent à l'unisson et James fondit dans les bras de son meilleur ami. James adorait les câlin. Surtout lorsqu'ils étaient synonymes de "bravo" et c'était une bonne chose que Remus aimait - secrètement - en donner. En tout cas il aimé en donner à James. C'était devenu un échange naturel entre eux, ce qui n'était pas gagné car Remus autrefois craignait le contact physique. Lorsqu'il rencontra James au collège - aux alentours de ses 11 ans - il fut choqué d'être traité avec tant de tendresse et d'humanité. James n'avait jamais était brusque ni violent avec lui et Remus avait trouvé en son nouvel ami un comfort inhabituel auquel il était vite devenu addict. Pendant longtemps dans l'esprit de Remus il y avait le contact humain et le contact de James Potter. En grandissant, Remus avait fait connaissance d'autres personnes dont Lily Evans qui elle aussi, s'était toujours montrée délicate et affectueuse avec lui. Puis il y avait eu des camarades de fac, des petits amis aussi, mais rien ne pouvait comparer avec Lily et James.
Imaginez un instant être capable de serrer dans vos bras une boule de lumière. C'était exactement la manière dont Remus se sentait quand James ou Lily le câlinait. Leur chaleur corporelle et spirituelle vous enveloppait, et plus rien ne pouvait vous arriver. James avait toujours été patient, à l'écoute, joueur, tactile et alerte avec son meilleur ami. Remus essayait de lui rendre l'appareil depuis. Pas un jour ne passait sans qu'il ne pense à comment remercier James Potter de l'avoir tant aidé. Il ressentait la même chose envers Lily. Il lui était redevable.
La jeune femme ne lui avait jamais demandé d'où venait ses cicatrices. Ni au collège, ni au lycée. C'est Remus qui amena le sujet dans la discussion un jour, juste comme ça, juste pour partager un peu de son passé avec elle. Pour lui montrer à quel point il lui faisait confiance et à quel point il tenait à elle. Lily n'avait pas réussi à répondre verbalement à la confession de son meilleur ami, les mots lui manquaient et les larmes ne voulaient s'arrêter de couler. Alors elle lui avait gentiment attrapé la main pour y déposer un baiser, puis un autre contre la peau de son poignet.
Quand à James, il était bien plus jeune lorsqu'il avait vu la peau marquée de Remus pour la première fois. Au début il n'y prêtait pas attention, ou bien, il y prêtait attention, mais refusait de se montrer curieux. Jeune James avait une morale à lui, et respecter l'intimité des autres faisait parti de ses grands principes. Jusqu'au jour où Remus vint en cours avec une cicatrice au visage. D'habitude elles étaient cachées, dissimulées sous ses vêtements, mais cette fois son père avait mal visé. James l'avait invité chez lui le soir même. Effie avait préparé une bonne soupe - elle n'avait pas interrogé Remus, mais elle avait embrassé son front d'une manière différente - et ensuite.., James s'était emparé de la trousse d'urgence de ses parents. Il avait tout mis en place dans sa chambre, une couverture, des mouchoirs, des pansements, des cotons, il s'était transformé en un vrai médecin. Les garçons allaient sur leur 13 ans. Remus avait passé la soirée allongé au chaud sur la couverture rouge qui sentait comme son ami, pendant que James lui était occupé à passer du désinfectant sur ses plaies. L'idiot en mettait même sur les coupures déjà cicatrisées. Il avait appliqué une pommade puis recouvert Remus de pansement bleu sur lesquels figurait des étoiles et des croissants de lune. Ils ne parlaient pas. Remus trouvait ça idiot, tellement idiot. Ses pleurs étaient silencieux, mais il savait que James savait. James, lui, ne pleurait pas; mais il grimaçait de temps à autres, combattant son envie d'éclater en sanglot. Ils finirent la nuit emmitouflés sous la couverture, à l'abris de tout. Les bras du garçon à lunette encerclaient le brun.
"On va se protéger mutuellement. Désolé moony."
C'est comme ça que Remus gagna un nouveau surnom et un allié.
Après avoir passé une bonne heure à parler de l'entretien et notamment de la tenue que James devrait porter pour s'y rendre, le brun quitta le salon pour aller préparer le dîner. Remus considérait James comme son frère et le prendre sous son aile en l'hébergent n'était pas un problème. Il appréciait avoir James près de lui. S'il existait un abonnement illimité à James Potter, Remus y souscrirait sans hésitation. Même s'il était celui qui fournissait à son ami un habita, Remus avait l'impression que James était celui celui qui faisait de ce petit appartement, son appartement, leur appartement. James avait toujours insisté pour payer les courses, faire le ménage, s'occuper du linge de Remus, faire tout les repas, aider Remus lorsqu'il avait des difficultés avec ses cours ou ses élèves. Il utilisait le peu de sous qu'il lui restait afin de supporter Remus du mieux qu'il le pouvait. Il voulait montrer à Remus qu'il n'était pas question de profiter de sa gentillesse et que dès qu'il le pourrait il rembourserait son meilleur ami et l'aiderait à payer son loyer. Jamais James n'en avait voulu à ses parents de ne pas avoir eu plus d'argent de côté. Le jeune homme avait choisis ses études à un avenir un peu plus stable financièrement. Il savait qu'au vu de ses horaires durant ses années de licence il ne pourrait avoir de part-time job, il avait quand même choisis la fac. James ne regrettait pas, seulement il n'aimait pas la possibilité qu'un jour Remus s'agace, et doute de son parcours. Il craignait qu'il ne lui en veuille de squatter une maison qui n'est pas la sienne gratuitement juste sous prétexte qu'ils soient meilleur ami. James avait peur d'être vu comme un échec par les autres. Il ne voulait pas qu'ils découvrent cette facette de lui. Alors il souriait et faisait des promesses qu'il tiendrait, peu importe comment, il les tiendrait. Quoiqu'il arrive.
- Lily nous a envoyé des photos, regarde, dit Remus coupant le fil de la pensée de James qui tourna la tête vers le téléphone tout en gardant une main avisée sur le manche de la poêle.
- Oh.., des loutres !
- Ce sont des éléphants de mers crétin,
- Même chose. Il roula des yeux,.. Et sinon mis à part sa rencontre avec les éléphants, elle raconte quoi ?
- De mer. Éléphants de mer. Mh elle dit qu'elle a une réunion importante la semaine prochaine, mardi je crois, et qu'elle espère pouvoir venir pour les vacances. Elle dit aussi avoir changé de chambre, elle est avec une amie maintenant. Tu sais celle dont elle parlait souvent,
- Mary. Souvent ? T'es gentil mec, elle ne parlait que d'elle quand on était au téléphone..
- C'est rare que Lily prête autant d'attention à quelqu'un, cette Mary doit être intéressante,
- Intéressante avec un joli visage, oui, comme Lily les aime.
- Comme tu les aime aussi, taquina Remus.
James finit de faire revenir la viande tandis que Remus mettait la table. Les murs de chez Remus avaient beau êtres blancs, le reste des meubles était foncés. Un mobilier en bois - en grande partie - avec des touches de noir et de gris pour la décoration. Il y avait aussi énormément de pile de livre un peu partout et des plantes. Remus adorait annoter ses livres et James adorait lire ses annotations. Il arrivait que Remus laisse quelques notes en latin, juste pour énerver James qui ne pouvait alors pas comprendre. C'était un petit jeu entre eux.
***
Lily avait promis qu'elle donnerait son avis sur la tenu de James pour son entretien et voilà qu'on était jeudi matin et que Lily n'avait toujours pas ouvert le message du garçon. Lily Evans avait rencontré James et Remus à la fin du collège. C'est ensuite au lycée qu'elle s'était rapprochée d'eux. Lily était populaire tout comme James l'était, mais ils étaient populaires dans deux mondes différents. James avait vu Lily, James voyait tout le monde. Mais elle non. Lily avait commencé à observer Remus et James durant leur dernière année au collège. Les trois s'étaient retrouvés dans la même classe et Remus s'était retrouvé à côté d'elle sur le plan de classe. James en avait fait un tout un drame. Au début, Lily détestait franchement James. Elle le détestait car depuis qu'ils étaient dans la même classe il arrivait souvent qu'il lui vole la première place aux interrogations écrites et orales. James était une tête, et ce que Lily ne supportait pas c'est qu'il n'avait même pas l'air stressé avant un test ni l'air d'avoir révisé.Quel culot. C'est grâce à sa proximité avec Remus qu'elle finit pas apprendre à connaître James et, oh comment ne pas l'aimer.. Elle avait découvert que James travaillait énormément chez lui, sa mère et son père étaient très stricte à ce niveau là. Ils voulaient que James réussisse sa vie et qu'il face mieux qu'eux. James et Remus devinrent ses plus proches amis. Lily décida de se réorienter après une première année à la faculté de droit. C'est comme ça qu'à ses 20 ans elle quitta Londres, Remus, James, et ses parents pour s'envoler vers l'Australie afin d'étudier la biologie marine dans une des plus prestigieuses écoles du monde. Lily était époustouflante, tout le monde le disait. Remus et James ne pouvaient rêver d'une autre meilleure amie qu'elle. Lily Evans était leur modèle.
- James je t'en supplie dégage d'ici avant que tu ne sois en retard.., grogna Remus.
- Mais-
- James tu es putain de splendide, le costume te va comme un gant, tu es un putain de canon. Maintenant casse-toi, il est déjà 8h45.
- Wow ok ok ! Bon, j'y vais et si jamais je t'envoie pas de message à 10h20 c'est que je suis retenu prisonnier par des riches qui seront tombés sous mon charme.
- Mhm allez vas-y et surtout reste toi même. Et James, tu es vraiment très très beau.
- Plus que d'habitude ?
- Ouais.
- Merci, à ce soir, bonne journée moony,
James grimpa dans la voiture de Remus - qu'il avait exceptionnellement accepté de lui prêter pour son rendez-vous - et mis le contact sans perdre plus de temps. Ce matin là, il s'était coiffé pour la première fois depuis des années, et ce matin là, il oublia ce fait. Alors James baissa toutes les fenêtres grandes ouvertes, laissant le vent se faufiler entre ses boucles, le décoiffer complètement et mis la radio à fond. Du ABBA uniquement, pour le rendre encore plus heureux qu'il ne l'était déjà. James était certainement devenu le nouveau crush de traffic routier d'une tone de personnes.
Lorsqu'il arriva au domaine il se trouva face à un portail fait sur mesure,.. pour des titans et non des humains. James sortit de la voiture et s'avança vers l'interphone pour sonner et signaler sa présence. Puis il se souvenu que le personnel ne savait pas à quoi il ressemblait et étant donné qu'il avait 15 minutes d'avance.., il allait sûrement devoir se présenter, insister, encore insister et quand ils le laisseront enfin parler il pourra expliquer pourquoi le gars de l'entretien qui a lieu à 9h30 se pointe à 9h15. C'était assez ridicule.
- Non.. je devrais attendre un peu. Se dit-il à voix haute avant de tourner les talons pour retourner au chaud dans la voiture. Mais ça c'était sans compter qu'une autre voiture était arrivée entre temps. Elle était à l'arrêt derrière la sienne et James jura à voix basse.
- Eh ! Interpella la personne au volant.
James s'approcha et il reconnut l'une des personnes qui se trouvait au dernier rang. Celle qui semblait - et désormais James avait la confirmation que ce n'était pas qu'une impression - surplomber le reste de l'équipe. Maintenant qu'il le voyait de plus près, James remarqua que son crâne était rasé en un dégradé, ses lèvres étaient légèrement plus teintées. Il portait un simple sweat-shirt gris en haut duquel pendait une fine chaîne en argent. Le collier était banal, mais il lui allait à ravir. Il avait un piercing, le rook, à l'oreille gauche. James n'était pas un expert mais il s'y connaissait assez grâce à Remus. Son meilleur ami avait plusieurs piercings ainsi que des tatouages.
- T'es nouveau toi,.. Sa voix était grave et suave. Son regard détaillait ouvertement James de haut en bas. Il passa son coude à travers la fenêtre afin de prendre appuie dessus.
- En fait j'ai un entretien, je ne suis pas.., je ne travaille pas ici. Pas encore du moins, il ajouta en haussant les épaules.
- Je vois. Je vais t'ouvrir le portail, rentre dans ta bagnole joli coeur, il fait froid. Il afficha un sourire narquois et James le remercia avant de regagner sa voiture.
Le portail noir s'ouvrit et plus James s'enfonçait dans la propriété plus il avait l'impression qu'un piège venait de se refermer sur lui. Le cadre était assez lugubre pour être honnête. Il aperçu la bâtisse qui était affichée sur le site de l'entreprise. Elle était terriblement grande. James coupa le moteur lorsqu'il franchit la route de gravier blanc qui se trouvait face à la demeure. Aurait-il dû suivre l'autre personne qui avait tourné il y a quelques mètres de ça vers un potentiel parking ? Oui. Est-ce qu'il s'en fichait complètement ? Aussi. Il n'avait qu'un hâte: entrer à l'intérieur. James sorti de la voiture, il détourna le regard de la villa et observa le terrain qui l'entourait. Des arbres à perte de vu, James ne se serait jamais douté qu'un tel endroit existait si proche des portes de Londres. Il avança vers la forêt. Cet endroit était incroyable. Il pencha la tête tout en fixant un coin en particulier. La façon dont quelques uns de ces arbres étaient penchés, comme s'ils avait été touchés par un intempérie,.. La respiration de James s'étrangla quelque part dans sa gorge. Il recula lorsque la réalisation le frappa. Il avait déjà vu cet endroit. Il en avait la certitude. James était beaucoup de chose, mais négligent de ses environs, ça non. Il se souvenait de chaque personnes, de chaque endroits, de chaque objets qu'il avait vu. C'était l'histoire derrière ce souvenir qui lui manquait. Ce n'était probablement rien de trop important, mais il sentait la nervosité s'emparer de lui car les seules personnes avec qui il aurait potentiellement pu se rendre ici, étaient ses parents. Et jamais il ne pourrait leur demander.
- Vous êtes perdu ? Demanda une voix derriere lui. Oh oui, la voix du téléphone. James la reconnu.
- Excusez moi.., balbutia-t-il en se tournant vers elle. J'admirais simplement l'extérieur.., c'est intimidant. Dit-il avec honnêteté. Je suis James Potter. Vous êtes Dorcas Meadowes, n'est-ce pas ?
- Oui, elle même. Dit la jeune femme avec un sourire rassurant. Vous êtes un peu en avance monsieur Potter, suivez-moi, il fait meilleur dedans.
James s'exécuta. Il cru apercevoir une ombre s'agiter à une des fenêtres de l'étage en balayant la maison du regard. Il essaya de se convaincre qu'il avait mal vu. Ils entrèrent ensemble et la porte d'entrée claqua derrière eux. Il y avait plusieurs lustres qui éclairaient la réception. Ils étaient dorés et ornés de diamants - en tout cas à ce qui en ressemblait -, lui donnant une ambiance aussi chaleureuse que luxueuse. La pièce était décorée de tableaux tous plus beaux - plus cher -les uns que les autres. Chaque objet, chaque meuble, chaque art mural se mariait parfaitement avec la pièce. James baissa son regard sur le tapis rouge sous ses pieds. Dorcas s'était arrêtée. Elle l'observait d'un oeil curieux et attentif.
- Promis je ne compte rien voler, croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer, dit James levant les mains en l'air.
- Si jamais quelque chose venait à disparaître vous serez désormais le premier sur la liste des suspects, elle lui adressa un sourire amical et James rit. Monsieur Black va se charger de votre entretien, il est le chef du personnel.
- Le manager ?
- Oh non, Monsieur Black est plus qu'un manager. Monsieur Rosier et Monsieur Mckinnon sont les manager,
- Alors,.. Monsieur Black est le directeur de l'établ-
- Non. J'en suis le directeur adjoint. Le domaine appartient à ma famille, et j'en suis l'héritier.
James se tourna vers la gauche ou se trouvait un escaliers et il leva son regard. L'homme qui n'avait cessé d'obséder ses pensées ces derniers jours se tenait juste là. Chaque marche qu'il descendait était un pas de plus vers James et oh mon dieu, l'air lui manquait. Les mots aussi. Il aperçu Dorcas prendre place sur la chaise de son bureau dans sa vision périphérique.
- James Potter, je.., James ferma très rapidement les yeux forçant sa respiration à retrouver un rythme normal. Je suis James, James Potter.
- Regulus Arcturus Black. Il jeta un coup d'oeil à la main de James et celui-ci senti ses joues s'enflammer.
- Enchanté. dit-il, tendant, offrant, sa main à Regulus. Les deux prénoms sont- Je veux dire,.. Il faut utiliser les deux ou bien juste un ou-
- Mes employé.es m'appellent Regulus, dit-il, serrant sa main. James jurait que les extrémités de ses lèvres s'étaient un poil retroussées, mais ses yeux eux restaient froids. Son corps entier faisait penser à James à un glaçon. Il était droit, sa poignée était ferme, son visage tendu - peut être était-ce naturel -. James n'était pas certain de la couleur de ses yeux. Là, ils étaient plutôt gris.
Laisse moi te connaître, pensa James dès que leurs mains étaient entrées en contact. Des crush de passage, James en avait déjà eu, plein. Mais Regulus ne lui inspirait rien d'un simple crush, car tout, chez cet homme, hurlait à James de fuir. De prendre ses jambes à son cou et de se tirer d'ici, loin de lui. Cette pensée eu pour cause d'agrandir son sublime sourire.
Regulus retira - un peu vite - sa main de celle du garçon. Il puait la gaieté et l'exultation. Il lui tourna le dos.
- Je vous invite à me suivre, l'entretien va se dérouler dans mon bureau. Dorcas, dit-il en lui jetant un coup d'oeil, je te prie de signaler aux autres de ne pas passez dans le couloir du première étage de l'aile gauche, s'il te plaît.
- Considère ça comme fait. Vous en avez pour combien de temps ?
Regulus adressa de nouveau un regard à James.
- 40 minutes, 45 peut-être..
- Ok. Bonne chance James, glissa-t-elle gentiment. Le brun lui sourit en hochant la tête, murmurant un 'merci'.