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Hurlevent était calme, et plongée dans le noir depuis quelques heures. Les rues désertes n'étaient animées que par les bruits de pas de quelques soldats en patrouille. Cependant, alors que toute la ville dormait, une lueur traversait quand même les fenêtres de la chambre royale. Trahissant le fait que le couple royal était encore éveillé. Certainement pas pour les raisons que le peuple s’imagine.
"Anduin franchement allez ! On te le demande !"
Une voix douce s'éleva dans ladite chambre. À l'intérieur de celle-ci, éclairée par quelques lampes à huile, se tiennent sur le lit royal trois individus. La femme qui parla en premier était vêtue d'un simple juste corps en dentelle noire, collant parfaitement au teint de sa peau olive. Elle roula des yeux et s’appuya en arrière sur les draps, faisant glisser joliment ses cheveux noirs sur ses épaules.
A côté d'elle se tenait un homme, même assis il la dépassait de deux têtes. Lui était allongé sur son flanc gauche, entièrement nu, et ses larges épaules et son torse musclé disparaissait dans une jungle de cheveux bouclés noirs. Ses mains se finissaient par de petites griffes inhumaines et le bas de son dos se transformait en ce qui pouvait ressembler à une queue de lézard géante. Sa peau était d'un noir doux dont les reflets laisserait même à penser qu'il était fait de bronze.
Il fixait de ses yeux rouges et luisants un autre homme en face de lui.
Cet homme était plutôt chétif, et sa peau pâle était parsemée de cicatrices anciennes dont la texture s'apparentait à de la toile usée. Il avait de longs cheveux d'un blond pâle presque maladif, mais avait des yeux d'un bleu si vif que quiconque aurait pu s'y perdre. Ce jeune homme était assis sur la pointe des pieds au fond du lit à baldaquin. Il leva les mains en signe de reddition et prit la parole.
"Je comprends mais.. Je vais vous faire mal.."
Ce fut au tour du brun de rouler des yeux avant de répondre.
"C'est le but Anduin."
Le dénommé Anduin se mordit les lèvres, virant son regard vers la femme à sa droite. Elle avait changé de position pour croiser les bras. Elle regarda alors son partenaire.
"C'est pas la première fois que je lui demande. Il ne veut pas, c'est tout il n'y a rien à faire."
Alors que les deux personnes couchées semblaient partager la même déception, le blond parla à nouveau.
"Écoutez, on peut s'amuser sans ça."
Anduin semblait peu confiant en sa propre affirmation. Mais finalement après un soupir général, l'homme se mit sur ses genoux, dos à lui et enfonça sa tête dans le premier oreiller qu'il trouva.
"Fais donc alors.."
Le blond semblait mal à l'aise, et la tension s'épaissit dans l'air jusqu'à devenir étouffante. La brune s'est alors rapprochée de lui et lui offrit un baiser tendre sur la joue.
"Une autre fois c'est pas grave. Tu y arriveras un jour mon chéri."
Ils se regardèrent en souriant pendant un moment jusqu'à ce que l'autre homme grogne, attirant leur attention.
«Dites-le tout de suite si je vous gêne."
La femme ricana tandis que le blond s'excusait platement.
"Pardon Irion, qu'est-ce que tu voulais ?"
Irion le regarda, de sa position inconfortable.
"N'est-ce pas évident, votre majesté ?"
Comme pour ajouter de la crédibilité, il recula ses mains pour venir séparer ses deux fesses, laissant son entrée à nu face au roi. Le blond le fixa quelques secondes et retira maladroitement son boxer pendant que sa femme prenait place à côté de l'homme, dans la même position.
"Euh.. Je dois choisir ?"
Ils soupirèrent tous deux d’exaspération.
"Bon ça va d'accord.."
Il s'avança un peu. Poussant sur ses muscles, il se redressa un peu et posa une main sur le fessier de chacun de ses amants. Les deux le regardaient dans l'expectative qu'il fasse enfin le geste de leur désir et.. Ce fut fait.. Doucement.
Le blond a timidement levé la main pour venir mettre une fessée ridicule à sa femme. Celle-ci apprécia l'effort.
"Vas-y, plus fort maintenant !"
"Je- et si je te fais mal ?"
A sa gauche, Irion soupira dramatiquement.
"On est pas en sucre allez ! Montre nous qu'un prêtre peut avoir de la force allez !!"
Anduin se mordit les lèvres à nouveau, hésitant. Il leva la main de plusieurs dizaines de centimètres en fermant les yeux, comme si le spectacle était trop dur à voir. Puis il la baissa rapidement dans un geste fluide.
Le bruit de la claque résonna à travers les murs en pierre. Créant un écho presque irréel, et le gémissement qui en suivit fut tout aussi bruyant. Horrifié, Anduin ouvrit rapidement les yeux et constata la trace rouge béante sur les fesses de sa femme.
"Oh !- non ! Désolé ! Pardon !"
Précipitamment, il invoqua la lumière et dirigea un sort de soin au bout de ses doigts, soignant la petite blessure. Irion lui de son côté, regardait la scène avec jalousie, il fixa l'air heureux de Taelia avec dédain. Et quand le roi eut fini de s'excuser, il poussa son arrière-train vers le souverain.
"Je veux la même mais plus fort !"
Anduin, totalement désemparé ne comprenait pas du tout l'engouement de ses amants pour cette pratique douloureuse. Lui qui privilégiait le sexe doux et romantique s'en trouvait tout chamboulé. Il regarda l'arrière-train de son amant, perdu.
" Allez, je veux la plus forte !"
Pendant que lui se débattait pour obtenir la même chose que Taelia, celle-ci le taquinait en tripotant ses seins et sa blessure.
"Qui aurait cru que l'entraînement à l'épée pouvait donner de si bon résultats ~"
Irion grogna à nouveau, harcelant toujours plus Anduin.
"D'accord d'accord.. Du calme.."
Sans y trouver la moindre satisfaction, le prêtre répéta le geste avec plus de force. Si bien qu'une fois fait il sentit des fourmillements dans ses doigts. Le bruit fut doublé et Irion s'est simplement avachi sur le lit en caressant son fessier meurtri.
"Je ne suis pas déçu ~"
"Laisse moi soigner ça-"
Alors qu'il incantait à nouveau une prière de soin, Taelia s'interposa, l’empêchant de finir. Elle le fixa dans les yeux, d'un regard lubrique qu'il ne lui connaissait pas.
"Anduin.."
Il avala bruyamment quand la simple voix suave de sa femme l'excita.
"Oui..?"
"Tu peux faire ça quand tu me baises ?"
Il rougit instantanément au mot et détourna le regard. Simplement pour voir un Irion, préparant son trou pour lui. Impossible de faire cesser ses rougeurs.
"Et bien euh..-"
Plus il tardait à répondre, plus elle se collait à lui. Commençant par caresser son bras, puis par passer une jambe entre les siennes, puis finir par écraser sa poitrine contre son torse. Il sentait tout son corps chauffer, et ce n'était pas dû à la chaleur corporelle inhumaine d'Irion, pour une fois.
"S-si tu veux mon amour.."
Il lui donna un petit sourire timide. Taelia répondit avec un sourire carnassier et se mit rapidement dos à lui. Trouvant sa place entre ses jambes, roulant allègrement ses fesses contre son membre durcit.
C'est à ce moment qu'Irion entra en scène, embrassant avidement sa femme devant ses yeux. Et au lieu d'en être jaloux, le roi n'en fut que plus émoustillé. Il se trouvait dans l'incapacité de satisfaire ses deux amants en même temps, il devait alors les laisser s'amuser entre eux.
Quand la vue devint trop dure à supporter il poussa Irion en arrière, laissant sa femme prendre place sur lui. Taelia se blottit contre le corps musculeux du dragon, tout en continuant de l'embrasser férocement. Le roi , lui, mis à l'écart par cette action décida de se faire remarquer.
D'une main, il attrapa le membre massif d'Irion, il se sentait toujours bien jaloux de la taille de son ami. Mais de son autre main il commença à masturber sa femme. Les deux s'étaient déjà bien préparés tout seuls et ne demandaient que d'être remplis.
Il se mit alors en place derrière. Et doucement il entra dans Taelia, tout en massant le bas de son dos amoureusement. Il agrippa rapidement les poignées d'amour de ses hanches quand il commença des mouvements lents de vas et viens. Il fut récompenser par des gémissement exquis de sa femme, qui la forçait à Interrompre les baisers qu'elle partageait avec Irion. Celui-ci se rabattit alors sur sa poitrine, suçant et malaxant tout ce qu'il put trouver de sa langue reptilienne.
Quand le roi sentit que Taelia était prête, il se retira et agrippa le sexe de son compagnon. Il le dirigea doucement vers la fente et le laissa couler à l'intérieur. Le changement de taille fit tressauter la reine. Il n'y prêta pas vraiment attention comme il avait l'habitude d'obtenir cette réaction. Il attendit que les deux aient trouvé un rythme constant avant de venir insérer un doigt en Irion.
Celui ci s'était déjà préparé, et par envie il souleva ses hanches pour lui faciliter l'accès, tirant un gros gémissement de la femme qui trônait sur lui.
Anduin ne tarda donc pas avant de s'insérer dans son second partenaire. Lentement mais sûrement. Après quelques secondes d'adaptation, il commença à nouveau ses coups lents et précis. Irion et Taelia lui procuraient tous deux des sensations bien différentes, et honnêtement il n'aurait pas pu choisir ce qu'il préférait.
Quand il accéléra le mouvement, Irion tomba rapidement dans un bordel gémissant, incapable de parler ni de bouger. Taelia prit donc les rênes du ménage et le chevaucha sans pitié, soucieuse de le faire jouir aussi violemment qu'elle comptait le faire.
Anduin lui, soulevait difficilement les hanches du dragon, devant par la même occasion soulever leur deux masses. Il enchaîna les coups lents mais durs, claquant ses bourses sur les fesses d'Irion, emplissant la chambre de leurs bruits de chairs claqués.
Justement, en entendant le bruit, et en s'approchant de son point culminant, le roi eut l'idée d'obéir à sa femme. Comme il le faisait habituellement. Et alors que ses muscles faiblissaient de plus en plus en sentant la boule dans son ventre descendre vite vers son membre ; il prit tout l'élan qu'il put et frappa du plat de sa main, la chair tendre du derrière de la reine.
Elle s'arrêta instantanément, tremblante comme une feuille, la bouche ouverte comme pour crier une phrase bloquée dans ses cordes vocales. Anduin n'eut pas le temps de s'en vouloir de la marque bleuâtre qu'il venait de laisser, parce que son orgasme le frappa rapidement après. Lui faisant temporairement perdre la vision et le peu de forces qu'il lui restait.
Il se retira peu de temps après et observa ses amants, couchés l'un sur l'autre, haletant et transpirants. Il ne put s'empêcher de sourire en s’asseyant.
"Je ne veux pas me lever.."
Irion grogna cette phrase dans un bouilli de soufflements.
"Je ne PEUX PAS me lever.."
Taelia ricana tout en effleurant la zone sensible de ses fesses avec ses petits doigts frêles.
Soudain, Anduin sembla réaliser et s'est empressé de soigner la blessure avec l'aide de la lumière.
"Pardon c'était trop fort ! Seigneur c'est bleu.. Je suis désolé Taelia, ça va ?"
Alors qu'il déplaçait les mèches de cheveux rebelles de sa femme de devant ses yeux, il vit une reine très heureuse. Elle lui sourit en le tirant en avant, le faisant tomber sur eux deux.
" C'était parfait si tu savais.. "
Il se sentait un peu coupable au fond mais bon, s'ils le voulaient il pouvait bien faire ça pour eux. Un peu de piment dans leur vie sexuelle ne leur ferait pas de mal.
Le brun râla sous le poids des deux humains.
"Mais je n'ai rien eu, et ce n'est pas juste. J'attends mon dû majesté."
Le roi ricana de bon cœur au commentaire et se blottit contre le grand torse du dragon, à côté de Taelia qui mimait la même position. Il caressa quelques longues mèches bouclées entre ses doigts et sourit.
" Si tu es sage peut-être. Faut il encore que tu sois un bon dragonnet."
Taelia pouffa de rire à la mine indignée du dragon, rapidement suivie du roi. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Anduin le coupa d'avance.
"Tais-toi, je ne discute pas avec les enfants dissidents."
D'un geste fatigué mais gracieux il éteignit les lampes à l'aide de ses pouvoirs, plongeant enfin la chambre royale dans la même pénombre que le reste de la ville. La suite redevient calme, rejoignant l'harmonie ambiante de la nuit. Les laissant enfin dormir après leur soirée mouvementée.
"Si je t'amène le petit déjeuner demain matin, je serais un bon garçon ?"
Fin.