Chapter Text
Les restes Wen, réfugiés de la guerre et récupérés publiquement à Yiling par Jiang Yixian, virent à l’entrée de leur division un large cadre pour une peinture. La peinture allait prendre l’espace d’à peu près toute la largeur de l’entrée, mais ne faisait pas plus de 5 mètres de haut.
Dans le coin à droite, se trouvait déjà le titre de l’œuvre et Wen Ning s’en approcha timidement. Il se figea alors avec de grands yeux écarquillés. Wen Qing suivit son frère et se renfrogna. Ils se détournèrent et tous les Wen évitèrent ce mur comme la peste.
Deux jours plus tard, Jiang Yixian entra avec des artisans pour poser la toile. Personne ne souhaitait ne serait-ce que levé les yeux pour la regarder. Non, tous étaient trop en colère pour ne serait-ce que penser à la regarder.
Cet esprit dura une semaine et demie, avant que Wen Ning trébuche sur ses propres pieds et s’effondre avec ses livres dans les mains. Il releva précipitamment la tête pour voir s'il allait être grondé. Mais à la place, il leva les yeux pour se retrouver face à face avec la toile. Il se figea de tout son être. Sa sœur avant entendu la chute, partie à son secours armée de ses aiguilles. Mais elle aussi fut figée devant le tableau. Cela arriva pour tous les Wen dans l’enceinte, mais frappa plus fort une 50aine d’entre eux.
Une livraison de pots “d’alcool de fruit de l’oncle quatre” fut livré au complexe de la famille principale des Jiang au nom du deuxième héritier.
Le tableau était en noir et blanc. Il représentait un grand monticule de terre. À sa base, il était possible de discerner de petites maisons précaires et sur une zone plus éloignée, quelques champs de radis. Les habitants se trouvaient un peu partout sur le tableau et il était possible d’en distinguer quelques-uns avec des parties en moins. Près du feu, il y avait une femme âgée qui préparait une soupe. Au sommet du monticule, il y avait 4 personnes; une femme, un homme avec un ruban rouge dans les cheveux tenant un enfant qui n’avait pas plus de 4 ans, ainsi qu’un autre homme qui se tenait de la même manière qu’un cadavre féroce. Tous avaient l’air heureux et c’était vraiment tout ce qui comptait dans ce petit paradis infernal.
Le titre du tableau était le suivant:
L’armée de Wen du Patriarche Yilling.