Gresswiller
Gresswiller | |
Mairie de Gresswiller. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Pierre Thielen 2020-2026 |
Code postal | 67190 |
Code commune | 67168 |
Démographie | |
Gentilé | Gresswillerois(es)[1] |
Population municipale |
1 661 hab. (2021 ) |
Densité | 179 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 09″ nord, 7° 25′ 53″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 322 m |
Superficie | 9,27 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Molsheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | [1] |
modifier |
Gresswiller [gʁɛsvilɛʁ] Écouter (Grasswiller en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Gresswillerois.
Géographie
[modifier | modifier le code]Gresswiller fait partie du canton et de l'arrondissement de Molsheim. Le village se trouve à environ 25 km de Strasbourg.
La gare de Gresswiller est située sur la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Dié.
Cours d'eau
[modifier | modifier le code]- La Bruche.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Mollkirch, Rosenwiller, Dinsheim-sur-Bruche, Heiligenberg, et Mutzig.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bruche et le ruisseau la Magel[2],[Carte 1].
La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[3].
La Magel, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Ottrott et se jette dans la Bruche à Heiligenberg, après avoir traversé sept communes[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Gresswiller est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,6 %), prairies (19,1 %), zones urbanisées (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %), cultures permanentes (4,6 %), terres arables (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Gresswieler (1793), Gresswiler (1801)[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est en 849 que le village est mentionné pour la première fois, au moment où l'empereur Lothaire Ier offre à l'abbaye d'Erstein une cour domaniale se trouvant dans Gresswiller. C'est en 1507 que la localité passe sous l'autorité de l'évêque de Strasbourg et ce jusqu'à la Révolution. Le village connaît une importante croissance démographique au XIXe siècle ; grâce à l'industrie, la population double dans cette période et atteint son apogée en 1851 avec 1 002 habitants. Depuis lors et jusqu'à l'entre-deux-guerres elle régresse pour retrouver par la suite une nouvelle croissance.
Héraldique
[modifier | modifier le code]
Les armes de Gresswiller se blasonnent ainsi : |
Le blason de Gresswiller représente saint Martin, évêque de Tours à la fin du IVe siècle, coupant son manteau afin de le partager avec un pauvre.
Garnison
[modifier | modifier le code]L'établissement régional du matériel de Strasbourg — héritier de l'arsenal et du parc d'artillerie créés sous Napoléon Ier — débute la construction d'un nouveau site à Gresswiller en 1963. L'établissement régional du matériel de Gresswiller est inauguré le [20], l'emprise est nommée quartier Chassepot.
En 1989, s'y trouve également la 1re compagnie de soutien multi-technique du 5e régiment du matériel (5e RMAT) de Strasbourg[21]. À la dissolution du 5e RMAT en 1991, le détachement de Gresswiller est rattaché au 1er régiment du matériel de Sarrebourg.
Le , l'établissement régional du matériel (ERM) prend l’appellation d’établissement du matériel (ETAMAT).
Le , l'établissement du matériel de Gresswiller devient un détachement du 6e régiment du matériel (6e RMAT).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 1 661 habitants[Note 6], en évolution de −1,72 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : 3,22 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
population provisoire pour 2005 : 1 408
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Planétaire
[modifier | modifier le code]Le planétaire montre le Soleil et ses planètes à l'intérieur d'un double bandeau circulaire de neuf mètres de diamètre. Par un ensemble subtil de tringles et de pignons, les mouvements sont reproduits au plus près de la réalité[27]. Les positions obtenues pour les planètes sont alors conformes à celles observables dans le ciel alsacien. Un écusson mobile sur l'un des deux bandeaux indique la date et le jour. Le deuxième bandeau porte les constellations que le soleil traverse au fil de l'année. Une horloge à deux cadrans tournant en sens inverse complète l'installation. Elle indique l'heure solaire, locale, l'heure légale, la durée du jour et de la nuit ainsi que les phases de la Lune. Tout cela est entraîné par une mécanique complexe. C'est un moteur à poids régulé par un balancier. L'originalité est que ce moteur est entraîné par déplacement d'une masse d'eau. L'ensemble de cette réalisation a demandé 8 000 heures de travail bénévole. Le planétaire a été financé par la commune de Gresswiller avec le soutien du conseil général.
-
Vue globale du planétaire. -
Mécanique du planétaire. -
Horloge à deux cadrans du planétaire. -
Balancier entraîné par une masse d'eau.
Église catholique Saint-Martin
[modifier | modifier le code]C'est devant le pignon de l'église reconstruite en 1766 que s'élève désormais la tour-porche se trouvant dans le style gothique tardif, le tout surhaussé d'une flèche en 1880. Le portail date de 1523 ; dans le clocher se trouvent quatre cloches dont la plus ancienne date de 1521. Dans le tympan creusé en niche se trouve la scène qui a inspiré le blason du village.
L'horloge Ungerer de 1882 qui trônait au sommet du clocher a retrouvé une seconde vie. Après restauration, elle fonctionne à nouveau ; elle est visible par le grand public en permanence dans le bâtiment spécialement construit pour l’accueillir.
-
Église Saint-Martin. -
Portail Renaissance (1523). -
Nef côté Sud. -
Saint-Sépulcre (XVIe siècle).
Cimetière
[modifier | modifier le code]Dans le mur de d'enceinte de l'ancien cimetière un Saint-Sépulcre miniature y est encastré. Il représente le Christ entouré de trois femmes voilées portant toutes les trois un flacon de baume. Se trouvant à proximité de l'entrée du cimetière, la stèle du maire François Coffin représente l'assomption de la Vierge. On y voit la Vierge soutenue par des anges et dominée par la Trinité.
-
Ancienne école et corps de garde (1741), 2 rue des Forges. -
Gare de Gresswiller.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Auguste Dubois (1892-1973) : aquafortiste et dessinateur dont la maison natale se situe au 35, rue du Général-de-Gaulle. Après avoir fréquenté l'école des arts décoratifs de Strasbourg (de 1908 à 1910) puis l'académie des Beaux-Arts de Munich, il collaborera, entre 1920 et 1922, avec Ettore Bugatti, fondateur de la marque automobile, en travaillant pour lui comme dessinateur industriel. Une sculpture de son visage se dresse fièrement sur la façade de sa maison natale, à Gresswiller.
- Martin Winterberger, (1917-1993) est le seul Français évadé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Molsheim comprend deux villes-centres (Molsheim et Mutzig) et huit communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Gresswiller » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Gresswiller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Bruche »
- Sandre, « la Magel »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gresswiller et Wangenbourg-Engenthal », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Gresswiller ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- Matériel (suite et fin) sur le site d'Eric Williot (consulté le 3 juin 2019)
- Les garnisons de la métropole sur le site Entre réalité et prospective : L'armée de terre française en janvier 1989 (consulté le 21 décembre 2018).
- [PDF] « Liste des maires du Bas-Rhin au 1er avril 2008 », sur bas-rhin.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site internet du planétaire de Gresswiller.