Gorhey
Gorhey | |
L'église Saint-Paul. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Isabelle Laurent 2020-2026 |
Code postal | 88270 |
Code commune | 88210 |
Démographie | |
Gentilé | Gorhéennes, Gorhéens |
Population municipale |
170 hab. (2021 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 45″ nord, 6° 17′ 05″ est |
Altitude | Min. 313 m Max. 404 m |
Superficie | 6,31 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Gorhey est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Ce village se trouve à 330 mètres d'altitude. Il est sis sur le versant d'une colline au pied de laquelle coule la Gitte.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Gitte et le ruisseau des Rayeux[1],[Carte 1].
La Gitte, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Harol et se jette dans le Madon à Velotte-et-Tatignécourt, après avoir traversé neuf communes[2].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 002 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 908,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Gorhey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32 %), terres arables (31,8 %), forêts (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Guoherei en 1144, Gohorei en 1157[16].
Il s'agit d'un composé gallo-roman tardif, basé sur l'anthroponyme germanique Godehar[17] ou Godeharius[18], suivi du suffixe -i-acum[17],[19].
D'après les noms du cadastre de Gorhey, beaucoup de noms de lieux sont issus du germanique.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire de Gorhey est liée à celle des Chanoinesses de Remiremont. L'abbaye de Remiremont, primitivement contemplative, a cessé son activité avec l'an mil. Dès le XIe siècle, les Dames Chanoinesses prennent le relais[20]. Ces Dames, d'origine noble, ne perdent pas leurs droits et privilèges. Elles ne prononcent pas de vœux à l'exception de la Dame Abbesse. Cette personne, le plus souvent de très haute famille, ne relève que du Pape et de l'Empereur; elle porte le titre de princesse du Saint-Empire. Et c'est avec ces Dames que commence l'histoire connue de Gorhey[21].
Madame la Sonrière qui, à l'origine, était chargée de l'approvisionnement et de la subsistance[22] du monastère, devait avoir vingt-cinq ans pour être élue par l'Abbesse et le Chapitre[23]. C'est d'elle que dépendent plusieurs seigneuries, entre autres Gorhey[24]. L'abbesse de Remiremont, dont Gorhey était le fief mouvant[25], avait le droit de haute, moyenne et basse justice par tout le ban et finage. En son absence, la Dame Sonrière la représente[26] et perçoit la moitié des tailles et amendes[27] ainsi que tous les droits, confiscations[28], profits, mainmorte et émoluments sur les maisons et sujets[29]
En 1562, une charte de Charles, duc de Lorraine, Bar et Calabre, signale qu'un quart des forêts de Gorhey lui appartient, un autre quart à Guillaume Dally, baron de Fontenoy et pour la moitié à l'église Saint-Pierre de Remiremont. L'appartenance des terres avait toujours été contestée[30]. Déjà au XIe siècle existait une dissension entre les Chanoinesses et l'abbaye de Chaumousey. Gisèle ou Gilette, abbesse de Remiremont prétendait que tout lui appartenait, y compris la paroisse de Chaumousey[31] Après bien des transactions pénibles, Séhérus, abbé de Chaumousey, s'est rendu à Remiremont pour la voir et lui parler de vive voix en compagnie de l'archidiacre de Toul et de deux chanceliers[32] Il a fallu que le pape mette fin à tous ces démêlés et le une transaction est signée[33]
Le village était dirigé par un autre maire pris parmi les habitants et était nommé par l'abbesse à qui il devait rendre serment officiellement[34] Il devait, sous peine d'amende, assister à l'office à Remiremont, deux fois par an et notamment le jour de la Saint Romaric et le dimanche des Rameaux afin de représenter son ban en compagnie des maires des cinquante-deux bans de ladite église[35].
Le paraît le décret d'abolition du Chapitre noble de Remiremont[36]. C'est avec joie que la nouvelle est accueillie à Gorhey et deux ans plus tard on plante le chêne de la liberté devant l'église[37], toujours debout de nos jours[Quand ?].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune fut située dans l'arrondissement de Mirecourt jusqu'en 1926, puis dans l'arrondissement d'Épinal jusqu'en 2023.
Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Neufchâteau[38].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2021, la commune comptait 170 habitants[Note 4], en évolution de −5,56 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Paul, abside XIIe siècle, nef XVIIIe siècle, retable de Sainte-Anne. L'église et le mur d'enceinte du cimetière sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du . Le Chœur, le transept et la tour sont classés par arrêté du [44].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Richard Ratajczyck, Pierre Vatrey, « Gorhey et son histoire », Cahiers d'Art et d'Histoire, no 21-22, deuxième semestre 1974.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Gorhey sur le site de l'Institut géographique national (IGN).
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Gorhey » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022)..
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Gorhey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la ruisseau la Gitte ».
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gorhey et Dommartin-aux-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Gorhey ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Épinal », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire des noms de lieux de France, Paris, 1963, rééedition Guénégaud 1979, p. 325a.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
- Ernest Nègre, Op. cité.
- Georges Durand, L'église Saint-Pierre de Remiremont, 1re partie, Épinal, 1969.
- Archives Départementales des Vosges (G 405 -G 874 - G 880).
- Documents rares et inédits de l'histoire des Vosges, T. VIII, Paris, 1888. p. 84.
- Arrests du Conseil d'Estat du Roy à Paris 1644, Bibliothèque, Épinal, no 242 LV.
- Ibid. et ADV (855)
- ADV (G 1884).
- Documents rares..., T. IX, Paris, 1889.
- ADV (G 855)
- ADV (G 1417)
- Documents rares..., Tome VIII, op. cit..
- Voir par exemple la requête de Gilsa II, 8e abbesse du Chapitre noble de Remiremont, à Charles III en 1598. Abbé Didelot, Remiremont, Nancy, 1887.
- Dom Calmet, Notice de la Lorraine, T. I, Nancy, 1756.
- ADV (G 2316) et Documents rares..., T. III, Paris, 1870.
- Dom Calmet, Notice..., op. cit., col. 372.
- Felix de Salles, Chapitres nobles de Lorraine, Paris, 1888.
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique de la France (Vosges), Paris, 1941.
- Georges Durand, Église Saint-Pierre des Dames de Remiremont, 1re partie, Épinal 1929, p. 215.
- Léon Louis, Le département des Vosges, Dictionnaire, Épinal, 1887.
- Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « glise Saint-Paul », notice no PA00107179, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.